La France a connu la pire vague d'émeutes de son histoire contemporaine à l'automne 2005. Sebastian Roché nous propose ici une analyse à la fois très précise et très originale des événements. Son travail repose comme toujours sur une connaissance scrupuleuse des faits loin des tabous des clichés et des idéologies et propose des solutions réfléchies et pragmatiques. Ce livre contrairement à Police de proximité est une étude de cas pratique et très actuelle. L'actuel ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy en est un des
Personnages principaux... L'intensité des affrontements survenus après la mort de deux adolescents à Clichy sous bois a libéré un virus très virulent ; la psychologie des jeunes (la séduction de la transgression le jeu le goût des sensations fortes) et le contexte (le poids des jeunes dans la population la part des minorités l'importance de la précarité et de la délinquance) forment un terreau favorable à l'infection locale. Dès ce début la gestion de la crise par les autorités est chaotique et mène à l'intensification des affrontements et à la contagion. Les médias contribuent volontairement ou non à l'extension du phénomène à l'échelle nationale. Le pouvoir a cassé les instruments qui permettaient d'analyser une crise de la voir venir et de la prévenir. La police nationale souffre de son centralisme : trop loin des incidents mal informée trop
Longue à réagir trop ignorante de la configuration du terrain elle n'arrive pas à mobiliser ou à coordonner ses forces. Le discours guerrier est la seule réponse du gouvernement aux émeutiers. Mais contrairement à ce qu'affirme Nicolas Sarkozy il ne s'agit pas d'une rupture. On revient en fait au modèle traditionnel
Du policier au guerrier de la délinquance comme variation sur l'opposition du bien et du mal. Ce discours rassure et séduit. La police de proximité jamais sérieusement mise en place en France sabotée par la gauche ellemême a pourtant fait ses preuves notamment chez nos voisins anglais et ...