RARE


François Jacquemont -

Avis aux Fidèles sur la conduite qu’ils doivent tenir dans les disputent qui affligent l’Église - 1796

Sans lieu d’édition. 586 pages.


Schisme de l’Église suite à la Révolution française.


Belle reliure d’époque. Demi cuir. Plats papier. Le tout richement décoré.




François JACQUEMONT naît en 1757 à Montbrison (ou Boën).

 

Il est formé par les Oratoriens de Montbrison.

 

Il est ordonné prêtre en 1781, sans avoir été obligé de signer le Formulaire antijanséniste.

 

En 1784 il devient curé de Saint-Médard-en-Forez et exerce une influence notable sur le clergé du Forez, ce qui lui vaut des ennuis après la disparition de l’archevêque MALVIN de MONTAZET qui lui était favorable.

 

En 1791, il prête le serment à la Constitution civile du clergé, mais se rétracte en 1794. Les Vicaires de Mgr de MARBEUF, évêque réfractaire exilé, lui demandent alors de signer le Formulaire. Il refuse ; toutefois il reconnaît que les cinq propositions condamnées par le Pape Alexandre VII sont bien dans le texte qui lui a été soumis, mais laisse ainsi entendre que ce texte n’est pas celui de JANSEN. En 1802, lors de l’application du Concordat, la même demande lui est faite avec la même réponse : 

 

Je condamne très sincèrement les cinq propositions dans tous les sens dans lesquels l’Eglise les condamne, et je reconnais qu’elles se trouvaient dans l’exemplaire de l’Augustinus de Jansénius, qui fut soumis au jugement du pape Alexandre VII.

 

En 1803 il est démis de ses fonctions mais continue de vivre à Saint-Médard, apprécié par ses anciens paroissiens, et anime des rencontres des « Amis de l’Œuvre de la vérité » et entretient une correspondance avec d’autres jansénistes.

 

Il est favorable au Concordat pour ramener la paix au sein du diocèse.

 

Il meurt à Saint-Galmier (ou Saint-Etienne ou encore Saint-Médard) en 1835. Des funérailles religieuses lui sont refusées. Il lègue ses biens aux pauvres de la paroisse.

 

Décédé en juillet, sa nécrologie paraît en septembre dans L’Ami de la Religion et commence et s’achève ainsi :

 

Le coryphée du parti janséniste dans le diocèse de Lyon vient de mourir dans un âge avancé ; ce coryphée est l’abbé Jacquemont ancien curé de Saint-Médard en Forez…

…Nous sommes surpris de n’avoir rien vu dans les journaux de Lyon sur un homme qui avait joué un rôle dans ce diocèse par son opposition et ses écrits. Un journal de Paris qui a annoncé sa mort ne s’est pas douté de ce qu’avait été l’abbé Jacquemont.

(L’Ami de la Religion, 26 septembre 1835)


Envoi rapide et soigné.