L.-C. MICHEL : CITEAUX et sa colonie pénitentiaire. Paris, Charles Douniol, 1866.

In-8, broché, usures à la couverture, envoi de l'auteur, 51 pp., trace de rognures dans l'angle inférieur.

Edition originale rare.

Le père Joseph REY supérieur des frères Saint-Joseph devint en 1846 nouveau propriétaire de l'abbé de Citeaux après la débacle financière d'Arthur Young.
Devant la délinquance des enfants toujours plus grande le père Rey aidé de l'état y crée une colonie agricole pénitentiaire pour enfants. Délinquants, orphelins, vagabonds y trouvent leur place. Plus de 1850 de pensionnaires y étaient recueillis à la mort du père Rey. Les méthodes éducatives étaient proches des méthodes militaires : discipline, ordre, travail, mais respect des jeunes, reconnaissance et récompense.
A partir de 1883 des rapports révèlent de mauvaises conditions d'hygiène, de nutrition et d'enseignement. Aucun autre détenu n'est envoyé dans la colonie. Son arrêt intervient en 1888 à la suite d'un scandale révélé par les journaux anticléricaux le Progrès de Lyon et le Petit Bourguignon relatant la plainte d'un colon évadé qui accuse différents frères de crimes pédophiles. Ce scandale de moeurs évoqué devant l'assemblée nationale entraine sa fermeture. Le domaine de Citeaux abandonné tombe en déclin jusqu'au retour de l'ordre des cisterciens-trappistes en 1898.