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La Societe des vagabonds Harry Martinson

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Y en a-t-il encore parmi vous qui pensent que les vagabonds prennent la route par desir de jouissance ? Ces hommes-la sont egares. Et on leur reproche leur egarement. " A eux d'en tater aussi ! dit-on. De sentir l'effet que ca fait de damer le macadam ou de tailler des paves! Que ces canailles sachent ce que c'est que de faire bouillir l'asphalte et de se balader au soleil aupres de cette marmite infernale! " Ici les hommes font la greve pour de bon. Ils ne la font pas pour des raisons d'ordre economique ou social. Non, ils refusent simplement les directives, ce gout de la torture qui est inseparable de l'obligation de travailler. Ce que nous appelons paresse est de leur part une greve purement physiologique dirigee contre le travail obligatoire concu comme un tourment, contre une hypocrisie qui s'est donne le nom d'" honneur du travail ". Les hommes qui sont couches la sont paresseux, deprimes et egares. Mais ce sont des hommes. Et ils ne sont pas paresseux, deprimes et egares parce que c'est amusant de l'etre. Ils sont vagabonds par malaise. Et ils fuient ce malaise. Ils esperent un miracle. Biographie de l'auteur Le poete suedois Harry Martinson (1904-1978) a nourri de sa vie de trimardeur ce roman des " vagabonds du travail ", rappelant aux bonnes ames qui distribuent le pain " avec des tartines de morale " que les depossedes ne sont coupables que d'avoir conserve la memoire de leur dignite dans les intemperies sociales et le deracinement. Harry Martinson a recu en 1974 le prix Nobel de litterature pour une oeuvre dont l'invention formelle se soumet a une exigence de justice sociale jamais dementie.

Au desert des ames assechees Il fut un temps ou le vagabond etait aureole d'une image mysterieuse, voire romantique. Nous en sommes a l'epoque ou l'acronyme SDF masque les carence d'un ensemble social a reconnaitre les plus faibles. La "solidarite" est un mot froid et reptilien ou la tartufferie le dispute a l'elan certes spontane mais aussi desincarne. Harry Martinson a cette phrase terrible et premonitoire dans son roman "On a invente le 'public' parce que chacun se detourne de son prochain. On se fond dans la masse pour ne pas a avoir a se donner de mal pour les autres personnellement". Qui saura le secret des ames de ces personnes jetees sur les trottoirs et les routes, comme une ecume malpropre que l'on voudrait masquer, cacher, faire disparaitre pour faire croire encore au "progres" ? Il y a ceux qui decrochent, extenues par les tempetes de la vie et ceux qui refusent le systeme. Ne jugeons pas les chemins suivis. Face aux rapports officiels, seuls les poetes sont en mesure de comprendre parfaitement ce continent de la pauvrete. Le lecteur francais connait Villon, Verlaine et Richepin. Il faut y ajouter Martinson avec ce roman "sur la route de Klockrike", maladroitement rendu par "la societe des vagabonds". L'auteur avait un gout sur pour faire des portraits saisissants. Fascine par les sciences de la vie, Martinson etait tres conscient des dangers qui nous guettent avec le developpement des societes modernes. Il fut tres tot une voix alertant sur le sujet. Ses avertissements furent rejetes a une epoque ou la notion de "progres" ne pouvait pas etre critiquee. Serait-il plus entendu aujourd'hui ? Pas sur ! Ses reflexions poetiques avaient une prolongation tres forte dans l'ordre moral. Reflexions on ne peut plus actuelles qui laissent a penser que la chanson du progres n'est qu'un pauvre "jingle" emaille de remarques ethiques dont l'indigence glace l'echine. Les ecrits de Martinson epousent son siecle injustices sociales, dictatures politiques, guerre et paix, invasion du commerce dans les spheres des activites humaines, destructions ecologique,... Martinson a ete lui-meme vagabond, et ce livre sait de quoi il traite. Dans la Suede du debut du XXeme siecle, Bolle, cigarier de profession, a la sensibilite exacerbee et tres independant, voit son metier menace par l'invasion des machines a cigarettes. Ces dernieres, automatisant un savoir-faire humain artisanal, releguent les hommes a un niveau de pur technicien. Bolle refuse de prendre place "dans le vacarme des usines" et de devenir "un de ces ouvriers du tabac d'un genre nouveau qui s'inclinent devant tout ce qui est industriel, pourvu qu'ils puissent former des syndicats et se compter au nombre des proletaires". A travers la mecanisation de l'activite humaine, Martinson voit que "les machines mettent le vice a portee de tout". Plus que cela, en multipliant les machines, "on repand le raisonnement qui transforme tout en entreprise industrielle". Bolle, constatant cette nouvelle maladie de l'action, se fait vagabond. Le livre de Martinson sera le journal des rencontres avec le "peuple des chemins". Vie denuee de romantisme, dure, avec la peur au ventre qui tenaille, avec le regard des autres qui pese et lamine, avec l'epaisse tartine de morale versee sur le pain donne. Bolle recherche des rapports humains qui ne seraient pas englue dans cette realite sordide de la production et du gain. C'est un ressort fort du livre. Les vagabonds de Martinson oscillent entre deux mondes, ils sont le peuple charniere qui se fracasse sur les realites economiques. Il y a du Maupassant chez Martinson, a travers ces courts chapitres qui sont autant de nouvelles ciselees au scalpel. Il y a aussi du Franck Norris (Les rapaces) si on considere les eclats de lumiere sombre jetes dans ses phrases. Il s'en degage une mise en abyme de la condition humaine, obligee d'avoir un comportement schizophrene face a une modernite qu'on ne peut renier sans etre taxe d'obscurantiste. Cette societe humaine vue par l'auteur est un ensemble que se mineralise progressivement. Le vagabond agit comme l'element perturbateur. Il fera dire a Bolle "J'ai ete pretre, ou plus exactement missionnaire. Je releve du Petrificat occidental. C'est le desert des ames assechees". L'expression est percutante. Roman social ? Assurement, socialiste, non mais surtout un hymne a la nature qui degage une forte puissance poetique. Martinson, comme tous les poetes, est un contemplatif, persuade que "la beaute qu'on ajoute aux choses leur a d'abord ete enlevee". Avec son verbe, c'est le monde moderne qui devient une ecume destinee a se dissoudre dans le sable. Il renverse la perspective, sachant que son roman ne changera pas un iota a l'engrenage de fer dans lequel les hommes mettent le doigt, le corps et pour finir, l'ame. Un magnifique livre pour eviter l'assechement.

Y en a-t-il encore parmi vous qui pensent que les vagabonds prennent la route par desir de jouissance ? Ces hommes-la sont egares. Et on leur reproche leur egarement. " A eux d'en tater aussi ! dit-on. De sentir l'effet que ca fait de damer le macadam ou de tailler des paves! Que ces canailles sachent ce que c'est que de faire bouillir l'asphalte et de se balader au soleil aupres de cette marmite infernale! " Ici les hommes font la greve pour de bon. Ils ne la font pas pour des raisons d'ordre economique ou social. Non, ils refusent simplement les directives, ce gout de la torture qui est inseparable de l'obligation de travailler. Ce que nous appelons paresse est de leur part une greve purement physiologique dirigee contre le travail obligatoire concu comme un tourment, contre une hypocrisie qui s'est donne le nom d'" honneur du travail ". Les hommes qui sont couches la sont paresseux, deprimes et egares. Mais ce sont des hommes. Et ils ne sont pas paresseux, deprimes et egares parce que c'est amusant de l'etre. Ils sont vagabonds par malaise. Et ils fuient ce malaise. Ils esperent un miracle. Le poete suedois Harry Martinson (1904-1978) a nourri de sa vie de trimardeur ce roman des " vagabonds du travail ", rappelant aux bonnes ames qui distribuent le pain " avec des tartines de morale " que les depossedes ne sont coupables que d'avoir conserve la memoire de leur dignite dans les intemperies sociales et le deracinement. Harry Martinson a recu en 1974 le prix Nobel de litterature pour une oeuvre dont l'invention formelle se soumet a une exigence de justice sociale jamais dementie.

Titre: La Societe des vagabonds
Auteur: Harry Martinson
Editeur: Agone
Reliure : Broche
Langue : Francais
Publier en : Français
Languages d'origine : Français
Traduction : Naert, Denise
Createur : Traduction Philippe Bouquet
Edition : AGONE
Format : Broche
Date de publication : 08/03/2004
Collection : Marginales
Dimensions : 827,00 x 472,00 x 98,00
Nombre de pages : 315 pages
Mot Clef : Litterature scandinave Litterature etrangere Romans contemporains
Classement : Livres > Thèmes > Romans et littérature > Autres littératures étrangères

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