Max SCHOENDORFF 

La grande passion

Lithographie originale 1962
Signée au crayon en bas à droite
Numérotée sur 120 ex
Imprimée sur velin d'Arches
Format 76 x 56 cm.
Parfait état

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On peut voir le surréalisme comme une idée qui existe depuis toujours dans l’âme humaine. Si on est plus historique, on considère que le surréalisme naît le jour du manifeste en 1924, et qu’il s’arrête le jour où Jean Schuster déclare, après la mort de Breton, que le groupe est dissout. Le surréalisme serait fini. Tous les gens qui s’en réclameraient, après, abuseraient de la chose. Entre ces deux définitions extrêmes, il y a toutes sortes de comportements.

Certains des héritiers, avec Jean Schuster, José Pierre, etc., qui étaient vraiment du cercle le plus rapproché de Breton à la fin de sa vie, ont décidé de garder une mémoire de ce qui s’était fait. Une association, Actual, était destinée à conserver les archives du surréalisme. Ce qui déplaisait beaucoup à d’autres qui considéraient que le surréalisme était quelque chose de non institutionnel, que l’archiver, c’était l’enterrer.

Le surréalisme, cela a été très peu de monde. Pour ce qui est du groupe lui-même, au café, il n’y a jamais eu plus de vingt personnes. Sur les tracts, qui sont une sorte d’éphéméride de la vie du groupe, il n’y a jamais eu plus de vingt signatures, sauf dans des moments de grande crise politique, où on a fait signer des tracts rédigés par Breton, ou par d’autres en dehors du groupe. Aujourd’hui le retentissement est mythique, légendaire, alors que d’une certaine manière, c’était l’existence quotidienne du café. C’était le fait de très peu de gens. Les survivants se comptent sur les doigts d’une main. Il y a aussi les gens qui ont participé aux dernières réunions du café. Certains considèrent qu’ils y ont reçu une onction qui leur donne une appartenance définitive à la chose… Là encore les divergences et les discussions battent leur plein…