Jen Robert

Très bon état

A compte d'auteur

1974 / 530 pages

ISBN N/A

Les moyens de transport sont nés dans les grandes agglomérations lorsque celles-ci se sont étendues au-delà des limites que l’homme pouvait jadis atteindre par la marche à pied. Ces transports ont alors permis la croissance des villes, désormais facilement accessibles à tous leurs habitants. Aujourd’hui encore, la ville garde l’empreinte de ces premières lignes d’omnibus ou de tramways le long desquelles s’étiraient de longs faubourgs qui devaient plus tard s’intégrer à la Cité.

Avec le développement des sciences et des techniques, les transports se sont peu à peu perfectionnés : les modes de traction se sont succédés au fur et à mesure de la mise en application des nouvelles découvertes. Les exigences des pouvoirs publics ont obligé les ingénieurs à effectuer de laborieuses recherches qui ont porté leurs fruits dans de multiples domaines. Le développement des transports dans un pays a été un critère de civilisation ; la prospérité des transports d’une ville permet aujourd’hui comme hier de situer son niveau d’activités économiques et sociales.

Nous avons déjà traité l’histoire des transports de Paris dans « Notre Métro » et « Les Tramways Parisiens ». L’histoire des réseaux de province pouvait sembler d’un intérêt moindre car la province passe toujours pour suivre Paris. Mais bien des villes ont précédé la Capitale dont l’évolution a toujours été brimée par des règlements administratifs particulièrement astreignants. Le premier funiculaire est né à Lyon, le premier tramway à air comprimé est apparu à Nantes, les premières motrices électriques ont été expérimentées à Clermont-Ferrand, à Marseille, au Havre... L’histoire de ces réseaux valait la peine d’être racontée.

Ce livre comprend deux parties :

Une partie historique montre les grandes lignes du développement des modes de traction et des méthodes d’exploitation en rapport avec l’évolution des techniques et aussi avec la marche des idées sociales ou économiques. Nous avons voulu décrire, au fur et à mesure de leur apparition, les techniques mises en application sur un réseau déterminé, puis montrer les répercussions que ces exploitations encore nouvelles ont pu avoir dans le pays tout entier. Dans cette optique, nous avons cru devoir déborder le cadre de la France chaque fois qu’il était nécessaire de rechercher les premiers essais des divers modes de traction mis en œuvre au-delà de nos frontières.

Une seconde partie, géographique, donne l’histoire des transports dans les principales villes de France. Les villes ont été traitées suivant leur ordre d’importance décroissante vers 1930, avec quelques exceptions tenant compte de la situation locale de certaines agglomérations. Nous nous sommes attachés à l’histoire antérieure à la seconde guerre plus qu’à la période contemporaine de standardisation du matériel, afin d’éviter de fastidieuses répétitions dans le texte comme dans les illustrations.

Cette division nous a parfois obligé à reprendre les mêmes questions d’une partie à l’autre de l’ouvrage. Le lecteur voudra bien excuser quelques longueurs inévitables.

Une abondante documentation a pu être trouvée sur les réseaux de transports grâce aux archives et am rapports que les grandes entreprises ont bien voulu mettre à notre disposition. Nos remerciements vont plus particulièrement à la R.A.T.P. (Paris), la [...]