Suite à un "downsizing" volontaire, je me sépare d'une bonne partie de ma bibliothèque. Consultez mes autres ventes et suivez-moi, bien d'autres ouvrages et objets suivront dans les prochains jours / semaines.

Nice au fil du Tram, volume 1 : L'histoire
De l'omnibus à cheval au tramway, un siècle et demi de transports en commun

José Banaudo
Comme neuf.
Les éditions du Cabri
2004 / 176 pages
ISBN 9782914603195

1833.. . Un hôtelier entreprenant crée un service de voitures à chevaux entre la ville de Nice et le pont du Var, qui marque alors la frontière entre les royaumes de France et de Sardaigne. Ce mode de transport va se répandre progressivement sous la forme des « omnibus », puis les premiers tramways sur rails apparaissent quarante-cinq ans plus tard en 1878. Comme leurs prédécesseurs, ceux-ci ne connaissent qu ’un seul mode de traction : le cheval.

1903.. . Au terme d’à peine trois ans de travaux, un réseau de 94 km de tramways électriques vient d’être établi par la Compagnie des Tramways de Nice et du Littoral (TNL). Il dessert non seulement la ville de Nice, mais ses lignes s’étendent sur le littoral depuis Cagnes jusqu ’à la frontière italienne en passant par Nice, Beaulieu, Monaco et Menton, avec une antenne remontant la vallée du Paillon pour desservir Contes et sa cimenterie. Quelques années plus tard, cette infrastructure de transport continue à se développer sur le littoral en direction d’Antibes et St.Jean-Cap-Ferrât, mais aussi dans l’arrière-pays jusqu ’à Levens, Bendéjun, La Grave-de-Peille et même Sospel, pour atteindre dès 1912 son extension maximale : 166 km.

Les TNL sont alors à la tête d’un des plus remarquables réseaux de tramways de France, tant par le développement de ses lignes que par la variété et le volume des trafics qu’il assure. Les hivernants britanniques se rendent en voiture-salon au casino de Monte-Carlo tandis que les banquettes de bois de motrices moins luxueuses accueillent les employés des grands palaces, les ouvriers de St.Roch et Riquier, les maraîchers de Cagnes et Villefranche, les paysans des vallées du Paillon et de la lointaine Bévéra. Chaque matin, on débarque sur le marché fruits et légumes des fourgons, tandis que nuit et jour desfiles de tombereaux de charbon et de ciment font de bruyantes navettes entre les quais du port, la Gare du Sud, l’usine à gaz, les cimenteries de Contes et de La Grave...

1933.. . La Grande Guerre et passée par là : après avoir rendu des services inestimables à la population niçoise et à la défense du pays, les tramways sont confrontés à la concurrence impitoyable des transports routiers. Cette année-là, les lignes du littoral et la plupart de celles desservant l’arrière-pays sont déclassées et l’exploitation se concentre sur le réseau urbain de Nice, sa banlieue et les deux lignes de la vallée du Paillon, dont l’important trafic de marchandises justifie le maintien.

1953.. . Finalement éclipsé par l’autobus et le trolleybus, le dernier tramway roule sur la ligne Riquier - Passage-à-Niveau. La presse locale salue avec enthousiasme cet « enterrement » qui fait de Nice la première ville française de cette taille à éliminer ce mode de transport. Paris en a certes déjà fait autant, mais les déplacements y sont structurés autour d’un réseau de métro des mieux organisés.

1973.. . Le sigle TNL, rappel de ce qui fut une véritable institution niçoise, s’efface devant celui plus modeste de la nouvelle compagnie TN. Trois ans auparavant, les trolleybus ont disparu à leur tour et les transports en commun niçois n’utilisent plus qu’un seul mode : l’autobus.

2003.. . Engorgées, saturées par la circulation automobile, le stationnement anarchique et un incivisme généralisé, Nice et sa toute nouvelle communauté d’agglomération lancent les travaux préparatoires pour l’établissement d’un nouveau transport en commun en site propre. Après maintes hésitations, c’est le tramway qui a été choisi !

L’Histoire ne se répète jamais exactement, mais elle offre parfois d’étonnantes similitudes. Il y a un siècle, Nice a tardé à se doter de tramways électriques puisque ceux-ci n’y sont apparus qu’en 1900, quelques années après que cette technique ait fait son apparition dans les rues de Marseille, Toulon, Monaco et Cannes. Aujourd’hui, Nice a également pris du retard sur les villes plus audacieuses qui ont réadopté les premières ce moyen de transport, avec le succès que l’on sait. Mais dans quelques mois ce retard sera comblé et le futur tramway marquera la première étape d’une réorganisation des déplacements qui devrait amener une nouvelle qualité de vie à la Côte d’Azur et à sa capitale !



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