Photo CDV 19e d'un portrait du

Général Jean-Ambroise BASTON de LARIBOISIÈRE

(1759-1812).

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Jean Ambroise Baston comte de Lariboisière, né le à Fougères et mort le à Koenigsberg en Prusse-Orientale, est un général français de la Révolution et de l’Empire.

Biographie

Du lieutenant au général de brigade

Fils d'Ambroise Baston, sieur de Lariboisière, ancien lieutenant général civil et criminel de la sénéchaussée de Fougères, et de Jeanne Monnières, il s'engage très tôt dans la carrière militaire. Il fait de brillantes études et entre comme lieutenant en 1781 dans le régiment d'artillerie de La Fère où sert Napoléon Bonaparte. Quoique Lariboisière ait quelques années de plus que son jeune camarade, il s'établit bientôt entre eux une amitié dont l'Empereur aime à se rappeler les circonstances, et qui a donné aux sentiments du général breton le caractère d'un dévouement particulier.

À l'époque de la Révolution française, dont il se montre partisan modéré, il est cité comme un officier distingué. Fait capitaine en 1791 et envoyé à l'armée du Rhin, sous Custine, il prend part à l'invasion du Palatinat. Après la prise de Mayence il est chargé, en 1792, de l'armement de la place de Mayence. Quand Mayence est prise, il fait partie de la garnison qui défend cette ville contre les Prussiens. Après le siège et la capitulation de Mayence, il demeure comme otage au . Il fait les campagnes des ans II et III comme adjudant-général, chef de bataillon puis chef de brigade, et passe une partie de l'an IV dans sa famille. Depuis l'an IV jusqu'à l'an XI, il est nommé successivement directeur des parcs d'artillerie des armées d'Angleterre, d'Helvétie, du Rhin et du Danube, avant d'être fait général de brigade le .

Général de l'Empire

 

Lariboisière commanda l'artillerie du 4e corps pendant la campagne de l'an XIV et se trouve à la bataille d'Austerlitz. Il contribue puissamment au succès de cette journée par l'emploi qu'il fait de ses batteries et par le feu qu'il dirige sur les glaces qui portent les colonnes russes, car celles-ci ont eu l'imprudence de se placer sur l'étang de Menitz. À Iéna, le , il parvient avec son artillerie à repousser plusieurs charges d'infanterie. Remarqué par l'Empereur qui le fait général de division le , il est appelé au commandement de l'artillerie de la Garde impériale et au cours de la bataille d'Eylau le , il soutient tout au long de la journée le centre de l'armée avec une batterie de 40 canons.

Blessé d'un coup de boulet devant Dantzig, le général Lariboisière ne cesse pas un seul jour de prendre part aux opérations de ce siège mémorable. Après les batailles de Heilsberg et de Friedland, dans lesquelles il dirige l'artillerie de la Garde impériale, il est chargé le de faire établir sur le Niémen le radeau qui sert aux conférences tenues entre Napoléon et l'empereur Alexandre, et qui se terminent par la paix de Tilsitt. Au mois de , le général Lariboisière prend le commandement en chef de l'artillerie de l'armée d'Espagne. Rappelé à la Grande Armée en 1809, Napoléon lui confie le commandement en chef de l'artillerie à Wagram.



Élevé en 1811 à la dignité de premier inspecteur général de l'artillerie, le comte de Lariboisière se prépare à faire tourner au profit de l'armée tout ce que sa longue expérience lui a appris, lorsqu'il lui faut quitter ces travaux de la paix pour reprendre les armes. Peu avant le commencement de la campagne de Russie en 1812, le général Lariboisière prévoit les difficultés auxquelles l'armée va se heurter. Il fait un certain nombre d'efforts pour réparer l'effet désastreux des pluies qui tombent en abondance avant l'arrivée des Français à Vilnius. À la prise de Smolensk, des bouches à feu tonnent sur la place, et 2 477 caissons portent leurs approvisionnements. Chargé la veille de la bataille de la Moskowa de reconnaître les positions de l'ennemi et de déterminer le moyen d'attaquer les redoutes que les Russes ont établies sur leur gauche, il met en place pendant la nuit les dispositions nécessaires. À la pointe du jour, l'artillerie française ouvre le feu sur les Russes et les 70 000 boulets tirés pendant la bataille sont en mesure d'être remplacés.


Pour Lariboisière, la victoire de la Moskowa est endeuillé par la mort de son fils, mortellement blessé lors d'une charge. Affaibli par cette perte et par la fatigue, le général tombe malade à Vilnius et meurt à Kœnigsberg le . Son corps repose dans l'Hôtel des Invalides, et sur son cercueil, on lit cette partie de l'inscription : « Ambroise Baston, comte de Lariboisière, général de division, commandant en chef l'artillerie de la Grande Armée, grand officier de la Légion d’honneur, né à Fougères, mort à Kœnigsberg, le 21 décembre 1812 ». Son nom est inscrit sur l'arc de triomphe de l'Étoile, côté est. beau-frère de Louis Joseph Le Beschu de Champsavin, il est le père de Honoré-Charles Baston de La Riboisière.