Il n'est peut-être pas d'écrivain latin qui autant que Pline ait eu le désir d'immortaliser son nom ou qui du moins l'ait avoué avec autant d'insistance et d'ingénuité.
S'échelonnant sur une quinzaine d'années de 96 à 113 ses Lettres évoquent la vie publique d'un homme que ses fonctions ses relations et son talent ont placé très près du pouvoir à l'époque la plus prospère et la plus paisible de l'empire. A l'exception de la correspondance échangée avec Trajan pendant la légation de Bithynie de 111 à 113 elles furent choisies et publiées par l'auteur lui-même et présentent une valeur documentaire et littéraire incontestable.
Toujours soucieux d'offrir à ses destinataires multiples un style d'une grande tenue Pline dresse ainsi un tableau de la vie intellectuelle et des m?urs politiques au IIe siècle.