William Weir s'attaque aux grands mensonges que l'Histoire a propages au fil du temps. Il devoile 15 verites etonnantes, explique les raisons qui ont mene a ces mensonges et tente de comprendre pourquoi ils persistent jusqu'a aujourd'hui. A chaque chapitre correspond un mythe, une erreur. Qu'elles proviennent d'une campagne de diffamation, d'un embellissement, d'une simplification ou d'une mauvaise comprehension de faits, William Weir remet en question ces erreurs etablies et demontre, faits a l'appui, ce qui s'est reellement passe. Quelle etait la veritable identite de l'homme au masque de fer ? Hernán Cortes etait-il vraiment un monstre sanguinaire ? Qui etait Jesse James un Robin des Bois ou un tueur en serie ? La prison de la Bastille etait-elle un lieu de torture ? L'empereur Neron a-t-il reellement incendie Rome ? A travers les siecles et les continents, William Weir retablit la verite sur 15 grands mensonges de l'histoire.
Extrait Extrait de l'introduction L'histoire ment ? En fait, elle exagere parfois, ou simplifie a l'extreme. Mais on y trouve de gros mensonges comme la legende qui raconte que Ramses II aurait mis tout seul les Hittites en deroute a Qadesh - une bataille dont il a en realite eu de la chance d'echapper vivant. On y trouve aussi des mensonges vraiment nuisibles, comme dans Les Protocoles des Sages de Sion - une invention de la police secrete du regime tsariste destinee a detourner l'attention du peuple russe de l'incompetence du tsar et a l'inciter a tuer les Juifs. Les Protocoles ont vecu remarquablement longtemps. Ils ont servi a justifier l'holocauste et sont encore enseignes de nos jours comme un fait reel dans certaines ecoles du Moyen-Orient. Ce livre presente un echantillon des mensonges et des mythes de l'Histoire - les malfaisants comme les innocents, ceux qui visent a glorifier le narrateur et ceux qui servent a diaboliser ses adversaires. Comme la plupart d'entre nous ont appris ces contre-verites a l'ecole primaire, il est peut-etre un peu tard pour remettre les pendules a l'heure et dementir ces erreurs. Nous allons reveler les personnages concernes et leurs motivations et detailler les consequences historiques de ces mensonges. LES BOUCS EMISSAIRES ET CEUX QUI EN PROFITENT La motivation des Protocoles est evidente. L'origine de la plupart des autres mensonges est plus compliquee. Prenons notre empereur au nez de Pinocchio, Neron. Neron ne joua pas de violon pendant l'incendie de Rome parce que, entre autres raisons, le violon n'allait pas etre invente avant quinze siecles. Mais cette legende du violon est sans doute l'un des plus celebres mensonges de l'Histoire et c'est pour cela que notre enquete demarre avec elle. En fait, Neron n'etait pas en ville quand l'incendie se declara et, quand il revint, il fit tout son possible pour arreter ce desastre et sauva meme heroiquement beaucoup de victimes. NERON NE JOUA PAS DE VIOLON PENDANT L'INCENDIE DE ROME PARCE QUE, ENTRE AUTRES RAISONS, LE VIOLON N'ALLAIT PAS ÊTRE INVENTE AVANT QUINZE SIÈCLES. MAIS CETTE LEGENDE DU VIOLON EST SANS DOUTE L'UN DES PLUS CELÈBRES MENSONGES DE L'HISTOIRE. Independamment de cela, cependant, Neron n'etait pas un chic type. Il souffrait de narcissisme, se prenant entre autres pour un musicien, un chanteur, un acteur et un aurige supremement doue. Il avait assassine son frere et sa mere et execute sa premiere femme pour pouvoir en epouser une autre. Il negligeait tant les affaires de l'Etat que les historiens jugent qu'il fut le pire des empereurs romains - et, pour ce titre, il y a beaucoup de candidats et la concurrence est rude. Neron etait tellement mauvais qu'on raconta a la ronde que non seulement il n'avait rien fait contre l'incendie, mais qu'il l'avait declenche. Il essaya de dementir cette histoire en declarant que c'etaient les chretiens - une minorite meprisee - qui avaient allume le feu, devancant ainsi de plusieurs siecles le stratageme utilise par les auteurs des Protocoles. En fait, le besoin de creer un bouc emissaire est assez souvent le motif des mensonges historiques. Hitler avait ses boucs emissaires juifs ; Staline accusait les koulaks, petits fermiers russes independants, d'etre responsables des problemes economiques de l'Union sovietique. Apres en avoir tue la plupart, il eut besoin d'un autre bouc emissaire et se tourna vers les militaires. Apres une suite de proces-spectacles en 1937 et 1938, il fit executer 3 des 5 marechaux de l'armee, 13 des 15 commandants, 110 des 195 commandants de division et 186 des 406 generaux de brigade. C'est une des raisons pour lesquelles les legions d'Hitler ont pu penetrer aussi profondement en Russie... Autre histoire comparable a ces mensonges racontes qui generent des boucs emissaires, celle de la prise par les revolutionnaires de la Bastille, cet epouvantable donjon rempli de malheureuses victimes d'une monarchie tyrannique. En realite, si on considere l'etat de la plupart des prisons du XVIIIe siecle, la Bastille etait l'une des plus agreables - une villegiature en comparaison de la prison d'Old Newgate lors de la guerre d'Independance des Etats-Unis, ancienne mine de cuivre sombre et humide ou les conservateurs (les «Tories») etaient confines. Et, a l'epoque ou la Bastille fut prise d'assaut, elle ne retenait que sept prisonniers. A l'oppose des histoires de boucs emissaires, il y a celles qui visent a louanger ceux qui n'ont aucun merite, comme ce que raconta Ramses II apres la bataille de Qadesh. Le rapport du FBI sur la mort du cambrioleur de banques John Dillinger tombe aussi dans cette categorie. Les preuves montrent que les hommes de l'agent Melvin Purvis ont tue non pas «l'ennemi public numero 1», mais un proxenete du nom de Jimmy Lawrence qui ressemblait a Dillinger. Ce rapport renforca grandement la confiance du public envers le FBI et permit a J. Edgar Hoover de garder son poste encore plusieurs dizaines d'annees. William Weir est l'auteur de dix livres d'histoire militaire, dont written with Lead (1992), Fatal Victories (1993), A Well Regulated Militia (1997), Soldiers in the Shadows (2002), Turning Points in Military History (2005), Fifty Weapons that Changed Warfare (2005), et Fifty Military Leaders Who Changed the World (2007). Un onzieme livre va prochainement etre publie chez Stackpole, sur la guerilla au XXe siecle. Weir etait policier militaire au fort de Bragg, Caroline du Nord, jusqu'a ce qu'il se porte volontaire pour servir a la guerre de Coree. Il devint correspondant militaire de l'armee aupres de la 25e division d'infanterie, puis sous- officier du 27e regiment d'infanterie, le Wolfhound, charge des relations avec le public. Avant l'armee, il travaillait comme reporter au Sun Herald de Kansas City, Missouri. Ce journal n'existait plus lorsqu'il fut rendu a la vie civile, aussi devint-il reporter-photographe au Mercury Chronicle de Manhattan, dans le Kansas. De la, il partit au Topeka State Journal et s'occupa des publications federales, notamment pour la base Forbes Air Force, en tant que redacteur en chef militaire. Le fait d'etre lie a Air Force lui valut un voyage au Maroc, integre au 90e Air Wing pendant plusieurs semaines. Weir profita au dernier moment du programme GI Bilh pour la Coree et passa son diplome de master en relations publiques a l'universite de Boston, ce qui l'amena a un poste de specialiste des relations publiques chez Southern New England Telephone Co, devenu depuis AT&T. Il vit a Guilford dans le Connecticut.
Titre: Grands mensonges de l'histoire
Auteur: William Weir
Editeur: OUEST FRANCE
Reliure : Broche
Langue : Francais
Publier en : Français
Languages d'origine : Français
Edition : OUEST FRANCE
Format : Broche
Date de publication : 11/10/2011
Date de réédition : 01/01/1990
Collection : BEAUX-LIVRES-HI
Dimensions : 24,00 x 19,41 x 2,59
Nombre de pages : 288 pages
Classement : Livres > Thèmes > Histoire > Europe
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