Michel Cadoret (1912-1985)


Acrylique sur toile
Titrée au dos "Mallarmé au 36 rue de Poithune" (ancienne résidence du poète à Besançon) 
En haut à gauche sur le châssis, inscrit "CADORET"
Provenance: Galerie Artuel (tampon au dos)
Format 114 x 146 cm 
Parfait état 
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Michel Cadoret 

PARIS 1912 - Cerny 1985

Élève aux Beaux-Arts de Paris dans l’atelier de Luc Simon (1928-1932), il débute aux salons d’Automne et des Tuileries en 1935. Il voyage en 1937 en Colombie, au Venezuela, et aux Antilles. Pendant la guerre, il rejoint les Forces Françaises Libres en Afrique du Nord et en 1944 se trouve à Londres où il travaille avec le professeur Vaucher à la constitution de la " Mac Millan Commission for the Restitution of the Works of Art ", puis participe au débarquement en Normandie. En 1946, il est à Paris, et se lie d’amitié avec Picasso, Dora Maar, Dominguez, Artaud, Laugier, Marcel Zahar et fait sa première exposition à la galerie Roux-Hentschel, préfacée par Jacques Lassaigne.

En 1948, il part pour New York où il réside jusqu’en 1951.

En 1949, il est invité par l’Ambassade de France à participer à la première exposition itinérante aux Etats-Unis : " France come to you ".

De 1951 à 1954, il vit au Mexique et s’installe sur les bords du lac de Patzcuaro à Erongaricuaro, dans un ancien moulin " El Molino " qu’ont fréquenté André Breton, Pierre Matisse, Matta, Benjamin Perret, Paalen, Max Ernst. Il rencontre les surréalistes L. Carrington, R. Varo, R. Bloch. Etape décisive pour l’évolution de son art. Sa dernière œuvre figurative est une scène de l’Apocalypse peinte pour l’église d’Erongaricuaro.

Avec les Indiens, il crée des ateliers de tapisseries, exposées en 1956 à New York, dont la violence des couleurs se retrouve dans ses toiles. De nouveau à New York en 1954, il travaille avec acharnement et passion. Ses recherches, empreintes de ses sensations accumulées lors de ses voyages, se confrontent à celles de Motherwell, de Kooning, Pollock, Rothko, Kline. Le séjour outre-Atlantique qui se prolonge jusqu’en 1963, année de son retour à Paris, ne l’a pas éloigné de la scène parisienne.

En 1955, la galerie Furstenberg présente les œuvres exécutées au Mexique, dont La ville joyeuse (acquise par l’Etat en 1974), transcription enjouée du souvenir laissé par New York. Son écriture rythmée et le chromatisme coloré soulignent la rupture consommée avec ce qui précède (M. Seuphor reproduit cette toile dans son Dictionnaire de la Peinture abstraite qui paraît chez Hazan en 1957). Des tapisseries figurent aussi dont certaines ont été tissées à Aubusson.

En 1957, il participe à la manifestation internationale " cinquante ans de peinture abstraite " à la galerie Creuze… " Pour définir l’art de Cadoret, deux mots viennent à l’esprit: liberté et violence (…) les formes picturales s’épanouissent, transcendent émotions et perceptions…. " écrit Jacques Lassaigne qui invite le peintre à figurer dans la section qu’il a intitulée " Dans l’éclatement d’un monde " dans le cadre de " l’Ecole de Paris ", galerie Charpentier, en 1959.Trois toiles figurent, Les poids, A Ruth, La rue.

L’année suivante, il expose de nouveau une peinture. Cadoret, qui s’affirme abstrait en abandonnant les images identifiables, oriente ses recherches dans la figuration des couleurs, ce que Dora Vallier définit par " figuration dans la proximité " (in " L’Art Abstrait ",1967).

Les toiles de 1956 intitulées Towners, qui appartiennent à l’époque dite des mosaïques, laissent pressentir tout le potentiel dynamique dévolu à la matière, travaillée en pleine pâte au couteau et détentrice de toute source lumineuse. Les formes colorées s’emboîtent les unes aux autres tout en s’articulant sur un noyau qui apparaîtra comme une permanence dans tout l’œuvre. On assiste progressivement à une tension de plus en plus forte des grands axes internes, jusqu’à l’éclatement des structures, conjointement au ruissellement des couleurs: le bleu, le rouge, le rose et une grande diversité de cadmiums. Des glacis recouvrent les parties claires. Si la perspective traditionnelle est rejetée, l’effet de profondeur est atteint par les dégradés, les jeux de transparence. Dans les années 1958-1959, un aspect tumultueux prédomine et laisse entrevoir le foisonnement des coulées colorées qui vont caractériser sa peinture. Les tons purs triomphent avec, en point d’orgue, l’ocre jaune, même si subsiste la terre de Sienne.

Vers 1960, la figure du cercle accentue le phénomène de mouvement: Série de la passoire: Cadoret, à l’occasion d’une exposition à New York, fait paraître La passoire à connerie dont il écrit les textes avec Varèse, avec une introduction musicale de Marcel Duchamp (nous retrouvons là l’héritage Dada qui ne l’a jamais quitté).

En 1961, il expose à la galerie XXe Siècle, présentation de Pierre Restany et de Jacques Lassaigne. Le peintre que Pierre Courthion nomme le Parisien de New York et auquel il consacre la première monographie parue (Ed. Hazan, 1963) multiplie les expositions dans cette ville, où il enseigne à partir de 1961 à la Graduate Faculty de la New School.

De retour à Paris en mai 1963, il entre à la galerie Kaganovitch et participe à l’exposition " les Cinq de la galerie " (Ackerman, Cadoret, de Caro, Haefliger, Osborn). Une exposition particulière aura lieu en 1967.

Cadoret a toujours dessiné à l’encre et en 1965, il met au point de nouvelles techniques: les micro-dessins (1968) et les encres acryliques (1970).

A partir de 1972, il travaille à Cerny où il a son atelier.