Alain Amselek - L'ouverture à la vie: La psychanalyse au XXIe siècle

Préface de Jacques Digneton

Éditeur: Désclée de Brouwer
Format: Broché
Année: 2010
Pages: 315
Langue: Français
ISBN-10: 2220061698
ISBN-13: 978-2220061696

Condition: Très bon état générale avec quelques légères et très petite marques sur la couverture (voir photos N° 2 & 4) et l'intérieur du livre en excellente condition. Envoi rapide et soigné.

ENVOI RAPIDE ET SOIGNÉ.

Quatrième de couverture
Qu'est-ce qui se cache derrière la crise dont tout le monde parle ? Ne s'agit-il pas d'une crise profonde du sens ?
Crise identitaire du sujet "formaté" par une société vouée au culte de la raison, de la maîtrise et de l'évaluation, dans le fantasme de toute puissance et une course compulsive à l'avoir, au consommer vite, au jouir illusoire et éphémère. Addictions à l'image, au sexe, aux antidépresseurs, aux drogues de toutes sortes ; mais aussi délinquance, solitude affective, dépression, troubles d'identité, perte d'âme sont devenus aujourd'hui les maux courants. Face à ce nouveau contexte, l'auteur pointe l'absence majeure du corps et de la spiritualité dans la pratique analytique contemporaine et se rebelle contre les intellectuels de la psychanalyse et de l'antipsychanalyse, qui érigent des théories incertaines. Il propose pour la " psychanalyse du XXIe siècle " un autre abord, transcorporel et spirituel, centré sur le dispositif d'écoute, issu de l'innovation et de la subversion freudiennes, qui n'existe dans aucune autre pratique psy et qui facilite l'extension de ce " supplément d'âme " cher à Bergson. Il nous dévoile en même temps son propre parcours atypique. 
Psychanalyste, Alain Amselek a publié en 2006 L'écoute de l'intime et de l'invisible (Le Livre Rouge de la psychanalyse) et en 2007 L'appel du réel (La psychanalyse en question)

Un mot de l'auteur
Après L'écoute de l'intime et de l'invisible (2006) et L'appel du réel (2007), L'ouverture à la vie est-il le troisième et dernier volet du Livre Rouge de la psychanalyse ? Défenseur et critique enthousiaste et inlassable de la psychanalyse freudienne, en tant que «chemin de métamorphose et d'ouverture à la vie», «chemin de créativité ou de sublimation», «chemin de liberté et de désirance»,j'ai voulu insister dans cet ouvrage surtout sur ce qui en fait la spécificité radicale : la «position ou disposition de l'analyste» et son écoute si particulière, qui toutes les deux n'existent dans aucune autre pratique psy et dont j'ai essayé de déconstruire les différents aspects pour révéler d'autres possibilités de pratique, jusqu'ici non mises au jour ou à peine entrevues, barrées par des prudences mesquines et des enjeux d'un autre siècle. 
L'analyste classique, en accordant une attention exclusive à la parole dans la croyance absolue de l'assujettissement du sujet au langage, coupe toute présence à l'archaïque, au fondement charnel, affectif, sensoriel, pulsionnel, qui précède sans cesse la parole et même la pensée et leur donne en fait leur possibilité même d'existence dans le monde. Quitter la scène visible du monde pour pénétrer sur celle invisible de la «vie propre» des deux sujets en co-présence, c'est pourtant ce que permet le dispositif freudien de la cure psychanalytique. Ce dispositif est constitué essentiellement par l'écoute, une écoute non seulement de l'analyste, mais aussi de l'analysant. Ces deux écoutes restent solitaires en présence l'une de l'autre, mais quand à travers une régression elles plongent dans l'originaire, à leur intersection se crée une rencontre charnelle, émotionnelle, inaugurale, qui va amener des transformations chez les deux protagonistes. 
Il ne s'agit pas de «perdre la raison», mais de la remettre à sa place, tout en allant voir au-delà d'elle, du côté de la chair, de l'affectivité et de la spiritualité ; au-delà de la théorie, du côté de la vie... Si ce n'est pas par hasard qu'à New-York les psychanalystes ont hérité du surnom de «Head-shrinkers», des «réducteurs de tête», à l'égal des Indiens Jivaros ou Shuars, il me semble qu'à leur différence, ils mériteraient d'être appelés aussi des «ressusciteurs de corps».