"Uehara vit en reclus dans son appartement du Japon d'aujourd'hui. De temps en temps, il reçoit la visite de sa mère. Celle-ci lui a récemment offert un ordinateur portable qu'il utilise pour se connecter sur l'internet. Au fur et à mesure de ses recherches, il tombe sur un groupe d'illuminés : INTER-BIO. Des cinglés qui gravitent autour d'une célèbre présentatrice du journal télé et ne tardent pas à renseigner le jeune homme sur le mal étrange qui le ronge. Car Uehara est un être à part, un élu de Dieu qui vit en symbiose avec un parasite ayant giclé du corps de son grand-père au moment où celui-ci rendait l'âme".
Murakami Ryû n'est pas du genre à ménager le lecteur (
Les Bébés de la consigne automatique,
Miso soup,
Bleu presque transparent) ; avec
Parasites, il propose une œuvre exigeante (percluse de scènes quasi-insoutenables), où se mêlent une érudition vertigineuse, des articles internet « donbis » et des scènes particulièrement déstabilisantes. Il signe là un « Japanese Psycho » où, comme chez Bret Easton Ellis, les détails, parfois inutiles, s'accumulent, deviennent strates pour venir à la rescousse d'un propos qui manque probablement de substance.
Parasites est une œuvre écartelée, tendue entre mainstream et science-fiction (au fil de la lecture, on pense tantôt à Hubert Selby Jr tantôt à
Philip K. Dick période
Susbtance Mort). En conclusion : un roman un rien cabot, parfois dilué, ce que l'on peut regretter ou juger préférable — tout ça n'est qu'une question de tripes — auquel on préférera
Miso soup s'il s'agit de découvrir l'auteur