ANNE JEAN MARIE RENÉ SAVARY

dit

DUC DE ROVIGO

26 avril 1774- 2 juin 1833

Né à Marcq (Ardennes)


GÉNÉRAL FRANÇAIS – MINISTRE DE LA POLICE


COPIE DU MANUSCRIT AUTOGRAPHE

DU DUC DE ROVIGO



Document exceptionnel et très rare historiquement

Fait le 30 octobre 1823

5 pages recto-verso


AFFAIRES CADOUDAL – DUC D’ENGHIEN

1803-1804


Le complot de Cadoudal (1803)

Le 29 août 1803, Savary est promu au grade de général de brigade. En octobre 1803, son service révèle l’existence d’un projet d’enlèvement du Premier Consul, organisé par Dadoudal. Savary s’introduit avec beaucoup d’habilité dans le lieu de réunion des comploteurs, Biville, en Normadie. Ses rapports permettent au gouvernement de prendre conscience de l’importance de cette conspiration. Le complot indique aussi le général Pichegru et le général Moreau. Pichegru est arrété et se suicide le 4 avril 1804 au Temple où il est emprisonné, tandis que Moreau est banni. Cadoudal, arrêté le 9 mars 1804, est condamné à mort et est guillotiné le 25 juin 1804, après avoir refusé de demander sa grâce. De l’enquête, il ressort que les conspirateurs attendaient le retour d’un prince de sang royal en France pour mettre leur projet à exécution.


L’exécution du Duc d’Enghien (1804)

La mort du Duc d’Enghien, par Jean Paul Laurens (1873). Savary y commande le peloton d’exécution. Le 10 mars 1804, Bonaparte décide de faire arrêter le Duc d’Enghien, Prince de sang de la Maison de Condé, alors émigrés en Allemagne, suspecté d’avoir participé au complot de Cadoudal. Les hypothèses divergent sur les motifs du Premier Consul : on ne sait pas avec certitude s’il s’agit de soupçons réels, frappe destinée à faire peur aux royalistes ou de la simple volonté de se redonner une filiation révolutionnaire, peu avant son propre couronnement impérial.

Dans tous les cas, dans la nuit du 15 mars 1804, un détachement de dragons sous les ordres du Général Ordener pénètre illégalement en territoire allemand et enlève le Duc à Ettenheim pour le ramener à Strasbourg.

Le 20 mars 1804, le Duc est transféré à Vincennes et jugé le soir même, sans témoins, par une commission militaire présidée par le général Hulin, commandant des grenadiers de la garde consulaire. Savary, qui dirige des troupes de la gendarmerie d’élite réunies à Vincennes, ne fait pas partie de la commission, mais assiste aux délibérations. La présence d’un proche du Premier Consul constitue indéniablement une pression sur la commission. Après un court interrogatoire où le Duc nie le complot, mais se targue courageusement de combattre la République, il est condamné à mort.

Il semble qu’à la demande de l’accusé, le Général Hulin ait envisagé de suggérer à Bonaparte, avant l’exécution, d’organiser une entrevue entre eux. Hulin aurait par la suite déclaré qu’un homme (Savary?), qui s’était constamment tenu dans la salle du conseil, lui avait arraché la plume des mains en déclarant « Votre affaire est finie, maintenant cela me regarde ».

Le Duc d’Enghien est alors conduit dans les fossés du Château de Vincennes et fusillé, sur ordre de Savary, par un piquet de gendarmerie d’élite. Savary consacre plusieurs pages de ses mémoires au récit des évènements ayant conduit à cette exécution et s’y donne un rôle très secondaire.


Bon état

33 cm x 22 cm


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DANS LE MÉTIER DEPUIS 1970


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06 86 76 86 04