EUGENE VIALA - EAU FORTE -  EN FORET

PAPIER VERGÉ RIVES AVEC FILIGRANE ( EUGENE DELATRE )

SIGNÉ EN BAS À GAUCHE

DIMENSIONS DE LA FEUILLE. 32X25 CM- BON ÉTAT - POINTS DE ROUSSEUR ( VOIR PHOTO )

PROVIENT DE LA SÉRIE "LES GESTES DE LA TERRE". PARIS 1913


Eugène Viala, un graveur du fantastique

Eugène Viala, né en 1859 à Salles-Curan et mort en 1913 dans la même ville, est un artiste français qui a touché à plusieurs disciplines : la peinture, l’écriture et la gravure. C’est dans cette dernière qu’il a exprimé son talent et son originalité, en créant des œuvres empreintes de romantisme noir et de symbolisme.

Un autodidacte passionné

Eugène Viala est le fils d’un percepteur et d’une mère peintre. Il montre très tôt des dispositions pour le dessin et suit les cours de l’École des beaux-arts de Montpellier en 1877. Il se rend ensuite à Paris en 1881, où il fréquente l’Académie Julian. Il s’émancipera rapidement de tout mouvement artistique pour suivre son propre chemin. Il épouse Berthe Ducroët en 1888 et a quatre enfants.

Pour fuir la misère et retrouver ses racines, il revient à Rodez en 1889, où il exerce le métier de photographe pour subvenir aux besoins de sa famille. Il publie alors quelques photographies dans des revues régionales.

Il se passionne pour la gravure à l’eau-forte, qu’il apprend en autodidacte. Il réalise ses premières planches en 1894 et fait des aller-retour à Paris pour exposer et vendre ses œuvres.

Un univers fantastique

À partir de 1903, Maurice Fenaille, grand industriel du pétrole, mécène d’Auguste Rodin et de Camille Claudel, le prend sous son aile et l’aide à poursuivre ses activités de peinture et de gravure. En 1909, il lui procure un atelier à Neuilly-sur-Seine, ce qui lui donnera l’occasion de rencontrer des peintres impressionnistes et de pouvoir faire un voyage d’étude à Florence et à Venise où le peintre Tristan Richard l’accompagne.

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Il crée plus de 500 planches, représentant principalement des paysages de sa région natale, le Rouergue. Il y dépeint des scènes sombres et mystérieuses, où la nature se fait hostile et fantastique. Il y fait apparaître des arbres torturés, des rochers menaçants, des animaux étranges, des ruines hantées. On peut remarquer qu’il y a toujours une correspondance entre ses gravures et ses poésies.

Il publie également plusieurs ouvrages poétiques : Paysages, recueil constitué de poèmes en prose, et un recueil rédigé en vers, Loin des foules. Il publie aussi un roman intitulé La traversée du Rouergue.