I am currently selling a series of great Richard Wagner and classic European 78 rpm orchestral recordings on all the great European labels:

1941 Mozart Sesqui Centennial Issue

FERNAND OUBRADOUS - great French Bassoon virtuoso, teacher and arranger in :

W.A. MOZART
1er Concerto pour Basson et Orchestre en si bTmol majeur K.191 (1774)
Direction EugFne Bigot
Enregistrement 78 tours. Paris, Studio Albert, 23 juin 1936


 Origina Issue PLUM  label French HMV2x 12" records

Condition:  EXCELLENT MINUS unworn faint scuffs rare fine scratches, but side 3 has numerous tiny 3mm scratches, plays VG++ very quiet few ticks, SIDE 3: Harsh clicks first 8mm then quiet w ticks and clicks

A series of great Violin, Piano and Orchestra records on rare labels, from 1902 Monarch to 1940 War Germany recordings.

"Fernand Oubradous [...] est nT a Paris le 19 fT vrier 1903, vouT a la musique par ses dons et par le basson paternel.Pour l'Tcriture il recut l'enseignement de Mazellier et Noel Gallon. OrientT vers le basson, il y manifesta des aptitudes extraordinaires. L'annTe qu'il passa dans la classe du Conservatoire et le premier prix exceptionnellement brillant qui la couronna n'Ttaient pour lui que des formalitTs. Lui ont TtT attribuTs les emplois de soliste, en 1934, des "Concerts Walter Straram" et de l'"Orchestre national de la Radiodiffusion francaise" dFs sa crTation, en 1935 de l'orchestre de l'OpTra, en 1936 de "la SociTtT des Concerts du Conservatoire" , o· il remplaca son pFre. Il a sublimT l'instrument jouT par Haydn tant a l'Tgard de la sonoritT, Tquilibrant une diversitT inouie et l'homogTnTiutT, que la diversitT : plus de registre ingrat, plus de note incertaine. Et la sonoritT qui lui est demeurTe personnelle aura TT aussi prenante et aussi rare que celle des plus prestigieux artistes du chant. Qu'il enregistre "Andante" et "Rondo" de Weber ou le concerto en si bTmol de Mozart, qui lui valut en 1937 "le Grand prix du disque" , ou joue ce concerto a "la SociTtT des Concerts" ou avec l'Orchestre de chambre de BGle, Stan Golestan, JosT Bruyr, Vuillermoz, Robert Brussel, Lucien Rebatet ... Tpuisent vite leur provision de termes laudatifs. D'avoir entendu par lui le motif de la sTrTnade de Beckmesser a la derniFre page du 2Fme acte des "Maetres chenteurs" suffit pour envelopper la caricature du pauvre homme dans la poTsie shakespirienne d'une nuit d'TtT.

Il est de plus un crTateur d'institutions. En 1927, avec deux premiers prix du Conservatoire et solistes de "la Garde RTpublicaine" , Myrtil MOREL, hautbois solo des "Concerts Colonne" , TlFve de G. Gillet et L. Bas (eux-mOmes membres de la "SociTtT des instruments a vents" [...]), et Pierre LEFEBVRE, soliste de "Concerts Lamoureux" , issu d'une famille de clarinettistes virtuoses, il fait venir au jour le "Trio d'anches de Paris" , le contrepoint a trois parties Ttant souvent rTputT en notre siFcle pour le genre parfait d'Tcriture. Le prmier "trio d'anches" , "qui prTsida, Tcrit Henri Martelli, a la naissance de tant et tant d'heureuses partitions contemporaines et qui dTcida, au surplus nombre d'artistes a se grouper, aussi bien en France qu'a l'Ttranger, dans des formations analogues" , s'est produit aux concerts du "Triton" , de la "SociTtT nationale de musique" , du "Mardi de la Revue musicale" , de la "STrTnade" , des "Amis de la Jeune France" , des stations de radiodiffusion... Sans imprTsario ni publicitT il apparut en provice, en Suisse, en Allemagne. On n' pas oubliT la crTation d'oeuvres d'Albert Roussel (qui du trio sollicitT en 1934 ne put Tcrire que l'andante), de Darius Milhaud, Jacques Ibert, Reynaldo Hahn, Pierre-Octave Ferroud, Georges Auric, Henry Barraud, Daniel Lesur... Wielard Wagner, a la premiFre audition de "FUguette, sicilienne et rigaudon" de Bozza, en mars 1934, dTlara a Henry Malherbe, critique musical du Temps, "qu'il ne connaissait pas au monde trois virtuoses de cette force" , tTmoignage a rapprocher de celui de son grand-pF opposant aux interprTtations allemandes de la 9Fme symphonie de Beethoven, dans son traitT sur "l'Art de diriger l'orchestre" , la rTvTlation du melos et des mouvements exacts qu'il recut en 1839 de Habeneck.

Comme chef d'orchestre et directeur artistique, Fernand Oubradous sera appelT au Grand ThTGtre de Lille pour deux saisons. Comme pTdagigue, il formera pendant prF de trente ans au conservatoire national supTrieur de Paris, dans la classe d'ensemble instrumental TTe en 1941 pour le premier spTcialiste d'une musique de chambre avabt lui marginale, plus de cent professeurs de nos Tcoles de musique et d'artistes et professeurs de Belgique, Suisse, Autriche, Iralnde, Portugal, USA, Canada, BrTsil, Uruguay ... Parmi eux bon nombre crTFrent de nouveaux ensembles. Ainsi naquirent a Paris le trio d'anches de Jean LOUCHEZ et le quintette a vent Robert CASIER, fondateur par la suite de l'"Association francaise de musique de chambre" que prTside son ancien Maetre. A ce rayonnement participeront des tournTes de la classe, tournTes d'initiation dans nos provinces de l'Est, tournTes de propagande a l'Ttranger, qui apporteront notamment de la musique de Darius Milhausd et Jacques Ibert a la Scala de Milan, de Rameau, Chabrier et Roussel au festival de Salzbourg, en mOme temps qu'une interprTtation francaise de Mozart; et le professeur enseignera de 1954 a 1958 au "Mozarteum" (ce qui lui vaudra de juxtaposer a ses distinctions honorifiques nationales l'"ordre des beaux-arts et des sciences de la RTpublique autrichienne"). Nous mentionnerons encore ici les brFves piFces demandTes pour l'"Ecole des instruments a vent" de l'orchestre classique, avec adjonction du saxophone, a Honegger, Ibert, Jolivet, Auric, Barraud, Loucheur, Daniel-Lesur ..., pi&egarve;ces aussi musicales que didactiques, gravTes par Rampal, Pierlot, Lancelot, Allard, Coursier, Delmotte et Defayet sur un microsillon que primera l'"AcadTmie du disque francais".

Compositeur, il a naturellement Tcrit pour trio d'anches, quintette a vent (la "Fantaisie dialoguTe"), sextuor de clarinettes; mais sont a rappeler en outre trois piFces pour flvte, violoncelle et harpe, une ouverture pour grand orchestre (crTTe par EugFne Bizot et reprise a Lille), sans compter le service, pendant cinq ans, de la musique de scFne au thTGtre de Charles Dullin ... NTanmoins, songeant aux autres plus qu'a soi, il aura donnT une part importante de ses heures de libertT a la rTvision d'oeuvres de Lully, Vivaldi, Francois Couperin, Jean-Marie Leclair, Corette, Philidor, Simon Le Duc, Devienne ...; travaux auxquels se joint une radieuse orchestration de l'"Offrande musicale" de Bach. De la vient, dans le domaine de l'Tdition, sa responsabilitT d'une collection de musique classique. Devaient s'y ajouter une collection de musique contemporaine francaise, o· accueillit Jolivet, Loucheur, Sauguet, Rivier, Wiener, Jean Francaix, Damase, Bitsch, Planel, Calmel..."

Maurice Chattelun, 1979

"Il ne faut pas se fier a l'air de notable tranquille qu'a toujours arborT devant les photographes Fernand Oubradous. Cet homme fut un moderniste. RTfugiT derriFre son statut de bassoniste virtuose - ses enregistrements de Concertos de Mozart n'ont toujours pas TtT TgalTs - il s'adonna avec une libertT confondante a ses premiFres amours, la direction tous azimuts. En France il fut certainement cemui qui dirigea le plus de crTations d'oeuvres nouvelles, ce que sa trop fugace discographie ne reflFve qu'imparfaitement. Mais le peu de musique de notre temps qu'il grava demeure infiniment prTcieux : une Histoire du Soldat avec Jean Marchat, Marcel Herrand et Michel Auclair, de Stravinsky toujours les Deux Suites, d'Hindemith le Concerto da Camera pour flvte et hautbois. La CrTation du Monde de Milhaud, la Symphonie Concertante d'Ibert attendent, entre autres, toujours leurs rTTditions. Au concert, Oubradous fut donc un crTateur infatigable ; Hahn, Malipierro, Tomasi, Langlais , Enesco, Martinu, Emmanuel et tant d'autres furent toujours servis par ce chef d'ensemble charismatique.

Mais il sut aussi redTcouvrir les maetres du passT, et son remarquable arrangement de l'Offrande musicale connut une vogue mTritTe. Oubradous fut le premier a graver cete oeuvre inclassable en integralitT, une sorte de folie au temps du 78 tours, mais l'homme possTdait une volontT, faisait preuve d'un entOtement qui avaient riason des frilositTs des directeurs artistiques. Il y a, a entendre aujourd'hui les disques d'Oubradous, derriFre leur rigueur implacable, le plaisir de dTcouvrir une nature gTnTreuse, une sorte de puissance terrienne qui sait donner corps aux musiques les plus difficiles, les plus insaisissables.

Cet art magnifique noius rappelle quel r( essentiel les souffleurs de l'Tcole francaise tinrent dans la redTcouverte de tout un rTpertoire marginalement servi par de trop rares stars de la baguette. Marcel Moyse en fut un autre exemple."

Jean-Charles HoffelT, 1998