Ex-libris héraldique anonyme attribué à Jean de CARRIÈRE, co-seigneur de Beaumont, né le 1er février 1715, avocat en parlement, capitoul en 1756, savant jurisconsulte. D'une famille originaire de Millau, en Rouergue, établie à la fin du XVIIe siècle à Toulouse, il était fils de Jean CARRIÈRE, avocat en parlement, & de Géraude CALMETTES.

                                  Reçu avocat en 1733, Jean de CARRIÈRE fut une des gloires du barreau toulousain où il occupa rapidement une des premières places aux côtés des Taverne, Courdurier, Louis Daurier, Faget, Monyer et Théodore Sudre. A la suite d'un discours de rentrée où il avait pris à partie le Gouvernement et parlé des maîtresses du roi, il reçut le 22 février 1761 une lettre de cachet l'exilant à Nyons en Dauphiné. Cette décision souleva de vives protestations à Toulouse; les capitouls et le barreau adressèrent à M. de Florentin, ministre de Louis XV, une pétition à la suite de laquelle le roi lui accorda sa rentrée en grâce. Il revint à Toulouse où une délégation des divers corps constitués alla à sa rencontre. A la mort de M. de Bastard, professeur de droit français à l'Université de Toulouse, le choix des membres du parquet se porta unanimement sur M. de CARRIÈRE, il prit possession de sa chaire au début de l'année 1771 et mourut le 15 septembre 1778. Il avait épousé épousé le 25 février 1744 Agnès-Hyacinthe du SOLLIER, décédée le 15 décembre 1788, fille de Jean-Baptiste, bourgeois de Paris, et de Louise-Françoise DUBOIS (Cf Jules VILLAIN, La France moderne, Haute-Garonne et Ariège, page 1306).

                                 Gravure sur cuivre, 55 x 71 mm.

                                 Armes : d'azur au lion d'or sautant sur 2 rochers de sinople. Couronne de comte. Supports : deux aigles.

                                 NB : cet ex-libris a été identifié par erreur sous le nom de Jean CARRERE-DRIMONT, dans le précieux Répertoire général des ex-libris français, de Mme G. MEYER-NOIREL (N° C 386).