Broché, 186 pages

Paru le 22 août 2007 chez Les Allusifs (Harmonia Mundi)

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Couverture
Souple
Prix éditeur
12,42 €
ISBN-13

9782922868623

Dimensions

12,1 x 20,0 x 1,2 cm

Poids

240 grammes


Que signifie être une Allemande dans une petite ville danoise quelques années après la fin de la Seconde guerre mondiale ? Que signifie être le fils d'une telle mère et d'un père danois ? Que ressent-on quand on se fait traiter de " cochon d'Allemand " à chaque récréation ? Quand on est témoin de l'ostracisme permanent à l'égard de sa mère ? Knud Romer le sait - pour avoir été ce " cochon d'Allemand " à Nykøbing Falster où il est né en 1960 et où il a grandi. Il en a gardé des souvenirs épouvantables, qu'il a portés des années durant avant de décrire l'enfer vécu - déguisé en une enfance ordinaire - dans son roman Cochon d'Allemand, paru en 2006 au Danemark.
Une oeuvre autobiographique donc, un roman à clé certes, un règlement de comptes sans doute. Mais avant tout une oeuvre littéraire de premier ordre, l'évocation d'un monde qui ne se réduit nullement à la petite ville de province : pour l'auteur, sa propre histoire est avant tout l'histoire de sa famille, de ses parents, de ses grands-parents. En parlant d'eux, il nous fait remonter dans le temps, et l'horizon s'élargit : une suite de brèves séquences fait défiler les personnages dans une Allemagne des années 30 et pendant la guerre ; puis au Danemark à la même époque. Le roman est détaillé et coloré, écrit avec un style vigoureux et scintillant. Tout en décrivant l'isolement croissant d'une famille, il dépeint ses prédispositions psychiques de plus en plus tordues : de la névrose autodestructrice à la cruauté malveillante, à la persécution, à la mort. Cochon d'Allemand, bourré d'hyperbole et d'ambiguïté, ressemble presque à une histoire à dormir debout. L'humour, que l'on retrouve de par le roman, unit ses fils divers et aide à rendre ses brutalités plus supportables. C'est un récit personnel, brut et sincère qui touche profondément le lecteur. En somme, un petit livre d'une grande beauté, sans une fausse note, dense et compact.

Knud Romer, né en 1960, a étudié l'histoire littéraire comparée, se spécialisant en histoire de la mentalité et en théorie de la fiction. Concepteur-rédacteur pour des agences publicitaires, il a également été interprète dans les films Les Idiots de Lars von Trier et Allegro de Christoffer Boe. De plus, il a fait publier de nombreux traités culturo-historiques sur des sujets aussi diversifiés que les pastilles de menthe et le suicide autoérotique.

« Lorsque la sonnerie annonçait la libération et la fin des ennuis pour tout le monde, les miens ne faisaient que commencer : le calvaire de la récréation. Tous savaient qui j'étais, on venait de le leur apprendre : j'étais un cochon d'Allemand, fils de « Mme le directeur », une nazie qui puait l'arrogance. Je passais la quasi-totalité du temps au centre d'un cercle formé par des garçons et des filles qui me bousculaient, me crachaient dessus et scandaient des injures. » Knud Romer a passé une enfance cauchemardesque à Nykobing, une petite ville du Danemark. Pour être né d'un père danois et d'une mère allemande, il est le souffre-douleur de l'école et vit dans un état de peur permanente. Les rues sont pour lui pleines d'un réel danger, il n'a pas d'amis et passe le plus clair de son temps à éviter les traquenards, les humiliations et les coups. « (.) nous voyions tout de dos, avions toujours affaire à des gens qui s'écartaient, puis s'éloignaient, chaque fois que mère les abordait. » Témoin toute sa jeunesse de l'ostracisme à l'égard de sa mère, il cherche à comprendre : comment une petite ville ordinaire peut-elle à ce point se liguer contre une seule et même famille ? Comment sa mère a-t-elle fait pour tenir, elle qui avait fuit le nazisme après avoir tout perdu ? Roman autobiographique, mais également vaste fresque où s'entremêlent l'histoire du Danemark et celle de l'Allemagne, Cochon d'Allemand est une réflexion bouleversante sur la sauvagerie de l'existence.


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