Poésie / Littérature

Joë BOUSQUET

Lettres

à

Stéphane et à Jean


Préface de René Nelli

Publié à l’occasion du 25ème anniversaire de la mort de Joë BOUSQUET


Édition originale dont il n'est pas annoncé de grands papiers


Achevé d'imprimer le 20 OCTOBRE 1975

Albin Michel
Paris
1975

In-8

Broché


12 x 19 cm

110 pages

Très Bon Etat

Remise en mains propres possible


Joë Bousquet

Joë Bousquet, né à Narbonne (Aude) le 19 mars 1897 et mort à Carcassonne (Aude) le 28 septembre 1950, est un poète et écrivain français.

Biographie

Pendant la Première Guerre mondiale, le 27 mai 1918, âgé de 21 ans, il est grièvement blessé lors du combat de Vailly : il est atteint à la colonne vertébrale par une balle allemande. Paralysé à hauteur des pectoraux, il perd l'usage de ses membres inférieurs. Il demeurera alité le reste de sa vie, au 53 rue de Verdun à Carcassonne, dans une chambre dont les volets seront fermés en permanence. Conservée en l'état, la Maison des Mémoires abrite une exposition permanente, ainsi que le Centre Joë Bousquet et son temps. Ce dernier organise de nombreuses manifestations autour de l'œuvre du poète.

Avec ses amis François-Paul Alibert, Ferdinand Alquié, Claude-Louis Estève et René Nelli, il fonde en 1928 la revue Chantiers.

Dans les années 1940, la revue Les Cahiers du Sud le charge d'un Cabinet de lectures, dont il s'occupe avec Francine Bloch, premier chroniqueur principal de la revue.

Il est en relation épistolaire avec de nombreux écrivains et artistes dont Paul Éluard, Max Ernst et Jean Paulhan. Il écrit constamment son prénom « Joe », sans tréma. De ce point de vue, la forme imprimée « Joë », avec tréma, qui est devenue usuelle du vivant de l'auteur, n'en est pas moins fautive. Joe Bousquet laisse une œuvre poétique considérable.

Une rue porte son nom à Carcassonne et à Narbonne, ainsi qu'à Labastide-Saint-Georges (Tarn) et à La Palme (Aude), où il aimait passer des vacances chez ses grands-parents1. Une place porte également son nom à Villalier (Aude).

Il repose dans le cimetière de Villalier.

Fin 2008 est éditée une correspondance amoureuse (20 janvier 1946 - 17 février 1949) de Joe Bousquet avec une jeune femme, « Linette ».

Œuvres

Poésies

Romans

Recueils de nouvelles

Œuvres érotiques

Essais critiques

Correspondance

Autobiographie

Œuvres posthumes

Biographie

Autres articles

Filmographie

Seul un long-métrage produit pour la télévision (France 3) a été adapté de l'œuvre de Joë Bousquet et diffusé en 1980 : La Tisane de sarments, réalisé par Jean-Claude Morin, adapté du roman éponyme et de Traduit du silence par le réalisateur et la scénariste et écrivain Marie-France Briselance, avec notamment Philippe Léotard dans le rôle du poète. La très forte charge émotionnelle du comédien (ancien professeur de français et connaisseur du poète), alors en complète déroute affective, compense largement le manque de ressemblance physique avec Joë Bousquet, le personnage principal de La Tisane de sarments étant de toute façon un personnage fictif bien qu'empruntant beaucoup à la vie de son auteur. Bernard Weisz, dans L’Humanité, souligne que « C’est un film de communion avec Bousquet, d’une facture rare à la télévision. Ce roman onirique, cette histoire d’amour fou est devenue un film qui donne le goût très fort de connaître Bousquet et ses livres »2. Ce film de long-métrage avait été précédé par un court-métrage de 13 minutes, toujours pour France 3 et du même réalisateur, Joë Bousquet, ou le mouvement paradoxal, une évocation des actions de résistance (paradoxales pour un infirme, imaginables pour un chantre de la liberté) du poète face à l'Occupation allemande et à la rafle des juifs en France. Ces films sont disponibles à l'INA (www.institut-national-audiovisuel.fr).


Achevé d'imprimer le 25 avril 1972

+


Joint le carton d'invitation au vernissage de l'exposition de Daniel ABEL

"FORCES VIVES"

le 29 avril 1972 à la galerie Saint Laurent

à Bruxelles



Editions Lettera Amorosa

Saint-Pierre-Capelle

1972

In-4

Broché


14,5 x 20,5 cm

129 pages


Très Bon État
(Quelques traces sur la couverture,
voir scan)


Remise en mains propres possible


Jacques Lacomblez

Jacques Lacomblez, né à Bruxelles le 25 mars 1934, est un peintre, un dessinateur et un poète belge surréaliste.

Biographie

Jacques Lacomblez se passionne dès son adolescence pour le Romantisme allemand, Richard Wagner, Gustav Mahler, le Symbolisme, Charles Baudelaire, Stéphane Mallarmé, Arthur Rimbaud, le Surréalisme, l'histoire des Cathares, Karl Marx, Sigmund Freud et la psychanalyse ou encore, mystique athée, à certains aspects de la gnose orientale. Il peint ses premiers tableaux d’esprit surréaliste à l’âge de 15 ans lorsqu’il découvre l’univers de Giorgio De Chirico puis celui de Max Ernst qui exerce une forte influence sur son travail. En janvier 1952, sa première exposition a lieu à la Galerie Saint-Laurent, à Bruxelles, réputée pour être un haut lieu de découverte de jeunes talents.

Dans le domaine de l'écriture poétique, après avoir été influencé très jeune par Jacques Prévert, la découverte de Breton et de Benjamin Péret inaugure une nouvelle voie où l'automatisme prendra son importance. Mais l'empreinte de Mallarmé, de recueils comme "Serres Chaudes" de Maeterlinck et "Les Reposoirs de la Procession" de Saint-Pol-Roux restera déterminante. Jacques Lacomblez rencontre René Magritte au début des années 1950 et fréquente les poètes surréalistes belges comme E. L. T. Mesens, Achille Chavée, Marcel Havrenne, Marcel Lecomte ou Paul Nougé. En 1956, il fait la connaissance d'Edouard Jaguer, animateur du mouvement et de la revue "Phases", avec qui il collabore étroitement à l'organisation des différentes activités et participe aux nombreuses expositions en Europe comme en Amérique latine et en Amérique du Nord. Il crée les éditions et la revue "Edda" qui comptera 5 numéros (de 1958 à 1965), et les éditions "L’Empreinte et la Nuit" qui publient des recueils de poèmes de Daniel Abel, Achille Chavée, Claude Tarnaud et Jean Thiercelin ainsi que les siens.

En 1958, par l'intermédiaire de Jean-Jacques Lebel, il rencontre André Breton. À la même époque, il entre en relation étroite avec plusieurs surréalistes dont Georges Henein, Wifredo Lam, Karl Otto Götz, Robert Benayoun, Jean-Pierre Duprey, Gérard Legrand, etc.

Sous l’impulsion de Marcel Lecomte et de Breton, il passe un an en pays Cathares, principalement à Montségur et dans le Sud-Ouest de la France. Durant ce séjour marquant, il se lie d'amitié avec Jean Thiercelin, Adrien Dax et Christian d’Orgeix.

Lacomblez participe à deux importantes Expositions Internationales du Surréalisme : en 1959 à la Galleria Schwarz de Milan, intitulée "Mostra Internazionale del Surrealismo" et en 1961, à l’initiative de Breton et de Marcel Duchamp, à la Galerie D’Arcy à New-York, titrée « Le Domaine des enchanteurs ».

En 1963, débute une amitié jamais démentie avec le poète Claude Tarnaud 1; ensemble et avec Thiercelin, ils partageront, entre autres, la passion pour le jazz et fréquenteront assidûment Julio Cortázar parmi tant d'autres mémorables figures des Arts et des Lettres. Partagé entre Bruxelles et Paris, il rencontre la plupart des artistes et poètes surréalistes du monde entier ; il expose notamment à Paris, à Rome, en Allemagne, au Danemark et au Brésil.

En 1964, à l'occasion de ses 30 ans, une grande exposition lui est consacrée au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles.

Après la Pologne en 1980 (Poznañ, Varsovie...), le Musée d’Ixelles à Bruxelles propose sa première rétrospective en Belgique, en 1983.

Féru de musique ancienne, classique et contemporaine, Jacques Lacomblez a réalisé d'importants hommages picturaux à Mahler, Sibelius, Xenakis, Feldman, L. Nono, Grisey ou Ferneyhough... et pour le jazz à Duke Ellington, Thelonious Monk et Ornette Coleman. Il a également illustré plusieurs recueils de poètes, préfacé de nombreux catalogues d’exposition et ses poèmes ont été illustrés par divers artistes.

Sous son impulsion, plusieurs petites maisons d'édition belges et françaises ont fait (et vont faire) place à des auteurs comme Guy Cabanel, Roger Brielle, Gilles Petitclerc, Ludovic Tac et, bien sûr, ses amis Claude Tarnaud et Jean Thiercelin.

Une anthologie de ses poèmes établie par Alain Le Saux, "D'Ailleurs le désir", a paru aux Éditions Les Hauts-Fonds (Brest).

Ses œuvres ont été acquises par plusieurs collections et musées dont les Musées d'Art Moderne de Bruxelles, Rome, Jérusalem (collection Schwarz), Varsovie et Poznan.

Pour célébrer ses 75 ans et 60 ans de création, elles ont été présentées en automne 2009 dans une rétrospective organisée au Musée d'Art et d'Histoire de Saint-Brieuc (Bretagne), en partenariat avec le Collectif des artistes plasticiens des Côtes d'Armor.

À l'occasion de ses 80 ans, la Galerie Quadri (Bruxelles) a présenté, au printemps 2014, une exposition rétrospective "Images de 1951 à 2013" ; à cette occasion est sortie de presse de presse une monographie illustrée en couleur avec des textes inédits de Guy Cabanel, Jean-Michel Goutier & Laurens Vancrevel qui complète celle déjà parue aux éditions Quadri en 2004..

Citations

"Vachardes", extraites de "Le peu quotidien", éditions Syllepse ; Paris, France - 2001

Le sans-gêne des vivants :
Quand vous boirez dans mon crâne,
épargnez-moi la vaisselle.

.../

Le mauvais coucheur :
Quelques pieds sous terre, d'accord.
Mais pas les vôtres. Je dors, ici.

Extraits de poèmes de "Pages de Mégarde", éditions Le Grand Tamanoir ; Nevers, France - 2008

Les yeux clos
je vous ai toujours habitées
vérandas
parenthèses de la lumière

(p. 48)

J'attends depuis des siècles
un oiseau fabuleux
qui vienne en mon désir
couver un instant d'or

(p. 60)

Notes critiques

"La voix de Lacomblez, qui est généralement considéré maintenant comme l'un des plus grands poètes du surréalisme du demi-siècle passé, n'est pas seulement toute reconnaissable et unique, elle a aussi apporté un nouvel accent au surréalisme. À côté d'autres magiciens de la parole [...], Lacomblez a ouvert également de nouvelles voies à la poésie en canalisant les sources sublimes de la parole intemporelle et miraculeuse vers des domaines vierges de l'imagination."

Laurens Vancrevel, in "Jacques Lacomblez, né en 1934", éditions Quadri, Bruxelles, 2014

"... une disponibilité aux images des rêves et aux retournements des mots et avec elle, une liberté si iconoclaste qu'elle se remet elle-même en question, dès lors qu'elle risque d'être « obtenue », acquise."
Michel Remy, in "Jacques Lacomblez", Infosurr no 79 - janv., fév.2008

"Albigeois de vieille souche, Lacomblez peint ce qui ne relève d'aucune mort. Il peint les noces de l'âme et du feu, les traversées de la matière vive, le bûcher et l'aurore.
(...)
"S'il est affreux de parler d'une peinture morale, il y a, néanmoins, une moralité de la peinture qui consiste non pas à se bien conduire, mais à conduire l'homme droit au cœur d'un domaine qu'il croit inaccessible et qui pourtant est le sien. Domaine terrible et tendre où les veines de la terre enlacent le promeneur comme font les fleurs géantes. Ce n'est pas autre chose qu'entreprend Lacomblez et cette dramatisation de l'écriture picturale qu'il nous propose va de pair avec le battement d'un sang toujours nouveau."
Georges Henein, extrait d'une plaquette pour une exposition, galerie Saint-Laurent, Bruxelles, août 1959. Rééd. galerie des Yeux Fertiles, Paris, 2002 - "Georges Henein : Œuvres", éd. Denoël, Paris, 2006 (p. 624-625)

Œuvres

Poésie
Illustrations
Peintures

Participation aux revues "Phases", "Documento-Sud", "L'Esperienza moderna", "Boa", "La Brèche" n°3 & 5, "Front unique" n°1 & 2,"Aujourd'hui", "Combat", "Infosurr", "Phantomas", "La Tortue Lièvre"

Bibliographie