ANCIEN OBJET DE DECO
CERCLAGE EN METAL ARGENTE
ET PEINTURE RECTO VERSO
DIAMETRE 24 Cm
AVEC UN POINCON TÊTE DE COQ SUR LE CERCLAGE...
JE REPOND A VOS QUESTIONS SANS PROBLÈME.
D'AUTRES PHOTOS SUR VOTRE DEMANDE.
Dictionnaire
illustré des sculpteurs animaliers et fondeurs de l’Antiquité à nos
jours Deux volumes, 1100 pages, 5500 illustrations en couleur. Editions
Argus-Valentines, Paris, Juin 2005 Ouvrage couronné par l’Académie des
Beaux Arts. « C’est une immense entreprise qui établit l’importance dans
l’Art de la représentation de l’animal , qui inspira et inspire tant
d’artistes, de Lascaux à César… ouvrage d’Art, ouvrage de référence,
tous les domaines de le sculpture sont présents dans cette édition,
c’est une somme que tout artiste, historien, collectionneur, marchand ou
bibliothécaire se doit de saluer ». Pierre-Yves TREMOIS, membre de
l’Institut. Son titre est long mais il n’en fallait pas moins pour
évoquer un contenu qui tient ses promesses, et davantage puisque
Dictionnaire aurait pu être mis au pluriel. C’est ainsi qu’entre celui
des sculpteurs et celui des fondeurs, où s’intercale un « catalogue
illustré » de leurs sculptures, la lettre P propose au mot Porcelaine
…un dictionnaire des artistes qui ont œuvré ou oeuvrent encore sur
céramique, notamment à la Manufacture de Sèvres. Dictionnaire des
sculpteurs Le mot illustré aurait pu être précédé de richement…Y sont
reproduits plus de plusieurs milliers d’œuvres (presque toutes en
couleur) signatures, marques et cachets, qui mettent en valeur le
travail des sculpteurs, des fondeurs ou céramistes. En plus des artistes
et fondeurs ou de leurs familles, musées, collectionneurs, maisons de
ventes et galeries ont ouvert en grand leur portes, vitrines, ou
archives à l’auteur. Dictionnaire des sculpteurs tome1et2 Les sculpteurs
qui s’y côtoient, de la simple citation à la notice biographique
détaillée quand elle n’est pas exhaustive, sont au nombre de 2512,
pendant que plus de 400 fondeurs (dont ceux encore en exercice voient
même leurs coordonnées publiées) rappellent que le bronze fut et reste
le matériau de prédilection en ce domaine. Plusieurs dizaines de musées,
parmi les plus prestigieux de la planète, voient leurs collections
d’œuvres animalières citées ou présentées. L'auteur avec le sculpteur
César L’exercice ne s’arrête pas là. Entre les articles de l’auteur et
ceux de 42 intervenants, l’ouvrage propose un tour d’horizon de la
sculpture animalière qui entraîne ses lecteurs sous toutes les
latitudes, de l’antiquité à nos jours. Histoire, techniques, opinions
d’artistes ou de personnalités, aspects juridiques, marchés…avec la
précision du scientifique, Jean-Charles HACHET, dans un langage clair et
sans fioriture, nous offre ici un formidable outil d’identification et
de découverte. Enfin, en plus des grandes signatures, notamment du XIXe
siècle, les artistes du XXe siècle et contemporains occupent une place
de choix, dont assurément de nouveaux talents non encore répertoriés
dans aucun ouvrage Cet ouvrage de référence, sans équivalent, va vite
devenir indispensable aux nombreux amateurs et collectionneurs de
sculpture, et bien évidemment aux professionnels et experts. Mais c’est
avant tout aux artistes eux-même qu’il est dédié, car si paradoxal cela
soit-il à l’ère internet, il constitue entre-eux et pour eux un trait
d’union quasiment unique. Volume I 13 remerciements 23 avant propos
Préface . André Bettencourt Une immense entreprise… Yves Trémois
Suspendre le temps . Michel Dauberville Avant-propos . Antoine Poncet
Introduction 35 les techniques 36 Définitions et lois quant aux
techniques de fonte 38 Les techniques de fonte 38 . la fonte à cire
perdue 46 . la fonte au sable 48 . les autres techniques de fonte 50 Les
techniques de finition 55 La fonderie aujourd’hui . Didier Landowski 57
Glossaire 65 l’histoire de la sculpture animalière 66 Les civilisations
antiques 67 . Perse, les bronzes du Luristan 68 . Les bronzes d’Amlash,
les bronzes du nord de la Perse 69 . La Scythie et l’art des steppes 71
. Le bassin méditerranéen, l’Egypte 72 . Le bassin méditerranéen, la
Gaule 74 . Le bassin méditerranéen, la Grèce 75 . Le bassin
méditerranéen, Rome 77 . L’Asie, la Chine 80 . L’Inde 82 . L’Asie du
Sud-Est 83 . L’Asie orientale – Corée, Japon 84 . Moyen-âge : L’éclipse
86 .De la Renaissance au XVIIIème 89 . L’Italie 94 . La France 99 .
L’Allemagne 100 . La fonte d’art de la Renaissance au XVIIIème 101
.Apport de la céramique dans la sculpture 116 .Le bestiaire de la
Manufacture de Sèvres. Tamara Préaud 117 .Le XIXème et le début du XXème
siècle, l’âge d’or 126 Les âges d’or du bronze . Alain Richarme 127 La
sculpture des XIXème et début du XXème 128 Art moderne ou contemporain ?
130 L’époque contemporaine 138 Autres regards sur le monde animalier au
XXème siècle . Félix Marcilhac 141 Grand angle sur la sculpture
animalière. Lionelle Courbet-Virion COMMUNIQUÉ DE PRESSE Les livres qui
traitent de sculpture animalière sont non seulement fort peu nombreux,
mais assurément aucun n’est aussi complet que le Dictionnaire illustré
des sculpteurs animaliers et fondeurs, de l’antiquité à nos jours de
Jean-Charles Hachet. L’ouvrage est tout simplement exceptionnel. Son
titre est long, mais il n’en fallait pas moins pour évoquer un contenu
qui tient ses promesses, et davantage puisque "Dictionnaire" aurait pu
être mis au pluriel. C’est ainsi qu’entre celui des sculpteurs et celui
des fondeurs, où s’intercale un "catalogue illustré" de leurs
sculptures, la lettre P propose au mot porcelaine … un dictionnaire des
artistes qui ont œuvré ou œuvrent encore sur céramique, notamment à la
Manufacture de Sèvres (qui a spécialement ouvert ses archives à
l’occasion de cette publication). Le mot illustré aurait pu être précédé
de "richement"… Y sont reproduits plus de 5160 œuvres (presque toutes
en couleur), signatures, marques et cachets, qui mettent en valeur le
travail des sculpteurs, des fondeurs ou céramistes. En plus des artistes
et fondeurs ou de leurs familles, musées, collectionneurs, maisons de
vente et galeristes, ont ouvert en grand leurs portes, vitrines, ou
archives à l’auteur… quand ce ne sont pas dans des musées en mal
d’espaces pour présenter leurs œuvres. Les sculpteurs qui s’y côtoient,
de la simple citation à la notice biographique détaillée quand elle
n’est pas exhaustive, sont au nombre de 2512, pendant que plus de 400
fondeurs (dont ceux en exercice voient même leurs coordonnées publiées)
rappellent que le bronze fut et reste le matériau de prédilection en ce
domaine. Plusieurs dizaines de musées (parmi lesquels les plus
prestigieux de la planète) voient leurs collections d’œuvres animalières
citées ou présentées. L’exercice ne s’arrête pas là. Entre les articles
de l’auteur et ceux de 42 intervenants, l’ouvrage propose un tour
d’horizon de la sculpture animalière qui entraîne ses lecteurs sous
toutes les latitudes, de l’antiquité à nos jours. Histoire, techniques,
opinions d’artistes ou des personnalités, aspects juridiques, marché…
avec la précision du scientifique, Jean-Charles Hachet*, dans un langage
clair et sans fioritures, nous offre ici un formidable outil
d’identification et de découverte. Enfin, en plus des grandes signatures
– notamment du XIXème siècle – les artistes du XXème siècle et
contemporains occupent une place de choix, dont assurément de nouveaux
talents non encore répertoriés dans aucun ouvrage. Cet ouvrage de
référence – sans équivalent – va vite devenir indispensable aux nombreux
amateurs et collectionneurs de sculpture, et bien évidemment aux
professionnels et experts. Mais c’est avant tout aux artistes eux-mêmes
qu’il est dédié, car, si paradoxal cela soit-il à l’ère internet, il
constitue entre eux et pour eux un trait d’union quasiment unique. Le
contenant est à la hauteur du contenu : numéroté, imprimé en couleur sur
un papier superbe, ce dictionnaire de 1088 pages, pour tester maniable,
est livré en 2 volumes reliés sous toile, protégés par un coffret.
Diffusé en France par HATIER (distribution HACHETTE Livre réf. 4915237)
il sera disponible chez les meilleurs libraires dès le 21 juin 2005.
Coffret : 353 x 242 x 98 mm 239 euros Isbn 2-919769-13-8 EAN
9782919769131 L’AUTEUR Jean-Charles HACHET Ecrivain et historien d’art,
il est l’un des plus grands experts en sculpture. Président de la
Société Européenne d’Art Contemporain, Membre fondateur et Secrétaire
Général du Grand Prix Européen de la sculpture, Prix Géricault, on lui
doit de prestigieux ouvrages d’art. Médecin, chercheur et clinicien, le
docteur Jean-Charles Hachet est aussi l’auteur de nombreux ouvrages de
médecine. CONTACTS L’éditeur Argusvalentines www.argusvalentines.com à
l’adresse e-mail ci-dessous redaction@argusvalentines.com AVIS DE
SPECIALISTES André Bettencourt, Membre de l’Institut, écrit dans sa
préface : « Le livre de Jean-Charles HACHET fait œuvre de mémoire. Il
nous plonge au cœur du patrimoine artistique de la sculpture animalière
de toutes les époques et de tous les pays et en même temps nous projette
dans l’avenir tant il renferme de jeunes talents qui vont s’affirmer
dans les années à venir. Parler de ce patrimoine mondial bien ancré dans
la réalité est une notion riche de sens qui prend une dimension
particulière à l’heure de l’émergence passionnante des réalités
virtuelles de l’internet et du cybermonde. Ce dictionnaire est une
invitation à la découverte. Il doit permettre aux collectionneurs,
vendeurs, amateurs, de "flâner" au fil des pages, d’identifier un bronze
signé qu’ils possèdent ou ambitionnent de posséder, de se documenter
sur la carrière du sculpteur, son style et ses recherches. Son abondante
illustration pourrait en quelque sorte être celle du catalogue d’un
musée idéal consacré à la sculpture animalière des origines à nos jours.
Elle vient guider le lecteur et l’aider dans son approche… En
s’adressant à l’intelligence et en réveillant l’imaginaire de chacun et
en réveillant l’imaginaire de chacun, ce livre est à bien des égards
exemplaire. Incomparable par la qualité, l’importance historique et la
quantité d’artistes répertoriés, plus de 2500, et des œuvres présentées,
nul doute qu’il fera date. Puisse-t-il maintenant accompagner les
futurs collectionneurs, les professionnels, les amateurs, les
connaisseurs et les curieux dans leurs recherches pour continuer à
porter bien haut la part de rêve dont nous avons tous besoin. »
Pierre-Yves Trémois, Membre de l’Institut : « Ce dictionnaire sur le
bestiaire sculpté est une immense entreprise. Ouvrage d’art, ouvrage de
référence, tous les domaines de la sculpture animalière sont présents
dans cette édition. C’est une somme que tout artiste, historien,
collectionneur, marchand ou bibliothécaire, se doit de saluer. A PROPOS
DE L’OUVRAGE... Chine du Centre, Chevaux debouts, terre cuite rouge,
dynastie des Han postérieurs, I-IIe siècle Depuis l’aube des temps,
génération après génération, les hommes ont, par la science et par
l’art, enrichi notre univers et transformé notre destin. Par leur
activité scientifique, modeste aux origines puis de plus en plus
aguerrie, ils ont cherché à décrire et à expliquer le monde, la vie. Par
leurs créations artistiques, ils ont consigné les images qui sans eux
ne nous seraient jamais parvenues et traduit dans la matière des
représentations que le monde réel ne peut nous donner. Depuis la
découverte des métaux, il ya plus de sept millénaires, le développement
des techniques de fonte a ouvert des voies nouvelles à la production
artistique. Les objets en bronze Lion, basanite verte, marbre jaune pour
la sphère sur laquellle l'animal repose l'une de ses pattes, sculpture
romaine, 1er siècle avant Jésus-Christse sont répandus dans le monde
entier et la sculpture animalière, cette profonde tradition humaine, n’a
cessé de tenter les artistes. Du magique à l’anthropomorphisme, de
l’objectivité zoologique au seul dessin plastique, l’énergie du
sculpteur est toute entière contenue dans l’aboutissement de son œuvre.
La sculpture animalière, c’est d’abord et tout simplement une sculpture.
C’est une œuvre dont la force de représentation est remarquable. En
fait l’histoire de la sculpture animalière fait défiler devant nous
toute l’histoire de l’art, avec ses différents courants, romantiques,
naturalistes, expressionnistes, impressionnistes, cubistes,
surréalistes…c’est l’histoire de l’humanité. Chine du Sud, époque Shang,
XIIe-XIe siècle avant notre ére, Zun Camodo (récipient à alcool en
forme d'éléphant) Les sculpteurs sont de tous les temps et il suffit
d’entendre aujourd’hui les artistes, du plus jeune au plus âgé, pour
savoir combien la sculpture est une discipline qui nécessite patience et
obstination, fruit d’un long apprentissage basé sur l’observation et la
persévérance. Dans les civilisations antiques, les représentations en
bronze d’animaux réels ou fantastiques sont la plupart du temps à relier
au rituel sacré et à l’ornementation d’objets usuels. Andrea Riccio,
Jeune noir chevauchant une chèvre Ils apparaissent en général dans les
civilisations culturellement très développées et s’inscrivent dans une
création artistique plus large qui s’exprime également dans d’autres
matières, principalement la terre cuite (Chine, Benin,…) ou bien de l’or
(Scythie) ou encore le fer. Les plus anciens connus sont les fameux
bronzes du Luristan du IXe –VIIe siècles avant Jésus-Christ (plaques de
mors de chevaux, enseignes, épingle, étendards…), les bronzes des
steppes eurasiatiques, les bronzes égyptiens, les bronzes chinois. Il
s’agit là d’une statuaire en bronze extrêmement brillante qui nous
montre l’habileté et la sûreté de ces artistes. Antonio Susini
(d'après), Taureau attaqué par un lion, bronze Le Moyen-Age témoigne
d’une rupture dans la tradition du bronze en général et du bronze
animalier en particulier. Cette récession a duré pendant toute la
période médiévale, qui voit, si l’on excepte quelques œuvres, la
stagnation de la statuaire en bronze. A cette époque, la religion est de
loin le thème favori et la principale source d’inspiration. Quelques
animaux comme le lion, le cheval, le chien, l’aigle, le coq, ou encore
la chouette résistent toutefois à cette désaffection du moment et
apparaissent parfois en décors d’objets usuels en bronze. Il faut
attendre le début de la Renaissance pour voir le retour en Europe d’une
production de bronzes animaliers, d’abord centrée sur les statues
équestres dont le sculpteur Donatello (1386-1466) inaugure le genre en
réalisant la statue du condottière Gattamelata en 1453. En fait les
premières manifestations strictement animalières ressurgissent avec le
sculpteur Jean de Bologne (1529-1608), qui renoue avec une tradition
rompue depuis plus de 1000 ans en modelant principalement des chevaux et
des taureaux. Au XVIIe et surtout au XVIIIe siècle, c’est en France que
cet art va s’épanouir avec de grands artistes comme Bouchardon,
Girardon, les frères Coustou, Falconet. Notre pays voit alors se
multiplier les sculptures colossales qui, pour la plupart ne sont pas
parvenues jusqu’à nous, ayant souvent été fondues pour des besoins
militaires. En revanche, nous en possédons des réductions, réalisées par
les artistes eux-mêmes ou par leurs disciples, sans aucune aide
mécanique et donc parfois peu fidèles à la sculpture monumentale
originale. Le goût se développe en faveur de la faune et de la flore,
conséquence de la vulgarisation des sciences naturelles. L’animal
devient un sujet d’études, sa morphologie est analysée et reproduite en
dessins, peintures, gravures et sculptures. Borghèse, Centaure, bronze,
Rome XVIIe siècle Et, au début du XIXe siècle, le Muséum d’Histoire
Naturelle et sa ménagerie, héritiers du jardin du Roy, participent à
l’essor du bronze animalier qui connaît un épanouissement exceptionnel à
la fois par le nombre et la qualité des œuvres produites. L’esthétique
relève alors d’un long travail de réinterprétation des canons de
l’Antiquité gréco-romaine transmis par Byzance et la civilisation
arabo-musulmane dans sa période Omeyade, véritables sources de la timide
réapparition des bronzes animaliers au quattrocento en Italie.
Thomas-François Cartier, Belluaire terrassant un lion Le XIXe siècle,
s’il s’inscrit pleinement dans cette tradition, est avant tout le lieu
du quadruple révolution, une révolution technique qui rend possible la
reproduction en série des bronzes de collection, une révolution
sociologie en liaison avec l’avènement de l a « bourgeoisie triomphante »
qui impose ses valeurs jusque dans la création artistique dont Paris
devient le centre incontesté, une révolution thématique avec un goût
marqué pour l’exotisme, les animaux, la chasse, une révolution marchande
enfin dans la mesure où les bronzes d’édition en général et animaliers
en particulier, deviennent des objets commerciaux. Dans ce foisonnement
de la sculpture animalière du XIXe siècle, se dégagent quelques lignes
de force. D’abord le choix de sujets nobles : lions assis, couchés,
dressés dans les statues monumentales ; chevaux pur sang, animaux de
vénerie comme les cerfs, les biches, associés aux chiens de chasse dans
les groupes de taille plus réduite ; animaux exotiques enfin, tigres,
panthères, antilopes, gazelles…Ensuite une prédilection pour scènes de
genre ; faon tétant sa mère, chien attaquant un renard ou un cerf,
combat de tigre de serpent…Enfin une recherche de l’exactitude
anatomique tendant à reproduire les animaux avec tout leurs attributs.
César, Poule AndréeEn bref on trouve là un intérêt pour l’anecdote et
d’une manière générale des thèmes et un esprit que combattra point par
point la réaction moderne du XXe siècle. Les sculpteurs, au tournant du
siècle dernier, refuse le carcan de la fidélité anatomique, se « moquent
» de la noblesse du sujet et vont chercher leurs modèles parmi les
animaux domestiques les plus communs tels la chèvre (Picasso), la vache
(Calder), le chien bâtard (Giacometti), la grenouille (Ernst)… Certains
artistes s’inspirent même d’espèces considérées comme répugnantes. Ainsi
Germaine Richier consacre une partie de son œuvre à la représentation
d’araignée, de crapauds, de chauves-souris. L’art se libère du réalisme
et, les tendances artistiques non figuratives qui se font jour,
fauvisme, cubisme, abstraction, surréalisme, s’accommodent parfois mal
avec l’art animalier. Cependant, la thématique de l’animal n’est pas
pour autant dédaignée par les sculpteurs contemporains, et face aux
conceptions abstraites, cubistes ou surréalistes, a toujours subsisté
une sculpture où la tradition plastique héritée du passé demeure vivante
et active. En outre, on constate depuis une vingtaine d’années une
baisse relative du goût pout l’abstraction. Pierre-Yves Trémois, Saint
Pierre, bronze poli Et aujourd’hui, l’art animalier connaît, convenons-
en, un regain d’intérêt. Notre époque serait mal fondé à envier celle de
Barye. Les artistes sont en effet nombreux à se fixer comme idéal de
célébrer sur la toile, dans la pierre ou dans le bronze, les lignes, les
volumes et les attitudes de ces chefs-d’œuvre vivants que sont les
animaux. Combien de ces artistes ont fait le choix de l’animal comme
modèle après avoir été d’authentiques portraitistes, des peintres ou des
sculpteurs de figures humaines ou de nus ? Igor Ustinov, "Mémoire
d'éléphants" Beaucoup sont et restent des artistes complets dont la
sensibilité et l’expérience va dicter la manière dont ils vont traiter
le sujet. Les matériaux nouveaux, les progrès techniques autorisent
désormais les recherches les plus audacieuses dont l’aboutissement se
traduit par des représentations de l’animal est parfois des plus
insolites. Celles-ci ajoutent ainsi de nouvelles variantes à un
répertoire déjà tellement riche en termes de postures, de comportement,
de formes… Grâce à tous ces artistes, dans l’art et dans la vie
quotidienne, l’animal a retrouvé sa place. Nous côtoyons leurs
témoignages dans les jardins et sur les places publiques, nous les
admirons en flânant chez les antiquaires, nous les convoitons dans les
salles des ventes, nous ne nous lassons pas de les contempler comme
décor d’intérieur…De là l’idée de les rassembler dans un ouvrage à la
gloire de tous ces artistes dont l’œuvre, présente ou passée, contribue à
enrichir le bestiaire universel. L’âge d’or (extrait de l’ouvrage)
Antoine Louis Barye ; Indien monté sur un éléphantAu XIXe siècle, l’art
animalier, riche d’une longue tradition, conquiert son autonomie. Dans
le rapport nouveau qui s’instaure entre l’artiste et la nature, les
animaux occupent une place de choix. Ils ne sont plus les accessoires ou
les faire-valoir des actions humaines, mais une force libre et
déchaînée. Ils étaient allégories ou anecdotes, ils deviennent des
symboles magistraux et flamboyants. A l’instar des tendances artistiques
générales de l’époque, ce renouveau de l’art animalier s’inscrit dans
le cadre du courant romantique. Ce mouvement intellectuel et artistique
qui s’est manifesté en Europe dès la fin du XVIIIe, se caractérise par
une volonté de faire prévaloir le sentiment sur la sensibilité, le goût
de la nature, du mystère et la mort. Il s’agit là d’une réaction contre
le rationalisme du siècle précédent. Antoine Louis Barye ; Cheval turc,
antérieur gauche levé Pour les artistes, peintres ou sculptures, l’homme
n’est désormais plus le centre de l’univers ni même un acteur
incontournable des compositions qu’ils mettent en scène. L’animal fait
intimement partie de sa vie de tous les jours, qu’il s’agisse des
animaux domestiques à la campagne où de ceux qui prennent une part
active dans l’évolution de la société. Le cheval est l’animal phare : il
assure une large part du transport des marchandises et des hommes,
notamment au cours des guerres où son est capital. A cette époque tous
les peintres de batailles se devaient d’être animaliers, des Maîtres du
cheval. Mais aussi, l’animal intéresse les artistes pour lui-même. En
l’étudiant, ils explorent son univers et se Cain ; Lion et lionne de
Nubie se disputant un sanglierconfrontent avec la force, la puissance,
l’impétuosité, la liberté. L’épanouissement de la sculpture animalière
s’inscrit dans un contexte social particulièrement favorable. Les
découvertes des grands naturalistes, comme Buffon et Cuvier, etle
prestige dont ils jouissent, suscitent un nouvel intérêt pour les
animaux. Le développement de grands jardins zoologiques à Paris, Berlin
ou Anvers, permet aux sculpteurs de bénéficier d’un incomparable champ
d’observation. Ils peuvent étudier derrière les grilles une multitude
d’animaux exotiques, en particulier les grands fauves. Enfin, la chasse,
très pratiquée à cette époque, fournit de nombreux sujets aux artistes
et donne lieu à une infinité de statuettes et de groupes. Dans ce
domaine, il faut souligner le rôle d’Antoine-Louis Barye qui, par sa
persévérance et sa détermination, réussit à imposer la sculpture
animalière alors rejetée par les milieux artistiques officiels. Le
succès qu’il remporte dès le Salon de 1831 montre bien l’émergence d’un
engouement pour la sculpture animalière. Antoine Louis Barye ; Loup
tenant un cerf à la gorge La demande accrue et persistante d’un très
vaste public en fait un véritable phénomène de mode et nombreux seront
les artistes qui suivront cette voie. Barye, qui sera l’un des maîtres
de Rodin, est le plus grand des animaliers romantiques. Il s’est surtout
plu à représenter les grands fauves qu’il étudiait au Jardin des
Plantes avec une précision très scrupuleuse de naturaliste. Mais bien
qu’il ait toujours observé les animaux en captivité, ses œuvres sont au
plus haut point imprégnées du mouvement, de la puissance et de la
férocité du monde sauvage. Il aime à sculpter, souvent grandeur nature
des combats d’animaux tel le célèbre Lion au serpent dont le plâtre fut
exposé au Salon de 1833. Les luttes entre les animaux qu’il immortalise
témoignent de la force du combat et expriment une grande tension
dramatique. Mais à la grande différence de nombreux sculpteurs qui
suivront sa voie, Barye ne représente pas de chasseurs orientaux dans
ses scènes, il isole ses grands fauves de toute présence humaine comme
pour mieux nous les montrer dans leur vérité souvent tragique liée au
monde sauvage. Cette manière réaliste d’interpréter le monde sauvage
fait rapidement l’unanimité. Antoine Louis Barye ; Jaguar dévorant un
lièvreLes Goncourt, en visite au salon de 1852, voient dans le Jaguar
dévorant un lièvre, « une de ces imitations de la nature vivante au-delà
desquelles la sculpture ne peut aller ». Le goût pour le tragique et la
violence est l’une des formes d’expression qui caractérisent les
artistes romantiques. Après Barye, Auguste Caïn évoque la cruauté du
monde animal dans des groupes placés de part et d’autre du perron
Castiglione situé au jardin des Tuileries à Paris : Lion et lionne de
Nubie se disputant un sanglier, Rhinocéros attaqué par un tigre. La
lutte de l’homme contre l’animal va également inspirer les sculpteurs et
prend un accent plus tragique que dans les scènes de chasse de Barye
car il s’agit désormais de l’homme attaqué par l’animal. Dès 1850,
Emmanuel Frémiet sculpte le groupe Combat d’ours et d’homme ou Ours et
rétiaire dont le plâtre a disparu. Il s’agissait là du point de départ
de recherches qu’il allait poursuivre pendant près d’un demi siècle. En
1859, il fait scandale avec son Gorille femelle emportant une négresse,
exposé, grâce à l’appui de Nieuwerkerke, derrière un rideau, ce qui lui
assura une célébrité immédiate. E. Frémiet ; Gorille enlevant une femme
Détruit, par malveillance, Frémiet explique : « il y avait bien la
place, il est vrai, pour un art intermédiaire, pour une formule mixte,
la lutte de l’animal contre l’homme, et c’est ce genre que j’adoptai
avec un Rétiaire étouffé par un ours pour ne m’aliéner ni l’Institut ni
le Jury. Mais j’eus le malheur de passer au gorille. En un temps où le
bruit commençait à se répandre que l’homme et le singe étaient frères,
c’était bien de l’audace et ma tentative s’aggravait de ceci que, le
gorille étant le plus laid de tous les singes, la comparaison n’était
pas flatteuse pour l’homme. Par un surcroît de témérité, ce gorille
enlevait une femme. Soulevé dans une réprobation unanime, le Jury
déclara sérieusement qu’une telle œuvre offensait les mœurs, et il
l’exclut sans pitié du salon ». En 1887, les esprits ayant évolué, la
seconde version du groupe vaudra à l’artiste la médaille d’honneur. En
1895, Frémiet va atteindre le paroxysme de la férocité avec un Orang
–outan étranglant un sauvage de Bornéo. P.J Mène ; Cheval au
palmierCependant, le monde des animaux inspire également les sculpteurs
en tant que sujet à part entière. Avec Pierre-Jules Mène, les
compositions ordonnancées avec soin se développent tel un récit. La
Chasse en Ecosse, Prise du renard, a fait l’objet de plusieurs de
plusieurs variantes. L’artiste raconte l’histoire de cette chasse avec
plus ou moins de détails ; la version la plus complète met en scène le
chasseur écossais, debout devant son cheval en train de montrer le
renard tué à ses chiens ; la version la plus « sommaire » montre le
chasseur seul avec un chien auquel il montre le renard. De nombreuses
éditions de cette prise du renard ont été réalisées aussi bien dans la
propre fonderie de l’artiste que dans celle de Susse après sa mort. Mène
s’est aussi beaucoup intéressé au cheval qu’il représente seul ou en
groupe : Cheval au palmier, Cheval Ibrahim, Poulain et jument… P. J.
Mène ; Jument et son poulain Avec Caïn, Jacquemart, Frémiet, la
perception du monde animal telle qu’elle apparaît dans leurs œuvres
sculptées répond à une conception très réaliste. Ils montrent les
animaux grandeur nature et dans des postures et attitudes habituelles
propres à leur espèce ou leur destin : Lion reniflant un cadavre par
Jacquemart, Abattage du cheval percheron par Frémiet. Les compositions
qui représentent souvent des scènes de chasse à courre où figurent des
chevaux, des chiens, des cerfs…, connaissent un vif succès notamment
auprès de la bourgeoisie. Les animaux domestiques (chiens, chats) ou des
oiseaux servent également fréquemment de modèles aux sculpteurs de
cette époque qui font appel à un bestiaire particulièrement varié y
compris emprunté à la mythologie. Si certains ont pu alors parler de
confusion, il faut plutôt y voir une grande richesse. Héritières des
œuvres de l’Antiquité, les scènes mythologiques dites néo-grecques
figurent en grand nombre aux Salons. Antoine louis Barye ; Thésée
combattant le centaure Biénor Barye sculpte Thésée combattant le
Centaure Biénor et Thésée combattant le Minotaure, Carrier-Belleuse
l’Enlèvement de Déjanire, tandis que Cartier modèle son Belluaire
terrassant un lion, et Frémiet dont l’approche est moins
conventionnelle, Pan et oursons. En fait, plus que le sujet lui-même qui
n’est qu’un prétexte, il s’agit pour ces artistes d’un exercice visant à
restituer le mouvement, les attitudes, le rendu des situations que ces
thèmes inspirent. Les contacts de plus en plus fréquents avec l’Orient
et l’Afrique, les conquêtes coloniales, engendrent à cette époque un
enthousiasme du public pour l’exotisme. Les sculpteurs animaliers vont
répondre à cette demande : Isidore Bonheur sculpte Cavalier africain
attaqué par un lion, Mène, le Fauconnier arabe, Alfred Dubucand,
Cavalier et femme arabe à la fontaine et l’ânier du Caire, Ferdinand
Pautrot, Cavalier arabe guettant… F. Pautrot ; Cavalier arabe guettant
Avec les statues équestres représentant des personnages historiques,
thème cher aux romantiques, la sculpture animalière enrichit son
iconographie. Les exemples sont très nombreux ainsi qu’en témoigne
l’œuvre de Barye : Charles VII à cheval, Charles VI effrayé dans la
forêt du Mans, Gaston de Foix, le Duc d’Orléans, Le Général Bonaparte…
Frémiet nous a laissé Jeanne d’Arc à cheval, le Grand Condé, Napoléon
1er à cheval. Quant à Meissonnier, on lui doit Le Tsar Nicolas II à
cheval, Napoléon 1er à cheval…pour ne citer que les plus connus. Comte
du Passage ; Le piqueuxDans ces compositions, le cheval occupe une place
de premier plan pour la mise en valeur du personnage représenté. Il
faut dire que cet animal bénéficie d’un engouement particulier tant de
la part des sculpteurs que du public. Il apparaît dans les scènes de
chasse à courre (Le Piqueux de Barye, La Saint Hubert de Frémiet, Le
piqueux du Comte du Passage), les scènes de guerre (Conducteur de char
aux deux chevaux de Frémiet, Gladiateur sur son char de Drouot, Le
combat du duc de Clarens et du Chevalier de Fontaine et Napoléon à
cheval de Nieuwerkerke, Hussard à cheval de Tourgueneff…), ou encore
représenté pour lui-même. Les courses de chevaux, très pratiquées
fournissent également de beaux sujets aux artistes. Ainsi chevaux et
cavaliers sont souvent pris comme modèles pour de la réalisation de
compositions : Le vainqueur du Derby, Cheval sellé avec un chien de
Mène, Jockey à cheval et le Passage de la haie d’Isidore Bonheur, Le
gagnant du Derby de Lenordez… Cet artiste s’est particulièrement
illustré dans la représentation de bêtes de race et de chevaux
vainqueurs de courses hippiques : Don Carlos, Vermout, Fortunio… Ces
animaux aux allures d’athlètes inspirent en effet tout particulièrement
les sculpteurs qui se plaisent à reproduire leurs formes souples et
gracieuses. E. Drouot ; Gladiateur sur son char Au XIXe siècle, les
bronzes animaliers, d’édition ou monumentaux connaissent un
développement sans précédent qui profite tout particulièrement aux
artistes français dont la réputation est alors internationale : groupes
animaliers par Barye à Baltimore, statue équestre par Cain à Genève,
statue de Lafayette par Bartholdi aux Etats Unis. Les petits bronzes
décoratifs, très demandés se multiplient, issus parfois d’éditions en
taille réduite de bronzes monumentaux. C’est ainsi qu’il n’est pas rare
de découvrir un Tigre de Barye ou un Cerf de Mène, ornant l’intérieur
bourgeois d’un appartement. Ils connaissent un succès considérable,
cadeaux de mariage, trophées récompensant le lauréat d’une compétition
sportive, leur fonction est diverse et s’adapte aux circonstances. E.
Frémiet ; Le chien blessé Cette situation n’est pas sans rapport avec
l’apparition et le développement de grandes fonderies comme Barbedienne
ou encore Susse Frères dont les tirages illimités inondent le marché,
transformant les bronzes d’édition en objets commerciaux. Désormais,
l’œuvre échappe au sculpteur qui ne peut plus s’impliquer
personnellement dans chacune de ses pièces. Il laisse alors sa place au
fondeur qui devient « la troisième main de l’artiste ». Il faut préciser
toutefois que les fondeurs n’ont jamais prétendus supplanter les
artistes, ils se définissent comme des exécutants minutieux et fidèle
des modèles qui leur sont confié. En bons professionnels, ils
s’attachent à reproduire la pièce en respectant l’esprit et la
sensibilité de l’artiste. Albert Susse a très tôt cherché à établir des
liens d’étroite collaboration entre le sculpteur et le fondeur. Dés 1893
il écrit : « C’est aux fabricants de bronzes qu’il appartient de venir,
à cet égard, en aide aux artistes en se mettant en mesure d’être leurs
collaborateurs vigilants, habiles à interpréter leurs œuvres sans les
trahir » Les grandes fonderies qui emploient plusieurs centaines
d’ouvriers vont contribuer à démocratiser la sculpture qui devient un
produit de consommation vendu sur catalogue. Les fondeurs deviennent
rapidement également éditeurs, contractant avec des sculpteurs pour un
ou plusieurs modèles, voire pour la totalité de leur œuvre pour des
périodes limitées ou à vie. Même si quelques détracteurs défendent la
pièce unique, le public de l’époque, peu sensibilisé à la notion de
rareté, reste conquis. Il faudra attendre encore de nombreuses années
pour que la réglementation évolue et impose des tirages limités et
numérotés. J.F Pompon ; Panthère noire marchant La qualité et le nombre
considérable de bronzes animaliers qui voient le jour au cours du XIXe
siècle illustrent à l’évidence qu’il s’agit bien de l’âge d’or. Les
meilleurs sculpteurs se sont intéressés à ces thèmes représentés chaque
année au Salon. Il faut bien admettre que cette abondante production a
pu parfois donner lieu à des fontes peu soignées, cependant, grâce à la
vigilance et à l’habilité des fondeurs, les pièces réalisées même en
grandes séries sont dans leur ensemble de bonne qualité. Rembrandt
Bugatti ; Grand tigre royal A la fin du XIXe siècle et au début du XXe,
des sculpteurs animaliers vont adopter un nouveau style directement
inspiré du courant impressionniste initié par les peintres. Edgar Degas,
à la fois peintre et sculpteur va ouvrir la voie suivi par Bugatti et
Pompon lesquels représentent les deux grandes figures de la sculpture
animalière impressionniste. Pour apprivoiser la lumière et traduire
l’impression ressentie face à l’animal, ces artistes emploient des
méthodes différentes. Rembrandt Bugatti procède par touches, tout comme
les peintres qui juxtaposent des touches colorées sur leur toile, quant à
François pompon, il dépouille ses modèles à l’extrême, leur conférant
une surface lisse sur laquelle vient jouer la lumière. La réalité
objective et anatomique du modèle s’efface devant la représentation
imaginée par son auteur qui rompt délibérément avec le passé. L’œuvre de
ces deux sculpteurs marque un tournant dans la sculpture animalière,
annonciateur de nouvelles approches qui vont se poursuivre au XXe
siècle.