La civilisation Nok apparaît au Nigeria 1000 ans avant J.C. et s'éteint mystérieusement à la fin du premier millénaire.
Les
pièces d'art que le temps nous a conservées, à travers de fastueuses
terres cuites, expriment l'avance technologique de potiers maitrisant
l'art du feu et de la cuisson ainsi que la grande qualité des sculpteurs
et artistes.
Les
sujets de leurs représentations sont principalement des dignitaires,
des animaux, des reliquaires, conservés pour la plupart des pièces, sous
forme de fragments épars.
C'est
pourquoi l'art Nok n'est principalement connu aujourd'hui qu'à travers
des têtes de personnages aussi bien masculins que féminins dont les
coiffures sont particulièrement détaillées et raffinées.
C'est
à l'occasion de recherches de gisements miniers sur le plateau de Jos
en 1929 que la culture du peuple Nok est redécouverte.
Les premières pièces sont sorties de terre mais retombent dans l'oubli.
Depuis cette date, des statues en provenance de la ville de Katsina ont été mises au jour.
La
première histoire de l'Afrique s'est écrite en terre cuite. C'est en
terre que sont modelées les plus anciennes figures retrouvées.
Leur
grand âge, jusqu'à 3000 ans av. J.-C. pour les plus anciennes (datation
par tests de thermoluminescence à l'appui) s'explique d'abord par le
manque de matériau disponible.
Les métaux ont éveillé la cupidité des fondeurs qui les ont transformés et refondus.
Le bois a été la proie des termites. La terre cuite, vu sa valeur minimale, a rarement été réemployée.
Elle avait d'autre part l'avantage de pouvoir être façonnée à mains nues, sans outils.
Pour la cuisson, on avait depuis des millénaires l'expérience de la poterie utilitaire.
Certaines
œuvres ont été séchées au soleil, d'autres, cuites dans les cendres
d'un foyer ouvert, à 300° C environ, d'autres, enfin, à des températures
plus élevées, donnant des parois plus durables.
Les
artisans qui ont travaillé aux alentours de Nok ont utilisé pour leurs
figurines modelées la même matière que pour leurs poteries utilitaires :
une argile à gros grains.
Et
certaines statues peuvent atteindre 1,20 mètre, ce qui suppose une
excellente maîtrise des techniques de modelage comme de la cuisson en
plein air.
Comme
beaucoup de statues sont creuses, le sculpteur a veillé à maintenir sur
toute la pièce une égale épaisseur et a évidé les parties qui auraient
pu exploser au feu.
Cette
compétence technique, tout comme la maîtrise stylistique constatée dans
ces œuvres, porte à croire que l'art Nok pourrait être l'aboutissement
d'une tradition artistique déjà longue.
Nulle part on ne détecte de tâtonnements ou de recherches. Les caractéristiques de ce style sont déjà précises.
L'œil
attire d'abord l'attention par son importance. il forme tantôt un arc
de cercle, tantôt un triangle au-dessus duquel le sourcil contrebalance
la courbure de la paupière supérieure.
(source Wikipédia)
La reproduction que nous vous proposons date des années 90.