Chenopode Bon-Henri
Description : légume ancien "oublié", cousin du quinoa, fortement remis au goût du jour, autrefois fort apprécié puisque son nom viendrait du roi Henri IV, le chénopode étant l'un des légumes dont on encourageait la culture dans les potagers à l'époque médiévale.
L'ethnobotaniste François Couplan et le cuisinier Marc Veyrat n'ont d'ailleurs pas attendu que la mode réhabilite ce légume oublié pour l'apprécier et le cuisiner. On peut lire dans leur ouvrage l'Herbier gourmand : "l'histoire de la relation entre l'homme et le (chénopode) Bon-Henri est aussi vieille que le monde. Des fouilles archéologiques ont montré que nos ancêtres du néolithique le mangeaient déjà utilisant ses graines comme une céréale". C'est d'ailleurs un cousin du quinoa "Chenopodium quinoa", la céréale des Incas, récemment mise à l'honneur en Europe et en Amérique".
Le chénopode est en effet délicieux, sa saveur est plus fine et savoureuse que l'épinard. Ses jeunes feuilles tendres se consomment crues en salade et les feuilles plus matures sont cuites à la manière des épinards ou des blettes. Il est très riche en protéines (5,3 gr/100 gr), en fer, en potassium, en vitamines A et C et en mucilage (*)
C'est une plante potagère vivace mesurant entre 40 et 60 cm de hauteur dotée de grandes feuilles vert vif de forme triangulaire et dont les petites fleurs regroupées en épis formant de longues grappes qui s'épanouissent de mai à septembre selon le climat, laissant ensuite place à des petits fruits secs emplis de graines comestibles que l'on cuisine comme une céréale.
Cette variété est bien sûr à pollinisation ouverte, comme toutes les graines que je propose, ce qui signifie que vous pourrez récolter vos propres graines qui reproduiront fidèlement cette même variété.
Mode de culture : le chénopode Bon Henri est très facile à cultiver et rustique, supportant bien les basses températures (- 20° environ)
Sol : riche, meuble et bien drainé - Exposition : ensoleillée ou mi-ombre
Semis en pleine terre dès que la température extérieure atteint 19 à 20° et que tout risque de gelée est écarté. Arroser et maintenir la terre humide mais non détrempée jusqu'à la levée qui intervient 15 à 30 jours après le semis, selon la température
Semer les graines à environ 1 cm de profondeur en poquets de 5 graines tous les 40 cm. Eclaircir ensuite pour ne garder que les plus beaux plants à raison d'un plant tous les 40 cm.
Il est également possible de faire un nouveau semis en septembre - octobre pour une récolte à partir d'avril
Entretien : le chénopode est sensible à la sécheresse. Il conviendra donc de l'arroser régulièrement, surtout par temps chaud et sec. L'arrosage est également important pour retarder au maximum la montée en graines. L'idéal est donc de pailler les pieds dès que les plants seront bien développés afin de conserver la fraicheur dans le sol pour limiter les arrosages, la repousse des mauvaises herbes et éviter une trop rapide montée en graines
Il sera en revanche inutile de pailler les plants pour l'hiver car ceux ci disparaissent complétement l'hiver pour réapparaître dès le printemps suivant et ce au moins trois à quatre années de suite, ce qui est nettement plus pratique et avantageux que l'épinard qui ne repousse pas d'une année sur l'autre.
Récolte : environ deux mois après le semis, du printemps à l'automne, au fur et mesure des besoins. Des récoltes assez régulières favorisent la repousse des jeunes feuilles
multiplication : semis, division des souches
Utilisations culinaires : les feuilles jeunes et tendres, meilleures que les plus matures, sont consommées crues en salade. Les feuilles plus matures sont cuites et cuisinées comme des épinards ou des blettes : à la vapeur, sautées, poelées, braisées, ajoutées dans une soupe, un bouillon, une farce, une tarte, une quiche, une purée, des lasagnes, des curries, ...
Tout se consomme dans le chénopode : les tiges se consomment de la même façon que les asperges, les racines (rhizomes), dont la saveur est proche de la noix, les fleurs que l'on cuit à la vapeur à la façon des jets de brocoli et les graines, qui étaient autrefois cuites en bouillie.
le chénopode se congèle très bien.
(*) Le chénopode contient également des saponines (comme le quinoa) et de l'acide oxalique (comme l'épinard et l'oseille). Il est donc déconseillé aux personnes sensibles à ces composants
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