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La cathédrale Saint-Bénigne de Dijon est une église orientée de style gothique du xiiie siècle située dans le centre sauvegardé de Dijon. L'édifice est dédié à saint Bénigne de Dijon (martyr chrétien du iie siècle). Abbatiale de l'abbaye Saint-Bénigne de Dijon (vie siècle) devenue tardivement cathédrale en 1792 à la suite de l'église Saint-Étienne de Dijon qui avait reçu la première le siège de l'évêché de Dijon créé en 1731, elle est classée aux monuments historiques depuis 18621 et la crypte est classée aux monuments historiques depuis 1846. Il s'agit de l'édifice le plus grand de Dijon avec une hauteur de 93 mètres.

En 511 sous le règne du roi mérovingien Clovis Ier, l'évêque saint Grégoire de Langres fait construire la crypte pour y déposer le sarcophage de saint Bénigne de Dijon (martyr chrétien du iie siècle). Une basilique consacrée à Saint Bénigne en 535, est construite sur la crypte.


En 871, l'évêque de Langres Isaac fonde l'abbaye Saint-Bénigne de Dijon régie par la règle de saint Benoît avec pour abbatiale l'église Saint-Bénigne de Dijon.


En 990, l'évêque Brunon de Roucy fait venir Guillaume de Volpiano de l'abbaye de Cluny pour régénérer la vie monastique dans l'abbaye de Saint-Bénigne et y introduire la liturgie clunisienne. D'après la Vita Domni Willelmi abbatis divionensis que Raoul Glaber rédige peu de temps après sa mort, ce sont Brunon et Guillaume qui décident ensemble de reconstruire l'abbatiale. Ils se sont partagés la tâche : Brunon paie les dépenses et fait amener des colonnes de marbre sur le chantier, l'abbé Guillaume engage des maîtres et ordonne la construction de l'édifice. On ne connaît les intentions de Guillaume de Volpiano et sa participation à l'édification de l'abbatiale que par ce qu'en dit Raoul Glaber : « Aussitôt, avec une très grande ingéniosité, il commença à concevoir un plan magnifique de reconstruction de l'église... sur un emplacement admirable, beaucoup plus long et plus large que le précédent », car « comme nous l'avons dit et comme on peut le voir, il avait conçu une construction plus admirable que n'importe quelle autre basilique de la Gaule, et d'une situation incomparable ». Raoul Glaber indique que les reliques de saint Bénigne étaient au centre du projet architectural. Comme il apparaît dans le sermon que prononce Guillaume de Volpiano le jour de la dédicace de l'abbatiale, il ne s'agit pas pour lui d'introduire un changement mais d'un ressourcement du passé face à un présent considéré comme dégradé. Cependant, cette volonté de retrouver un passé a engagé la société dans un processus de transformation qui a donné naissance à une réalité nouvelle. La construction de la nouvelle abbatiale s'est déroulée dans un temps très court après la découverte des reliques de saint Bénigne. Le chantier s'est ouvert en 1001 et la basilique a été consacrée en 1016 et la rotonde deux ans plus tard. La communauté monastique s'était agrandie, passant de 12 moines de Cluny venus avec Guillaume de Volpiano à environ 80 en 1016. L'abbatiale avait deux fonctions, église abbatiale et église de pèlerinage. Le tombeau de saint Bénigne se trouvait dans la crypte, à l'aplomb de l'autel majeur dédié à saint Maurice et saint Bénigne. Raoul Glaber indique que la crypte à la forme d'un T dont les branches d'égale longueur mesuraient 53 coudées (25,90 m). les fouilles faites en 1976-1978 ont permis d'en retrouver l'entrée située entre la quatrième et la cinquième travée de la nef. La rotonde dédiée à la Vierge et à tous les martyrs était une église en elle-même. Les fouilles entre prises en 1976 ont montré que l’église préromane de Saint-Bénigne et sa rotonde étaient de tradition architecturale romaine, carolingienne, ottonienne, en utilisant des modes de construction lombards.


Entre 1280 et 1393 l'église Saint-Bénigne de Dijon est reconstruite en style gothique sur la précédente basilique effondrée (voir abbaye Saint-Bénigne de Dijon). La rotonde est conservée à l'est de l'église.


Le 31 juillet 1479, l'église est témoin du roi Louis XI de France qui confirme sa protection royale pour la ville de Dijon3.


La rotonde est détruite en 1792 sauf la crypte, étage inférieur de la rotonde, qui est comblé avec les décombres et nivelée sous la cour de l'archevêché. Les dessins de Dom Urbain Plancher, grand prieur de Saint-Bénigne, faits entre 1719 et 1722 permettent d'avoir une représentation de la rotonde avant sa démolition.


Les vestiges de la rotonde sont redécouverts accidentellement en 1844 et un début de dégagement est amorcé. Mais c'est à l'occasion du projet de création d'une nouvelle sacristie à l'est de la cathédrale que la rotonde est restaurée à partir de 1858 par Jean-Philippe Suisse, architecte diocésain, sous la supervisation d'Eugène Viollet-le-Duc.L'exigüité du terrain et la forte axialité du chevet amène Jean-Philippe Suisse à un projet audacieux pour la sacristie : une composition néogothique dans l'esprit du chevet de la cathédrale, située au-dessus de la rotonde et reprise par des arcs en sous-oeuvre portant sur deux piliers, évitant le report des charges sur les colonnes du XIe siècle. La rotonde elle-même est restaurée avec beaucoup de scrupules : si l'état très dégradé des maçonneries impose une reconstruction, les colonnes anciennes sont remployées autant que possible, le traitement des voûtes évoque les techniques médiévales de banchage. Charles Suisse, fils de Jean-Philippe, succédant à son père à partir de 1878, achève le dégagement de la chapelle axiale de la rotonde. L'édifice est ainsi à la fois un témoin majeur de l'architecture pré-romane et de l'histoire des restaurations.


Le 23 décembre 1951, le vicaire de la cathédrale Saint Bénigne, Jacques Nourissat, en accord avec l'évêque, fait brûler l'effigie du Père Noël sur le parvis de la cathédrale pour protester contre la dérive commerciale et païenne de la fête religieuse. L'événement fait alors grand bruit dans la ville et dans la presse nationale. En mars 1952 Claude Lévi-Strauss le commente dans texte intitulé Le Père Noël supplicié qui paraît dans la revue Les Temps modernes4.



Plan de la crypte de la cathédrale Saint-Bénigne, d'après Eugène Viollet-le-Duc

 


Abbaye Saint-Bénigne de Dijon (ixe siècle)

 


Tableau situé au Musée d'art sacré de Dijon

 


Projet de porte pour la sacristie, par P. Petit (1844).


Architecture


Vue intérieure de la cathédrale

Dimensions

Extérieures

Longueur (sans compter le porche) : 68 mètres

Largeur de la façade occidentale : 29 mètres

Hauteur de la flèche : 93 mètres (égale à celle de la Cathédrale Notre-Dame de Paris)

Longueur porche : 3,5 mètres

Largeur porche : 9 mètres

Intérieures

Hauteur sous voûte de la nef et du chœur : 26 mètres

Hauteur sous voûte des bas-côtés : 14,3 mètres

Historique

La chapelle Sainte-Marie est une trace encore visible de la campagne de restauration menée par l'évêque de Langres Isaac en 871. La chapelle terminale de l’église souterraine est signalée dès 938. Elle possède une salle presque carrée (4,70 m x 4,25 m x 3,70 m de haut) voûtée en plein cintre. Trois baies juxtaposées sont ouvertes dans l’axe de la pièce ; les baies actuelles ont été restaurées en 1890. La chapelle est sans décoration. Sur la paroi nord, des pierres anciennes avec entrelacs carolingiens ont été enchâssées au xixe siècle, tout comme la dalle tombale dans le mur sud, il s'agit de la dalle du moine Turpericus, de l’époque mérovingienne. La basilique restaurée par Isaac est totalement rasée en l’an 1000.


L'évêque de Langres Brunon de Roucy établit en 989 l'Ordre de Cluny à l'abbaye Saint-Bénigne. À sa demande, Mayeul, Abbé de Cluny, y détache des « moines d'élite ». Douze moines arrivent à Dijon le 24 novembre 989. En 990, Guillaume de Volpiano, moine de Cluny, est nommé abbé. Les bâtiments menacent de tomber en ruine. Le 14 février 1002, la première pierre des nouveaux bâtiments est posée. Guillaume dirige lui-même les ouvriers venus d’Italie. Il s’agit de construire trois sanctuaires, sur l’emplacement des constructions du ixe siècle, composés d'une église souterraine, de l'abri du tombeau de saint Bénigne, d'une église au niveau du sol pour le culte, d'une rotonde au chevet des deux églises de trois étages. Ces trois constructions couvraient une longueur de cent mètres et une largeur de vingt-cinq mètres. L’étage inférieur de la rotonde (la crypte de la cathédrale) est le seul vestige actuel de cet ensemble. La consécration a lieu le 30 octobre 1016. La rotonde à l'est le sera le 13 mai 1018.


Le portail

L'ancien portail de l'église abbatiale fut réalisé entre 1137 et 1147, après l'incendie qui ravagea la ville de Dijon le 28 juin 1137. Il disparut lors du réaménagement de l'église devenue cathédrale en 1813 dont seuls les piedroits furent conservés et en partie refaits.


Nous en avons connaissance du portail d'origine par une gravure du xviiie siècle de Dom Urbain Plancher, moine bénédictin. Au xive siècle, lors de la reconstruction, ce portail roman est mis en place à la porte occidentale de la nouvelle église gothique. Au tympan, on retrouve le Christ en majesté et la représentation allégorique de l'Église et de la Synagogue. On y trouve également les thèmes de la Nativité, l'Annonce aux bergers, les rois mages à cheval. Le tympan est encadré de quatre voussures sur lesquelles se trouvent les anges, Hérodote et le massacre des Innocents, les vieillards de l'Apocalypse, ainsi que des rinceaux de feuillages avec des oiseaux et des sphinx. Sur le trumeau une sculpture de saint Bénigne. Sur les huit piédroits des statues colonnes de 2 mètres de haut, représentant de gauche à droite : Salomon, Aaron, saint Paul, Ezéchias, David, saint Pierre, Moïse, et la reine de Saba.


De ce portail, il ne reste plus aujourd'hui que cinq morceaux : la tête de saint Bénigne qui provient de la statue du trumeau, la tête de saint Pierre, deux violes qui faisaient partie d'un voussure, ainsi qu'un morceau de l'archivolte.


Nef

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La nef fit l'objet de plusieurs sondages archéologiques entre 1976 et 1978 sous l'autorité de Carolyn Malone On a retrouvé dans la nef 7 sépultures dont deux bourgeois, un abbé, et quatre moines. Sous la nef actuelle, se trouve l'église inférieure ou crypte desservie par un escalier qui fut dégagé lors des sondages du xxe siècle.


Chœur

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avec un chœur en cinq-huitièmes (de) Dans cet endroit reposaient 4 abbés.


L'orgue


Orgue de la cathédrale


Intérieur de la cathédrale

Construit de 1740 à 1745 par Charles-Joseph Riepp et son frère Robert, originaires d'Ottobeuren en Souabe, l'orgue de l'abbaye bénédictine Saint-Bénigne était le plus important alors réalisé en province, avec son jeu de montre de 32 pieds au clavier de Grand Orgue. Charles-Joseph Riepp construisait dans le style français ; on lui doit aussi l'orgue de Dole et les orgues de l'abbaye d'Ottobeuren où il a réalisé plus tard une synthèse des styles français et allemand. En 1787, Jean Richard, de Troyes, reconstruisit l'instrument : l'étendue des claviers passe de 51 à 54 notes, les sommiers sont changés, le plein-jeu est augmenté de deux rangs et le chœur d'anches est refait à neuf5,6.


Après les restaurations de 1846-1848 par Daublaine Callinet et celles de 1860 par Joseph Merklin, l'orgue a conservé la majeure partie de son matériel sonore, bien que les jeux de tierces aient disparu au profit de jeux de fonds et que le 32 pieds ait été transféré à la pédale. Ce n'est qu'en 1953 qu'une grande restauration, effectuée sous le contrôle de la commission des orgues historiques (Félix Raugel) par les établissements Roethinger, transforme l'instrument en l'équipant d'une transmission électropneumatique. Il est recomposé sur trois claviers et pédalier, et réharmonisé dans le style néoclassique par Robert Boisseau5.


La restauration effectuée de 1987 à 1996 par Gerhard Schmid a regroupé dans les buffets anciens l'orgue tel qu'il était composé à la fin du xviiie siècle avec en plus un plan de récit expressif, situé derrière le grand buffet, et qui regroupe les jeux du xixe siècle et ceux de Roethinger. L'instrument qui a retrouvé son 32 pieds manuel comporte cinq claviers et compte 73 jeux. La transmission est mécanique pour les notes et le tirage des jeux qui est doublé par un tirage de jeux électrique est associé à un combinateur. La Composition du grand orgue restauré est la suivante6 :


I Positif G0A0–g3

Bourdon (au c) 16′

Montre 8′ R/R

Bourdon 8′ R/R

Second (au c) 8′

Prestant 4′ R/R

Flûte 4′ R/R

Nasard 22/3′

Doublette 2′ D/M

Tierce 13/5′

Larigot 11/3′

Carillon III

Fourniture IV R/R

Cymbale III R/R

Trompette 8′ R/R

Cromorne 8′ R/R

Voix humaine 8′

Clairon 4′ R/R

Cornet (b–g3) R/R

II Grand Orgue et Bombarde G0A0–g3

Montre (F–g3) 24 R/R

Montre 16′ R/R

Bourdon 16′ R/R

Montre 8′ R/R

Bourdon 8′ R/R

Flûte 8′ R/R

Gros Nasard 51/3′ R/R

PRestant 4′ R/R

Grande tierce 31/5′

Nasard 22/3′ R/R

Doublette 2′

Quarte de Nasard 2′

Tierce 13/5′

Grande fourniture III R/R

Fourniture IV

Cymbale

Cornet V (b–g3) R/R

Bombarde 16′ R/R

1re Trompette 8′ R/R

2e Trompette 8′

3e Trompette 8′

Clairon 4′ R/R

Grand Cornet VI (d#–g3)

III Récit expressif C–g3

Gambe 16′ D/M

Flûte harmonique 8′

Bourdon 8′ D/M

Salicional 8′ D/M

Gambe 8′ D/M

Voix céleste 8′ D/M

Octave 4′

Gambe 4′ D/M

Octavin 2′

Piccolo 1′

Sesquialtera II

Plein Jeu V

Fourniture III

Basson-Hautbois 8′ D/M

Voix Humaine 8′ D/M

Bombarde 16′

Trompette 8′

Clairon 4′

Trémolo

IV Récit d#–g3

Bourdon-Flûte II 8′

Cornet V

Hautbois 8′


V Echo d#–g3

Flûte 8′

Cornet V

Trompette 8′


Pédale G0A0–g3

Principal (G.O., C–f3) 32′

Flûte 16′

Flûte 8′

Flûte 4′

Bombarde 16′

Trompette 8′

Clairon 4′

Accouplements : Tirasse Positif, Tirasse Grand Orgue, Tirasse Bombarde, Tirasse Récit expressif, Pos/G.O., Positif/G.O. à tiroir, Réc expr./G.O.

Accessoires : Appel Bombarde, Combinateur électronique et sequenceur, crescendo.

Tremblant doux.

R/R = Riepp/Richard

D/M = Ducroquet et Joseph Merklin.

Les organistes qui se sont succédé à la tribune sont Nicolas-Joseph Wackenthaler (1875-1909), Émile Poillot (1912-1948), André Fleury (1948-1971), Maurice Clerc, actuel titulaire (depuis 1972) et Yves Cuenot, actuel titulaire (depuis 1993).


La porte Guillaume est un monument de Dijon datant du xviiie siècle, érigé à l'emplacement d'une ancienne porte du Moyen Âge.

Sur les bases d'une ancienne porte du mur d'enceinte du xiie siècle, l'architecte Jean-Philippe Maret fait construire en 1788 ce monument en hommage au prince de Condé, gouverneur de la Bourgogne. L'édifice prend alors le nom de Porte de Condé, et est raccordé par des murs aux remparts qui existent encore alors. À la Révolution, la porte prend le nom de Porte de la Liberté, puis finalement Porte Guillaume, en référence à Guillaume de Volpiano, abbé de l'abbaye Saint-Bénigne.

Devant la porte s'étendait un terrain vague où se rejoignaient les deux routes de Paris, celle provenant de Troyes et l'autre de Sens. Ce terrain fut aménagé en promenade avant qu'Henry Darcy n'en fasse le lieu du réservoir alimentant Dijon en eau, aujourd'hui jardin Darcy. L'esplanade située entre la porte Guillaume et le réservoir devint alors la place du Château d'eau, avant de prendre son nom actuel de place Darcy.

Quatre bas-reliefs, œuvre du sculpteur Claude-François Attiret, décorent les deux faces. Du côté de la place Darcy, sur la droite un Génie présentant à la Bourgogne les armes du prince de Condé et sur la gauche un Génie présentant un document à Minerve. Sur l'autre face sont représentés, à gauche la Muse de l'Histoire et à droite la Ville de Dijon.

Au-dessous deux tableaux de marbre, couronnés de médaillons et de guirlandes, dont les inscriptions ont été effacées.

Sur le tableau de droite est apposée une plaque commémorative à la mémoire de Thomas Jefferson, symbole de l'amitié Franco-Américaine.

Protection: La porte Guillaume fait l'objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 27 juillet 19382.

Lieu de rassemblement

La Porte Guillaume constitue, après la Place de la Libération, l'un des principaux lieux de rassemblement à Dijon. Ainsi, le départ de la manifestation dijonnaise du 11 janvier 2015 faisant suite à l'Attentat contre Charlie Hebdo est-elle partie de la porte Guillaume pour traverser Dijon jusqu'aux allées du Parc. Il en est de même de la manifestation du 15 novembre 2015, en réaction aux Attentats du 13 novembre 2015 en Île-de-France. Le rassemblement, débuté à 14H00 pour dénoncer le terrorisme islamiste et défendre les valeurs de la République, s'est conclu par une minute de silence à 15h00



Dijon est une commune française, préfecture du département de la Côte-d'Or et chef-lieu de la région Bourgogne-Franche-Comté. Elle se situe entre le bassin parisien et le bassin rhodanien, sur l'axe Paris-Lyon-Méditerranée, à 310 kilomètres au sud-est de Paris et 190 kilomètres au nord de Lyon.

Ses habitants, appelés les Dijonnais, étaient au nombre de 153 668 en 2016. L'unité urbaine, qui comptabilisait pour sa part 243 244 habitants, est la première agglomération de la région en nombre d'habitants. Elle est au centre d’une intercommunalité, Dijon Métropole, comprenant 23 communes et 251 897 habitants et d'une aire urbaine de 385 400 habitants.

Capitale historique du duché de Bourgogne, ville aux cent clochers sous l'Ancien Régime, héritière d'un riche patrimoine historique et architectural, Dijon est une cité touristique dont l'attrait est renforcé par la réputation gastronomique de la région. Le centre historique de la ville est la seconde composante des climats du vignoble de Bourgogne, inscrits depuis le 4 juillet 2015 au patrimoine mondial de l'UNESCO.

Ville de congrès, la capitale bourguignonne est aussi une ville verte au secteur tertiaire important, ainsi qu'un centre économique régional au tissu diversifié, avec un pôle agroalimentaire traditionnel (moutarde de Dijon, crème de cassis de Dijon et kir, pain d'épices, chocolat Lanvin…) et un secteur pharmaceutique réputé.

Dijon est la préfecture de la région de Bourgogne-Franche-Comté, et du département de la Côte-d'Or. La commune se situe à l'extrémité nord de la Côte des vins de Bourgogne aussi nommée « Route des Grands Crus » et qui s'étend de Dijon à Beaune pour sa partie côte-d'orienne.

La capitale bourguignonne se situe au cœur d'une campagne composée de deux rivières convergentes : le Suzon, qui la traverse du nord au sud, et l'Ouche, au sud de la ville ; à l'ouest s'étend la « côte » de vignobles qui a donné son nom au département. Elle se situe à 310 kilomètres au sud-est de Paris, 190 au nord-ouest de Genève et 190 au nord de Lyon.

Située sur un carrefour ferroviaire de l'est de la France (ligne Paris-Lyon-Marseille, bifurcations vers Besançon, Belfort, Nancy, la Suisse, l'Italie (par le tunnel ferroviaire du Fréjus et le Simplon)), la ville est desservie par un des principaux nœuds autoroutiers français aux croisements des autoroutes A6, A31, A36 et A39.

« Dijon prend naissance dans la plaine alluviale du Suzon, creusée dans les argiles tertiaires de la « Plaine » qui s'étend largement à l'est », suivant le cours de la Saône. La plaine est en effet un fossé tectonique situé à une vingtaine de kilomètres de Dijon, remblayé par les marnes et les argiles oligocènes atteignant une hauteur géologique de 100 mètres à Dijon.

Dijon et sa périphérie, formant Dijon Métropole, doit son originalité à une dissymétrie typique, entre les vallonnements diversifiés de l'ouest d'une part (la « côte » de vignobles) et les étendues plates de l'est (plaines de Saône)3. Au nord, le plateau de Langres, dernier rebord du bassin parisien, domine la plaine de 100 à 150 mètres d'altitude. Dijon est donc au centre d'une ligne géographique orientée nord-nord-est/sud-sud-ouest. L'altitude varie de 250 à 500 mètres NGF. Dijon se caractérise par de nombreuses vallées encaissées et le plus souvent étroites (les « combes » aménagées souvent en parcs municipaux comme la Combe aux Fées et la Combe à la Serpent) dont la principale est la vallée de l'Ouche au nord-est du plateau. Des buttes résiduelles, ou « tasselots » dans le patois dijonnais, forment le site des bourgs de Talant et de Fontaine-lès-Dijon qui surplombent la ville.

Dijon est donc à la conjonction de trois reliefs principaux :

Au sud, la « côte » qui s'étend de Dijon à Beaune sur 80 km, couverte de vignobles dont les feuilles prennent une couleur dorée en automne, ce qui a inspiré le nom poétique du département de la Côte-d'Or en 1790. C'est le long de cette côte, de Dijon jusqu'au sud de Beaune, que passe la célèbre route des Grands Crus ;

À l'ouest s'étend le plateau, premier contrefort des plateaux calcaires bourguignons. L'altitude varie de 350 à 500 m. Le plateau est parsemé de nombreuses vallées étroites et profondes appelées combes ; la plus importante est la vallée de l'Ouche au nord-est du plateau. Des buttes résiduelles s'en détachent : les bourgs de Talant et de Fontaine-lès-Dijon s'y sont édifiés ;

À l'est, se dessine l'amorce de la plaine de la Saône. L'altitude varie de 170 à 240 m. La topographie est douce, malgré quelques collines qui altèrent le paysage avec notamment une avancée issue des plateaux langrois qui souligne le débouché du Suzon dans la plaine au nord, et à l'est les collines de Saint-Apollinaire et de Montmuzard.

Hydrographie

Dijon est traversée essentiellement par le canal de Bourgogne et deux cours d'eau naturels : l'Ouche et le Suzon. Le premier court à l'air libre alors que le second emprunte une série de canaux souterrains durant sa traversée de Dijon. Le ruisseau du Raines qui passe par le jardin de l'Arquebuse se jette dans l'Ouche. L'agglomération dijonnaise reçoit environ 732 mm de pluie par an, et ce pendant 164 jours en moyenne.

L'Ouche venant du nord a un débit moyen de 10 à 20 m3/s pouvant dépasser les 100 m3/s en période de crue. Il peut alors se produire des inondations, mais elles sont rares et localisées. Un lac artificiel, le lac Kir, a été aménagé en 1964 sur son cours à l'entrée de la ville. Deux autres plans d'eau, bien moins conséquents, existent dans l'agglomération : l'étang royal, situé sur la commune de Longvic, et l'étang de la Leue, à Neuilly-les-Dijon, tous deux à proximité immédiate du cours de l'Ouche.

Le Suzon, seconde rivière importante, s'écoule du nord-ouest au sud-est de l'agglomération. Son cours est totalement canalisé dans sa partie urbaine. Son débit à l'entrée de Dijon atteint au maximum 20 à 30 m3/s.

La seule voie navigable de Dijon est le canal de Bourgogne qui relie la Saône et l'Yonne et n'est plus guère utilisé que pour la plaisance.

L'hydrographie générale s'écoule en direction de la plaine alluviale de la Saône à l'est. Elle comprend 527 kilomètres de canalisations. Les nappes phréatiques sont au nombre de trois : la nappe alluviale de l'Ouche, la nappe alluviale de la Tille et la nappe de Dijon sud. Ce sont les principales réserves d'alimentation en eau de Dijon Métropole. Elles sont relayées par quatre réservoirs principaux d'une capacité totale de près de 95 000 m3.

Les inondations constituent le seul risque naturel majeur (avec les tremblements de terre, très rares). Huit des vingt-deux communes de Dijon Métropole (notamment le centre-ville de Plombières-lès-Dijon ainsi qu'Ahuy, Chenôve, Marsannay-la-Côte et Longvic) sont concernées par les débordements du bassin de l'Ouche. Des plans de prévision des risques naturels ont été mis au point pour maîtriser ces aléasDM 3. Une politique d'amélioration de la qualité des eaux est également déployée. Elle repose sur deux stations d'épuration, l'une, récente, située à Chevigny-Saint-Sauveur, l'autre, plus ancienne, à Longvic, et vise une mise en conformité aux normes écologiques en vigueur. Un programme, nommé « Eauvitale », a été lancé en 2005. Outre la suppression des canalisations en plomb, il vise la réduction des fuites et la modération des prix de l'eau aux consommateurs. La consommation globale de l'agglomération s'élève annuellement à 24 millions de m3.


La place Darcy est une place du xviiie siècle de style haussmannien aux portes du secteur sauvegardé de Dijon.

Elle porte le nom de l'ingénieur hydraulicien dijonnais Henry Darcy (1803-1858).


Historique

Au xiie siècle les remparts de Dijon avec 12 portes et 18 tours passent par cette place par l'actuelle porte Guillaume au bout de l'axe rue de la Liberté / place de la Libération / palais des ducs de Bourgogne. Les deux routes de Paris provenant de Troyes et de Sens arrivent à Dijon par cette porte.


Au xve siècle le château de Dijon est construit sur l'actuelle place Grangier voisine, à cheval sur les remparts, puis totalement démonté au xixe siècle. En 1788 l'architecte Jean-Philippe Maret fait construire la porte de Condé en hommage au prince de Condé et gouverneur de Bourgogne Louis V Joseph de Bourbon-Condé à l'emplacement de la Porte Guillaume qui reprend ce nom définitif d'origine après la Révolution française.


En 1838 l'hydraulicien Henry Darcy instaure l'eau courante à Dijon (une des premières villes à la posséder avec Rome) et contribue grandement au développement de la ville et à la santé de ses habitants. Il construit sur l'actuel jardin Darcy un réservoir monumental d’eau potable de 2 300 m3 pour alimenter en eau courante les 29 000 habitants de Dijon de l'époque par un aqueduc souterrain de 12 km relié à la source du Rosoir de la haute vallée du Suzon. Dès 1840 de nombreux immeubles sont construits sur cette place, en style parisien haussmannien très en vogue à l'époque. Une fontaine à vasques en fonte y est installée, elle provenait de Paris. En 1878, elle est revendue à la ville de Châtillon-sur-Seine] qui l'installe sur la place Marmont1. Elle est remplacée en 1886 par une statue en bronze de François Rude qui sera envoyée à la fonte sous l'occupation allemande en 1942.


L'esplanade située entre la porte Guillaume et le réservoir est alors baptisée place du Château d'eau, avant de prendre son nom actuel de place Darcy en 1858 à la disparition d'Henry Darcy. En 1880 le jardin Darcy (premier jardin public de Dijon) est réalisé en style néo-Renaissance sur le réservoir d'eau par l'architecte Félix Vionnois (1841-1902) et l’hôtel de la Cloche voisin (un des plus luxueux de Dijon) est construit en 1884.


Avant la première Guerre mondiale, la place Darcy est un pôle important des transports en commun de Dijon, avec le passage des tramways à vapeur interurbains des chemins de fer départementaux de la Côte-d'Or (dont on voit ici une des rames) et des tramways électriques de la compagnie des tramways électriques de Dijon.


À ce jour, de par sa situation géographique près de la gare de Dijon-Ville, de sa grande taille et du jardin Darcy, la place Darcy est l'une des plus importantes de la ville.


En 2012, elle est en grande partie transformée avec l'arrivée du tramway de Dijon et la piétonnisation de la rue de la Liberté.


L'hôtel des Postes de Dijon, aujourd’hui Postes Grangier, est un ensemble immobilier de style Art nouveau, situé aux 8-12 Place Grangier, 1-7 rue du Temple, 15 boulevard de Brosses et 2-10 rue Jean-Renaud à Dijon.

L'hôtel des postes, parfois appelé Notre-Dame des Postes ou Grande Poste, est l'œuvre Art nouveau d'un l'architecte très en vogue à Dijon au début du xxe siècle : Louis Perreau. Il est construit à partir de 1907 sur un terrain vague occupé précédemment par le Château de Dijon - démoli par morceau à la fin du xixe siècle - et inauguré le 24 octobre 1909. Il est par la suite agrandi à partir de 1927, et réceptionné en 1932. L'extension, de style Art déco, est l'œuvre de Gilles Delavault, qui appartient à la liste des architectes régionaux des PTT1, et de l'architecte Charles Danne2 .


Architecture

Depuis le 2 décembre 2013, le bâtiment de style est inscrit par arrêté au titre des monuments historiques3. Les éléments protégés sont : les façades sur cours et sur rues, la grille du portail d'entrée donnant sur le rue Jean-Renaud, la salle du public donnant sur la Place Grangier, le hall d'entrée et l'escalier d'honneur monumental situés boulevard de Brosses, ainsi que l'ancien puits du Château de Dijon, surnommé la « petite bastille ».


Affectations successives

Depuis 1909, cette « cathédrale laïque » servait non seulement d'hôtel de poste mais sa tourelle métallique permettait également d'accueillir un central téléphonique et un télégraphe.


Le 13 décembre 2013, le permis de construire visant la restructuration totale du bâtiment ainsi que sa rénovation et sa mise aux normes est signé par le directeur national de la Poste et le maire de Dijon4. Le projet devrait permettre également aux services postaux de n'occuper plus que la moitié de l'édifice. Ainsi, de nouveaux aménagements sont prévus, comme de nouveaux commerces ou des bureaux sur 870 m². Enfin, un nouvel hôtel de luxe devrait s'implanter sur 4600 m² donnant sur la façade de la Place Grangier.


Le Grand hôtel la Cloche est un hôtel cinq étoiles situé 14 place Darcy à Dijon. Ses façades et toitures sont inscrites au titre des monuments historiques 1.

Existant depuis plus de cinq siècles, l'hôtel de la Cloche, que les Dijonnais appellent « la Cloche », est, par son histoire, son architecture, sa réputation, un véritable monument dijonnais.

L'hôtel de la Cloche est mentionné pour la première fois au xve siècle dans un document d'archives. Il se trouvait dans l'actuelle rue de la Liberté et portait le nom d'« ostelerie de la Cloiche 2 ». D'autres documents citent l'hôtel en 1594, en 1670, en 1687. En avril 1753, l’acteur Lekain, protégé de Voltaire, y séjourna 3. Dans les années 1750, l'établissement fut rebaptisé « hôtel de Condé » par l'hôtelier de l’époque, en l'honneur du prince de Condé, gouverneur de Bourgogne. L'établissement reprit son nom d'hôtel de la Cloche sous la Révolution. Redevenu hôtel de Condé sous la Restauration, il retrouva définitivement son nom d'« hôtel de la Cloche » en 1830.

Sous le Second Empire, Napoléon III passa à l'hôtel de la Cloche en 1856. L'établissement était toujours installé dans l'actuelle rue de la Liberté, à l'emplacement du no 9.

De 1881 à 1884, le propriétaire de l'établissement, Edmond Goisset, fit construire un nouvel hôtel de la Cloche, au bord de la place Darcy qui s'aménageait à ce moment. Cet établissement de prestige ouvrit le 13 avril 1884. L'hôtel possédait alors une grande salle à manger éclairée par des lustres et ornée dans ses angles de cloches dorées, ainsi qu'un salon de style Louis XVI.

En 1902, l'hôtel fut repris par Louis Gorges. Celui-ci le fit agrandir en ajoutant des lucarnes sur la toiture et en édifiant en 1926 une nouvelle aile le long de la rue Devosge. Les Allemands occupèrent l'hôtel de 1940 à 1944. Les années 1970 sonnèrent le glas d'une époque. La clientèle avait diminué, notamment en raison du passage loin de Dijon de l'autoroute A 6. L'hôtel de la Cloche ferma en décembre 1973 ; son mobilier fut vendu aux enchères en 1974. Un moment fut envisagée la destruction de l’édifice, à la place duquel aurait été élevé un immeuble moderne. Cependant, deux associations dijonnaises protestèrent contre ce projet et demandèrent la conservation du bâtiment, sans lequel l'harmonie architecturale de la place Darcy aurait été rompue. La presse locale relata régulièrement les évènements, et certains journaux parisiens, Le Monde, Le Figaro, leur donnèrent même un écho. Par arrêté du 29 octobre 1975, le secrétariat d’État à la Culture inscrivit la façade et les toitures de l'hôtel de la Cloche à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques. L'intérieur du bâtiment avait été détruit en 1974 ; la partie de l’ancien hôtel sur la rue Devosge avait été vendue et aménagée en bureaux. L'extrémité gauche du bâtiment des années 1880 fut quant à elle transformée en appartements. Le groupe La Hénin aménagea dans l'immeuble des années 1880 un nouvel hôtel de la Cloche, ouvert en janvier 1982. L’établissement fut vendu en 1984 à la famille hôtelière Jacquier.

En 1994, l’établissement intégra la chaîne des hôtels Sofitel du groupe Accor et devint ainsi le « Sofitel la Cloche ». En 2013, il a quitté Sofitel pour la collection des hôtels MGallery du groupe Accor, et a pris le nom de « Grand Hôtel la Cloche ».

Dès le xixe siècle, l’hôtel de la Cloche a accueilli nombre de célébrités, comme en témoignait son livre d’or : le maréchal Ney, le roi des Belges Léopold Ier de Belgique, Alphonse de Lamartine, Napoléon III, Ferdinand de Lesseps et bien d'autres. L’archiduc Charles François Joseph d'Autriche, Camille Saint-Saëns ou encore Auguste Rodin ont séjourné dans le nouveau bâtiment de la place Darcy au début du xxe siècle. La Cloche a reçu également le roi des Belges Albert Ier de Belgique, le général de Lattre de Tassigny, Bourvil, Louis de Funès, Jean Marais, Paola de Belgique, Charles Aznavour, Grace de Monaco. Le livre d’or atteste de la satisfaction des hôtes comme Barbara qui a écrit qu'elle appréciait « cette halte douce et chaleureuse. »

La rénovation et l’extension de 2014 et 2015 : "La Cloche en Renaissance"

Le Grand hôtel la Cloche, vu de la place Darcy à Dijon.

De janvier 2014 à décembre 2015, le Grand hôtel la Cloche a été rénové et agrandi, pour un coût de plusieurs millions d'euros5. Le chantier a compris la restauration et la modernisation de l’ensemble des chambres et l’extension de l’établissement sur 1 700 m² dans l'aile longeant la rue Devosge. L'intérieur des chambres a été démoli. Les nouvelles chambres ainsi que les couloirs sont décorés selon un design moderne ; ils s'ornent de reproductions d'œuvres du musée des beaux-arts de Dijon.

Un bar et un salon fumoir à cigare ont été créés au rez-de-chaussée, à l'emplacement du salon Napoléon III, qui a été transféré dans l'aile de la rue Devosge. Un spa de 200 m2 a été installé dans cette aile. Une salle de projection privative de dix-huit sièges et un nouveau parking souterrain de soixante places pour les clients de nuitée ont également été créés 6.

En 2015, les façades ont été nettoyées et un éclairage par leds a été installé, afin d'illuminer l'extérieur de l'hôtel la nuit, dans des couleurs différentes.

L'hôtel a été construit place Darcy de 1881 à 1884 sur les plans de l'architecte dijonnais Louis Belin. En 1926, il a été agrandi par l'architecte parisien Joseph Jardel, qui a élevé à la place de dépendances le long de la rue Devosge, une aile exactement similaire à celle bâtie dans les années 1880. De 1979 à 1981, l'architecte dijonnais Paul Chaudonneret a aménagé, à l'intérieur du bâtiment de Louis Belin, un nouvel hôtel de la Cloche. Depuis, les chambres et d'autres espaces ont été rénovés à plusieurs reprises, sous la direction des propriétaires, Alain puis Patrick Jacquier.

Entrée principale du Grand hôtel la Cloche, 2 avenue de la Première-Armée-Française, en 2014.

Les façades le long de l'avenue de la Première-Armée-Française, de la place Darcy et de la rue Devosge sont en pierre de taille ; elles sont percées régulièrement de fenêtres rectangulaires munies de garde-corps métalliques, ceux du premier étage étant décorés en leur centre d'une cloche. L'étage de combles sous la toiture d'ardoise brisée est éclairé par des lucarnes de pierre à ailerons. L'immeuble des années 1880 comprend un avant-corps central ajouré au rez-de-chaussée de trois grandes ouvertures cintrées, celle du milieu servant d'entrée principale. Au sommet de cet avant-corps, devant la toiture d'ardoise, un fronton de pierre, gravé de la date MDCCCLXXXIII (1883), comporte un cadran d'horloge surmonté d'un campanile muni de trois cloches.

Derrière le bâtiment s'étend un jardin intérieur.

L’église Saint-Michel, située dans le secteur sauvegardé de Dijon, est une église du xvie siècle célèbre par sa façade Renaissance, considérée comme l'une des plus belles de France1. Elle est classée monument historique par la liste de 1840.

La première mention de l’église Saint-Michel de Dijon date de 889. Située près des murs du Castrum de Dijon, elle n'était probablement à l'origine qu'une simple chapelle en bois. Devenue trop petite pour accueillir l'ensemble des fidèles, elle fut remplacée à l'initiative de l'abbé de Saint-Étienne, Garnier de Mailly, par une église de 58,44 m de long sur 9,74 m de large qui fut consacrée en 1020 par l'évêque de Langres, Lambert de Bassigny. Son fondateur Garnier de Mailly y fut inhumé à sa mort en 1051. Un dessin de la fin du xve siècle permet d'entrevoir l'aspect qu'elle avait à cette époque.


Le 17 juillet 1497, comme elle était devenue trop petite pour accueillir tous les fidèles, il fut décidé la construction d'une nouvelle église par souscription auprès des paroissiens. On l'élargit en l'allongeant du côté du chœur. Les familles riches de la paroisse firent construire à leur frais des chapelles. L'église fut consacrée le 29 juillet 1529 par Philibert de Beaujeu, évêque de Tonnerre. Le portail sud fut terminé en 1537, le portail central en 1551. Les tours de la façade occidentale ne furent achevées qu'en 1659 et 1667.

La façade principale est unique en son genre par le mélange entre le style gothique et celui de la Renaissance, ce qui est dû à la date de construction de l'église. La coexistence de ces deux styles architecturaux peut être expliquée par l'importance que prend l'art architectural en Bourgogne au xvie siècle avec le retour des formes antiques et l'influence de l'art italien. L'abside, le chœur, la nef et le transept sont gothiques ; la nef est bâtie de 1511 à 1525. Les travaux de la façade s'arrêtèrent après 1570 et ne reprirent que vers 1650. La tour sud, ou de droite, fut achevée en 1659 ; la tour nord en 1667. Leurs ornements avec la superposition des trois ordres (dorique, ionique et corinthien) sont d'inspiration Renaissance.


Peinture

(Sources : base Mérimée).


École napolitaine, Le Martyre de saint Sébastien, daté de 1640.

Philippe Quantin, Annonciation.

Nicolas Bertin, Annonciation, Le Christ chez Marthe et Marie.

François (Franz) Krause ou Krauss, quatre tableaux provenant du monastère de la chartreuse de Dijon, tous datés de 1737 :

L'Adoration des bergers

L'Adoration des Mages

La Fuite en Égypte

La Présentation au temple (d'après Jean Jouvenet ; il s'agit d'une copie inversée d'après l'original.)

Matteo Nanini, Le Martyre de saint Jacques le Majeur, 1727. Selon une tradition, il aurait été peint par l'artiste en remerciement de soins reçus à l'hôpital de Dijon.

Gabriel Revel, Festin d'Hérode, 1708.

Vincent-Nicolas Raverat, Saint Pierre prêchant à Jérusalem, 1845.


Le lycée Carnot est un lycée de l'académie de Dijon, situé à Dijon, inauguré le 31 juillet 1893. C'est le plus important lycée de classes préparatoires aux grandes écoles de Bourgogne.

Le collège et lycée Carnot est un établissement « de centre-ville ». Il accueille depuis plus de quatre-vingts ans des élèves tchèques recrutés sur concours. Il existe en outre un partenariat avec un établissement chinois spécialisé dans l'enseignement des langues de Nankin, et le lycée est le seul de la région à offrir des cours de chinois. Le lycée accueille également les meilleurs élèves de l'école de Nankin pour suivre leurs études durant une ou plusieurs années au lycée Carnot.


Le lycée Carnot est le seul établissement de l’académie de Dijon à proposer la totalité des enseignements musicaux susceptibles d’être choisis par des élèves issus des classes de 3e de collège.


Il propose un enseignement européen à deux classes scientifiques, en allemand et en anglais. Ce sont les cours d'histoire ou de sciences de la vie et de la Terre qui sont enseignés dans la langue choisie.


Il propose aussi des classes préparatoires aux grandes écoles scientifiques, économiques et littéraires.


Historique


Collection d'instruments scientifiques.

Lycée Carnot (Dijon) 09.jpg

C'est une loi de 1802 qui impose la création, dans chaque ressort de Cour d'appel, d'un lycée de garçons devant recevoir environ 200 élèves, essentiellement internes. L'enseignement est dispensé par deux professeurs par classe, l'un assurant les sciences et l'autre les lettres. Les élèves sont soumis à une discipline très militaire et jouissent d'un confort plutôt spartiate. Le cursus est de six années plus une année pour la préparation du baccalauréat.


Le premier lycée de Dijon est créé en 1803. Il doit accueillir tous les élèves de la Côte-d'Or et des départements voisins. Il s'installe dans les locaux de l'ancien hospice Sainte-Anne, ancien orphelinat de filles, où se trouve l'actuel collège Marcelle-Pardé. À l'époque de Louis Philippe on s'attache à en améliorer le confort. L'établissement reçoit alors des élèves depuis l'âge de huit ans jusqu'au baccalauréat. Au cours du Second Empire, l'éventail de classes s'ouvre à de nouvelles classes préparant aux grandes écoles, après le baccalauréat. À la fin du xixe siècle, Dijon rase ses remparts, les remplace par des boulevards et construit le lycée à son emplacement actuel.


Après 1871 le lycée se nomme simplement « lycée de Dijon » et connaît une croissance des effectifs (570 élèves en 1880) qui amène à créer un « petit lycée » pour les classes primaires. En 1885 un accident survenu dans le vieux bâtiment pose le problème de la rénovation des locaux. C'est après de nombreuses discussions, que la municipalité républicaine, conduite par le Colonel Victor Marchand et son premier-adjoint Paul Cunisset-Carnot, décide de construire un lycée neuf au pied des anciennes fortifications de la ville, à l'emplacement du bastion de Saulx.


Réalisé par l'architecte Chaudoué, il est solennellement inauguré par le ministre de la Justice le 31 juillet 1893. La municipalité a vu grand : les locaux sont prévus pour 1000 élèves, effectif qui sera atteint en 1933. Les bâtiments sont réalisés avec soin et une certaine recherche décorative. Le prospectus de 1911 présente le lycée comme « le plus beau et le plus vaste de France ».


C'est en 1894, sous l'impulsion de Paul Cunisset-Carnot, homme politique imminent et magistrat influent à Dijon, nouveau membre de la Famille Carnot à la suite de son mariage avec Claire Carnot, fille du président Sadi Carnot que le lycée prendra le nom de « Carnot », après l'assassinat de son beau-père, le président, qui fut également député de la Côte-d'Or, et petit-fils de Lazare Carnot l'« organisateur de la victoire » de la Révolution française, en hommage à cette grande famille républicaine côte d'orienne1.

Le lycée Carnot renferme une collection d'instruments scientifiques anciens classée à l'inventaire des monuments historiques2. Par ailleurs la façade donnant sur le boulevard Thiers et les toitures correspondantes, à l'exception de la partie contemporaine, sont inscrites depuis 2010 au titre des monuments historiques3.

La pertinence de cette section est remise en cause. Considérez son contenu avec précaution. Améliorez-le ou discutez-en. (novembre 2018)

En 2015, le lycée se classe 7e sur 19 au niveau départemental en termes de qualité d'enseignement, et 1062e au niveau national4. Le classement s'établit sur trois critères : le taux de réussite au bac, la proportion d'élèves de première qui obtient le baccalauréat en ayant fait les deux dernières années de leur scolarité dans l'établissement, et la valeur ajoutée (calculée à partir de l'origine sociale des élèves, de leur âge et de leurs résultats au diplôme national du brevet).


La maison Maillard ou maison Milsand est un des hôtels particuliers les plus remarquables de Dijon en Côte-d'Or de style Renaissance du xvie siècle. L'hôtel est classé aux monuments historiques depuis 1889.

En 1561 cet hôtel particulier est construit au 38 rue des Forges à Dijon pour Jean Maillard (maire de Dijon de 1560 à 1561) avec une remarquable façade richement sculptée. Le niveau supérieur de la façade et la façade de la cour arrière sont attribués à l'architecte et sculpteur bourguignon Hugues Sambin (1520-1601).

Au début du xxe siècle le rez-de-chaussée est percé pour l’installation d'une boutique commerciale de luxe en coffrage de bois.