LA CARICATURE
N° 64, 19 mars 1881
Directeur : Albert ROBIDA

DE PARIS EN CHINE, IMPRESSIONS EN CHINE PAR GINO , DESSIN D'ALBERT ROBIDA 

Lithographies couleur et noir et blanc
39 cm 
8 p. 

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MÊMES FRAIS DE PORT POUR UNE OU PLUSIEURS REVUES 



Albert Robida, né le  à Compiègne et mort le  à Neuilly-sur-Seine, est un illustrateurcaricaturistegraveurjournaliste et romancier français.

Son fils est l'architecte Camille Robida (1880-1938).

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils d'un menuisier, Albert Robida étudie pour devenir notaire, mais dans l'ennui de telles études, il s'adonne à la caricature. En 1866, il dessine au Journal amusant puis dans diverses revues. En 1879, il imagine un personnage élevé par des singes, Saturnin Farandoul.

En 1880, avec l'éditeur George Decaux, il fonde sa propre revue, La Caricature, qu'il dirige pendant douze ans et dans laquelle Caran d'AcheLouis MorinFerdinand BacJobMaurice RadiguetNote 1 font leurs débuts.

Il illustre des guides touristiques, des ouvrages de vulgarisation historique, des classiques littéraires : VillonRabelaisCervantèsSwiftShakespeareLes Cent Contes drolatiques d'Honoré de Balzac, les Mille et une nuits. Il œuvre aussi dans un registre plus léger avec une histoire des maisons closes.

En 1885, il participe à la première Exposition internationale de blanc et noir et y obtient une médaille de bronze1.

Entre 1891 et 1905, il fournit une soixantaine de planches à la revue La Nature de Gaston Tissandier2.

Pour l'Exposition universelle de 1900, en aval du pont de l'Alma, il conçoit une reconstitution d'un quartier du « Vieux Paris »3.

Lors de la Première Guerre mondiale, alors que ses enfants risquent leur vie pour la France, il s’engage lui aussi à sa façon, au travers de ses dessins qu’il relaie notamment par la presse. On peut noter sa participation à plusieurs périodiques. Il est possible de citer l’édition de guerre du Rire, le 21 septembre 1914, pour qui il donne cinq dessins, dont un fait la couverture. L'ennemi y est marqué du sceau de l'infamie que représente La Croix de fer. Ce travail lui permet également lui-même de se défendre : suspecté de dessiner au profit de l’ennemi4, il participe au n°7 de La Baïonnette sur le thème « Leurs espions », le 19 aout 1915.

Sa renommée s'éclipse quelque temps après la Première Guerre mondiale.

Albert Robida a été redécouvert grâce à sa trilogie d'anticipation :


Il imagine ainsi dans La vie électrique le téléphonoscope, un écran plat mural qui diffuse les dernières informations à toute heure du jour et de la nuit, les dernières pièces de théâtre, des cours et des téléconférences : c'est l'ancêtre de la télévision moderne. Les aéronefs sont également bien implantés comme moyen de transport individuel et il y mentionne même un « train-tube électro-pneumatique » qui rappelle l'hyperloop d'Elon Musk. Le récit se déroule en 1953.

Outre ses qualités de visionnaire, son œuvre L'Horloge des siècles (1902), avec les changements de paradigmes qu'elle présente, annonçait déjà, selon certains de ses critiques, le Philip Kindred Dick du roman À rebrousse-temps[réf. nécessaire].

Suite au succès de sa trilogie de science-fiction il devient l'un des dessinateurs de presse les plus imités au tournant du siècle5.

Albert Robida est inhumé au cimetière de Croissy-sur-Seine, dans le tombeau familial dessiné par l'un de ses fils, l'architecte Camille Robida6.