François-Marie AROUET dit VOLTAIRE (1694-1778) : Contes de Guillaume VADE. [Genève], [Cramer], 1764.

In-8, veau moucheté (frottements, épidermures sur les plats), dos à nerfs et à caissons orné, tranches rouges, vignette de titre gravée sur bois ornementée d'instruments d'astronomie dont une sphère armillaire, XVI + 386 pp. + 2 pp., intérieur frais.

Edition originale.

Ce recueil contient 7 contes en vers, 2 contes en prose, 15 morceaux divers, le tout regroupant soit des pièces publiées, soit des textes inédits, sans ordre cohérent. Parmi les contes : l'éducation d'un prince, l'éducation d'une fille, Azolan, Jeannot et Colin. Voltaire compléta l'ensemble jugé insuffisant par la préface de Catherine Vadé.
Le succès fut tel que pas moins de 8 éditions parurent la même année. Il fut publié sous le voile de l'anonyme certains textes ayant une portée politique (discours aux Welches, lettre d'un quaker), mais l'identification du célèbre philosophe fut rapidement mise au jour, des textes ayant été diffusés sous forme manuscrite avant la parution du volume.

Relié avec : Précis de l'Ecclésiaste et du cantique des cantiques, par M. de VOLTAIRE. Liège, Jean-François Bassompierre, 1760. Portrait en médaillon de Voltaire au titre, 40 pp., texte encadré.

L'originale est parue en 1759. Le texte est identique à celle-ci. L'écrit fut condamné par arrêt du parlement le 3 septembre 1759. Mis à l'index, les exemplaires furent brûlés le 7 septembre à Paris.
Voltaire traduisit quelques textes bibliques. Les pièces du cantique des cantiques et de l'Ecclésiaste sont nés d'une demande de Madame de Pompadour qui voulut se faire dévote et qui n'allant plus au spectacle faisait maigre trois jours la semaine. Mais la traduction donnée par Voltaire fut jugée bien peu dévote.

Bel exemplaire.