Rares sont les destins aussi incroyables que celui d'Eugène François Vidocq. On célébrera ce 11 mai les cent cinquante ans de sa mort l'occasion pour publier le troisième volet de cette grande saga populaire que Michel Peyramaure consacre aux bandits bien aimés.

Né le 25 juillet 1775 à Arras Vidocq a commencé dans la vie en s'enfuyant du domicile familial non sans avoir volé deux mille francs à son père boulanger de son état. Pour échapper à la police il s'engage dans l'armée révolutionnaire avant de déserter. Il a dix-huit ans et pendant des années il va mener une vie aventureuse totalement dissolue. Vagabond le plus souvent pauvre riche quelquefois séducteur toujours il sera tour à tour voleur escroc forçat soldat et déserteur. En 1797 il est condamné à huit ans de travaux forcés pour « faux en écritures publiques et authentiques ». Enfermé au bagne de Brest il s'évade. Repris en 1799 il est envoyé au bagne de Toulon dont il s'évade à nouveau en 1800. Il acquiert de cette façon auprès des gens du milieu un respect et une notoriété sans égale.
La vie à Paris devenant pour lui très difficile Vidocq propose ses services à la police parisienne. Il devient un collaborateur si efficace qu'en 1810 le préfet le nomme à la tête d'une brigade dite de sûreté et composée de condamnés libérés à qui un séjour plus ou moins long dans les prisons avait fourni comme à leur chef l'occasion de connaître le personnel de malfaiteurs alors en exercice. Là Vidocq ne se fait pas que des amis. Ses ennemis se trouvent dans la pègre mais aussi au sein du pouvoir.
En 1821 Vidocq démissionne définitivement de ses fonctions de chef de la Sûreté et fonde en 1833 la première agence française de détectives privés. Il mourra à Paris en 1857 âgé de quatre-vingt-deux ans.

Michel Peyramaure ne pouvait se priver du plaisir de nous raconter la vie de ce personnage magnifique. Le portrait vigoureux et flamboyant qu'il nous offre est un véritable régal.