La science, par l’entremise de son enfant la technologie, prend de plus
en plus de place dans nos vies. Mais dans un monde où le retour sur
investissement doit être rapide, quelle est la place de la recherche
fondamentale, sans autre but que de comprendre le monde ? Celle de la
curiosité pure qui pousse le chercheur dans des voies inexplorées, un
peu folles parfois, très fécondes souvent, sans souci de savoir si ses
possibles découvertes vont ou non trouver des applications permettant de
justifier les sommes engagées. Observer, déduire, comprendre et
organiser le monde est un besoin quasi philosophique. Mais alors que
l’on pousse les étudiants à faire doctorats et « post-docs », il n’y
plus de débouchés, plus d’argent, plus de liberté de chercher. Course à
la publication, recherche de fonds, inflation administrative, le
chercheur est pris dans un engrenage qui laisse peu de sérénité pour
penser vraiment.
À l’autre bout de la chaîne, il y a l’utilisateur, le profane qui a
oublié le peu de science que l’école lui a enseigné, et qui oscille
entre attente folle des avancées scientifiques, médicales ou
technologiques, et crainte, voire rejet du monde déshumanisé dans lequel
elles pourraient nous entraîner. Pour faire la part des choses, pour
juger calmement sans se laisser emporter par toutes les thèses mal
étayées que l’on peut trouver ici ou là – mais aussi celles auxquelles
les puissants et leurs relais médiatiques veulent nous faire croire – il
est important de revoir les notions de base. Qu’est-ce que la masse,
l’énergie, la chaleur, le travail ? Qu’est-ce qu’une particule, un
atome, une onde ? Qu’est-ce que la matière et qu’est-ce que le vide ?
L’électromagnétisme, la radioactivité ? L’auteur, en termes accessibles à
tous, passe en revue les lois fondamentales de la physique avant
d’amener son lecteur aux questions qui le préoccupent : réchauffement
climatique et géo-ingénierie, chemtrails et projet HAARP,
nanotechnologies, cybernétique, intelligence artificielle et
transhumanisme. Muni des outils pour comprendre, il pourra alors les
appréhender de façon objective, loin des théories anxiogènes et sans
fondement, mais également loin de l’optimisme béat des tenants d’un
futur où l’homme aurait vaincu la maladie et la mort dans la froideur
d’un monde robotisé.
Né en 1974 à Rouen, Jérôme Halzan est docteur en physique. Après un
service militaire comme scientifique du contingent, il effectue une
série de post-docs, à la Dublin City University d’abord, au sein de
grands organismes de recherche de la région parisienne ensuite. Il est
l’auteur de nombreux articles scientifiques dans des revues
scientifiques internationales de premier ordre. Il enseigne actuellement
dans une école préparatoire privée.
Editions KontreKulture, 248 pages.