Jean Lorrain (4 lettres, dont 1 lettre autographe signée) et Madame de Thèbes (1 lettre)
Très bel ensemble ayant pour thème la photographie.
1) Lettre signée adressée au photographe André TAPONIER
(1869-1930). 30 octobre 1902. 3 pages in-8. En-tête « Palais d’Orsay Grand
Hôtel ». Déchirures aux deux pages (partie basse), sans perte de mots.
L’écrivain le remercie pour ses photographies « qui sont
peut-être les premières depuis ma déjà longue vie qui m’aient satisfait
complétement. L’avis est partagé par les personnes auxquelles je les montre ».
Il souhaite en avoir une douzaine de chaque : « la petite ronde où je suis
penché le visage affiné et pensif et l’autre où je suis assez de 3/4 le regard
voilé et le nez vibrant. Plus 6 de l’épreuve costumée ».
Même si son départ est retardé, il ne pourra donner la
nouvelle pose qu’au cours du mois de novembre.
Il lui demande de garder pour l’instant les photographies jusqu’à son arrivée à Nice, car il va s’attarder en route à Marseille et à Toulon.
2) Jean LORRAIN (1855-1906), écrivain
Lettre autographe signée adressée au photographe André
TAPONIER (1869-1930). 15 octobre 1902. 1 page in-4. En-tête « Le Grand-Hôtel
Marseille ». Déchirures aux bordures des pages, sans perte de texte, déchirures
aux plis verticaux.
Il signale au photographe qu’il est à Marseille et compte y
demeurer jusqu’à vendredi.
« Si les premières photographies étaient prêtes, il serait très heureux de les recevoir ici, au Grand Hôtel » et lui demande également d’en adresser « immédiatement deux au nommé Pirou (le photographe Eugène Pirou) et le prier, non lui interdire immédiatement la vente des monstrueuses qu’il a tirées de moi ».
3) Jean LORRAIN (1855-1906), écrivain
Lettre signée adressée au photographe André TAPONIER
(1869-1930). 24 octobre 1902. 1 page et demie in-8. Salissures des bordures
droites de page, petite déchirure sans incidences.
L’écrivain est très content des photographies : « les
pensives surtout celles de profil ou je songe. Je viens encore vous en
redemander une demi-douzaine de celles-ci » et lui demande de les adresser à
Nice (adresse donnée). Et s’il en a de disponible, il demande au photographe
d’en envoyer une à Londres à « une belle personne », Mademoiselle Liane de
Pougy (une danseuse et courtisane).
Il précise également qu’il faut qu’il donne « à La Gandara
les douze ou treize séances qu’elle (sic) réclame » (Le musée d’Orsay conserve
le portrait peint de Jean Lorrain par d’Antonio de La Gandara).
Intéressé par le succès de son image : « Dites-moi un peu si vous me vendez ? Je serai très heureux que votre photographie ait le succès qu’elle mérite ».
4) Lettre signée adressée au photographe André TAPONIER (1869-1930). 1904. 2 pages ½ in-8. En-tête « Maison meublée ». Bordures basses déchirées, perte de 2 mots sans perte de sens.
Jean Lorrain envoie son « collaborateur » l’écrivain et
dramaturge Gustave Coquiot, dont il précise qu’il a été l’auteur avec lui « du
Quartier Marbeuf et de l’Hôtel de l’ouest que vous avez sûrement applaudi », se
faire tirer le portrait par André Taponier.
Il ajoute que Gustave Coquiot est un « critique d’art éminent » et son collaborateur aussi « Ste Roulette » en répétition au théâtre de Molière (ex. Bouffes du Nord). Pour cette pièce, Coquiot a besoin d’un portrait photographique et il a pensé à André Taponier. Coquiot ayant vu celle de Lorrain qu’il trouve réussie en souhaite une avec la même pose « de profil appuyé ».
5) MADAME DE THÈBES (Anne Victorine Savigny), 1845-1916,
voyante et chiromancienne
Lettre autographe signée adressée au photographe André
Taponier. 3 pages in-8. « Manoir du Petit Aulnay », vers 1900. Attention : la lettre écrite sur un papier très fin s'est déchirée au pli horizontal (nécessité d'une restauration).
Intéressante lettre dans laquelle elle met en relation le
photographe André Taponier avec Jean Lorrain : « Je vous avais promis mon cher
Monsieur Taponier de tâcher de vous avoir Jean Lorrain puisque vous m’avez dit
que cela vous serait agréable. Il est à votre disposition, et c’est une bonne
chance pour vous car en matière d’art il est aimable et puissant ». Elle lui demande
de lui écrire « de suite » et lui donne son adresse.
Envoi
SOIGNÉ