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CLOCHEMERLE

Gabriel CHEVALLIER


Aquarelles de Jacques TOUCHET 

 Editions du Nord, 1943

 Exemplaire n°3995 sur vélin Gardénia 

 Reliure plein maroquin bleu (menus défauts) 

 In-8° - 299 pages 

 Dimensions : 18 cm x 21 cm 

 Couverture et dos conservés 

 Intérieur en très bon état sans rousseurs

L'ŒUVRE

Le roman commence quand Barthélemy Piéchut, le maire de la commune de Clochemerle-en-Beaujolais, dévoile à Ernest Tafardel, l’instituteur, son projet : « Je veux faire construire un urinoir, Tafardel. […] Enfin, dit-il, une pissotière ! » Cette vespasienne, destinée, bien plus peut-être, à confondre madame la baronne Alphonsine de Courtebiche, le curé Ponosse, le notaire Girodot et les suppôts de la réaction, qu’à procurer un grand soulagement à la gent virile de Clochemerle, est édifiée tout près de l’église où Justine Putet, vieille demoiselle, exerce une surveillance étroite. L’histoire qui démarre alors, riche en rebondissements, sera l’occasion de caricaturer avec verve et justesse la société française de l’époque : riches, pauvres, clergé de campagne et prélats, politiques locaux et ministres, fonctionnaires, militaires, paysans et nobles, hommes comme femmes en prennent pour leur grade. Sous des apparences de gauloiserie, l’auteur laisse voir sa vision de la société et transparaître son caractère de libre penseur. Il dénonce l’hypocrisie, l’arrivisme et la corruption que les vignerons de Clochemerle, des gens simples, subissent et finissent par surmonter grâce à leur bon sens (et au vin de Beaujolais!).

Le bibliophile recherche un livre pour le texte, pour l'illustration, pour la typographie et la qualité du papier. Les plus beaux livres sont le résultat d'une alchimie trouvée entre l'auteur, l'artiste et l'éditeur.

L'AUTEUR Fils d’un clerc de notaire lyonnais Gabriel Chevallier fait des études dans divers établissements, dont un collège religieux. Il entre aux Beaux-Arts de Lyon en 1911. Mobilisé dès 1914, il est blessé un an plus tard. Une fois rétabli, il retourne au front, où il restera comme simple soldat jusqu’à la fin du conflit. Rendu à la vie civile à la fin de l’année 1919, il exerce divers métiers, retoucheur de photographie, voyageur de commerce, journaliste, dessinateur, affichiste, professeur de dessin… A partir de 1925, il se lance dans l’écriture romanesque en utilisant ses propres expériences. Avec La Peur, il témoigne de son atroce calvaire de soldat. C’est encore sa propre vie qu’il exploite pour écrire Durand voyageur de commerce ou, en souvenir de sa détestable scolarité, Sainte-Colline. C’est avec Clochemerle, une chronique villageoise rabelaisienne éditée en 1934, qu’il connaît le succès. Traduit en vingt-six langues et vendu à plusieurs millions d’exemplaires, l’ouvrage assure à son auteur gloire et fortune. Lorsqu’il meurt en 1969, Gabriel Chevallier laisse une œuvre abondante qu’éclipse cependant Clochemerle, toujours réédité en collection de poche. Pour qui veut mieux connaître l’écrivain et son époque; le mieux est de lire “l’envers de Clochemerle” (1966). L’autobiographie a la même saveur que ses romans. (Source : Wikipédia)
L'ARTISTE Jacques Touchet, dessinateur, graveur et aquarelliste, est né le 17 septembre 1888 à Paris. Il est l’élève de Paul Renouard et de Paul Morin. Ses premiers dessins, tirés de son expérience pendant la Grande Guerre – “Croquis d’un prisonnier de guerre – sont publiés en 1917. Puis il obtient la commande d’illustrations pour des livres. Au départ, il s’agit principalement de livres d’enfants ou de titres classiques publiés dans des collections pour la jeunesse, chez différents éditeurs. Apparemment soutenu par René Kieffer, un éditeur parisien indépendant, il commence à réaliser des séries d’illustrations sur des thèmes particuliers : les fols, les quinze joies du mariage. Il fournit, dans les années vingt et trente, de nombreux dessins pour des nouvelles et saynètes publiées par la revue “L’Ami du Médecin”. Il pénètre ainsi le milieu médical, très friand d’illustrations, et qu’il ne quittera plus tout au long de sa carrière. Son nom côtoie alors ceux de Zyg Brunner, André Pécoud, Georges Dutriac, Henri Faivre, Joseph Hémard, Jodelet, etc… Comme il acquiert une petite notoriété, on lui demande alors d’illustrer des ouvrages plus conséquents. Il devient ainsi un illustrateur de plus en plus recherché pour des éditions de bibliophilie, d’ouvrages de “curiosa” ou d’humour. On est, dans les années trente, dans la période la plus productive et la plus riche sur ce créneau qui voit fleurir de nombreuses maisons d’édition spécialisées. Grâce à des éditeurs inventifs et qui prennent des risques, de véritables artistes se distinguent dans ce domaine : Paul-Emile Bécat, Umberto Brunelleschi, André Collot, Joseph Hémard, Albert Dubout, etc. La production de Touchet est très importante et abondante. Il devient un véritable professionnel et illustre près d’une centaine d’ouvrages. Mais, sans doute aussi pour assurer “la matérielle” et profiter de sources de revenus réguliers et conséquents, il répond favorablement aux compagnies de chemins de fer pour alimenter leurs documents publicitaires et touristiques. On est avant la création de la SNCF et ces compagnies sont alors multiples : Compagnie du PLM, Compagnie des Chemins de Fer de l’Est, Chemins de Fer d’Orléans et du Midi. Dans la même lignée, il continue à rester l’un des principaux illustrateurs utilisés par le milieu médical et pharmaceutique, qui l’a adopté et dont les commandes répondent à sa sensibilité et à sa verve. A l’époque, les laboratoires développent leurs “actions de communication” avec beaucoup de créativité et des moyens financiers importants. Il est vrai que leur “cible” est constituée de personnes qui ont un certain niveau de culture et de revenus, un attrait pour la littérature et qui ne détestent pas la gauloiserie et les “chansons de salles de garde”… Jacques Touchet réalise alors plusieurs séries de dessins, à la fois humoristiques et “coquins”, qui sont imprimés en couleurs sur du papier de qualité et diffusés largement – et gratuitement – par les laboratoires pharmaceutiques à la “population” médicale. Il décède le 23 novembre 1949, à Paris, à l’âge de soixante-et-un ans.
L'ÉDITEUR Charles François DEMUYLDER crée en 1876, une librairie spécialisée en patrons et revues de mode. qui va prospérer et sera reprise en 1908 par Marie-Eulalie HERBILLON (née CROMBÉ) soeur d’Eulalie, épouse de Charles DEMUYLDER, qui fonde la maison HERBILLON-CROMBÉ après son mariage avec Paul HERBILLON en 1907. En 1920, Albert PARMENTIER, né le 1er août 1891 et époux de de Catherine Yvonne LENTZ, fille d’un premier mariage de Marie-Eulalie CROMBÉ avec Gustave LENTZ, prend la direction de la maison HERBILLON-CROMBÉ et sépare ses activités en trois entités : la librairie devient la “Librairie du Nord”, les activités liées à la mode sont regroupées dans les “Patrons Herbillon” et une nouvelle activité d’édition et créée sous le nom d'”Editions du Nord”. Grand bibliophile, Albert Parmentier va se spécialiser dans l’édition d’ouvrages dits de “demi-luxe” à l’instar des éditions Mornay et Cyral en France et imaginer, avec le concours de l’imprimeur Charles de Bruycker et de la collaboration de Paul Angenot pour le texte, la série des “Gloires Littéraires”, très recherchée des bibliophiles puis, plus tard, les collections “Electa”, “Flamma Tenax” et “Latitudes” à plus gros tirage, sous lequelles paraîtront les romans d’auteurs belges et français illustrés par des artistes réputés tels que Falké, Touchet, Dignimont, Nelly Degouy, Hermine David, Maurice Langaskens, Luc De Jaegher, Sylvain Sauvage, Pierre Gandon, Philippe Swyncop, Joris Minne, Désiré Acket, Constant Montald, Gus Bofa, Henri Cassiers. Pendant la guerre, les Editions du Nord continueront leurs activités malgré les restrictions et le manque de papier . Albert Parmentier publie sous son nom “Quelques artistes de France et de Belgique – Portraits et croquis inédits par eux-mêmes”. Il publie également une revue trimestrielle de bibliophilie: l’Écureuil, dont deux numéros ont paru en 1932. A noter aussi qu’Albert Parmentier a développé une activité de relieur. Ses reliures sont signées Herbillon-Crombé. En 1966, au décès d’Albert Parmentier, ses actifs sont démentelés. La Société “American Can Company” (propriétaire de “Butterick Fashion Marketing Company”, une société new-yorkaise de patrons de mode, célèbre aux USA) rachète les Patrons Herbillon. La Librairie du Nord est reprise un temps par Marie-Louise DESECK, belle-fille d’Albert Parmentier et ferme définitivement en 1970. Les Editions du Nord, sans repreneur, disparaissent.
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