Gyp 

Joies conjugales, Tante Joujou, La Dame de St leu 2 volumes (manque la page première), Miquette, La vertu de la baronne, La joyeuse enfance de la IIIème république, Petit bleu, Napoléonette 2 volumes, Du temps des cheveux, Souricette, Sans voiles !, Le coeur d'Ariane, Souvenirs d'une petite fille 2 volumes, La petite pintade bleue, Bijou, Les moins de vingt temps, Pas jalouse!, Autour du divorse, Leurs âmes, Une passionnette, Ohé ! les psychologues !, Le mariage de chiffon, Madame la duchesse

Paris, éditions, Calmann-Lévy, 12 x 19 cm;, reliure demi-cuir, couvertures conservées pour la plupart, soit 23 ouvrages en 26 volumes, dans une reliure lie de vin & havane



Sibylle Riquetti de Mirabeau, à la ville comtesse Roger de Martel de Janville, plus connue sous le nom de plume de Gyp, est une dramaturgeromancière et salonnière française, née au château de Coëtsal le  et morte le  à Neuilly-sur-Seine.

Arrière-petite-nièce de Mirabeau, Sibylle Marie-Antoinette Gabrielle Riquetti de Mirabeau est la dernière des Riquetti de Mirabeau. Elle a pour parrain son grand-oncle Adolphe Fourier de Bacourt.

La petite fille grandit dans le reproche permanent de ne pas avoir été un garçon, qui aurait pu continuer cette illustre lignée. Alors qu'elle est encore enfant, ses parents se séparent et elle suit sa mère, née Marie Le Harivel de Gonneville, qui s'installe à Nancy chez ses parents dans l'immeuble familial, place de la Carrière. Sa mère écrit pour Le Figaro. Son grand-père maternel, légitimiste malgré ses brillants faits d'armes sous l'Empire, ancien officier de la Grande Armée, se charge de l'essentiel de son éducation. Elle apprend l'escrime, l'équitation, la danse classique. Son père, lui-même légitimiste, la conduit à Frohsdorf, auprès du comte de Chambord.

Portrait en pied de Gyp par Nadar.

À la mort de son père, en 1860, elle s'éloigne de sa mère, qui se livre aux mondanités et à la littérature, publiant dans divers périodiques sous plusieurs pseudonymes.

Elle épouse à Nancy, le  — jour anniversaire du couronnement de Napoléon — le comte Roger de Martel de Janville, dont elle aura trois enfants. Le jeune ménage s'installe à Paris, où Gabrielle pose pour Jean-Baptiste Carpeaux, puis à Nancy. Lors de la guerre de 1870, Roger de Martel est au Havre et se lie d'amitié avec Félix Faure, le futur président de la République. En 1879, les Martel s'installent définitivement à Neuilly-sur-Seine, à l'angle de la rue de Chézy et du boulevard Bineau.

La comtesse de Martel commence par publier quelques textes dans la Vie parisienne en février , puis dans la Revue des deux Mondes. À partir de , elle commence à publier en volume, sous le pseudonyme de Gyp, écrivant toutes les nuits, au total plus de 120 ouvrages dont beaucoup connaîtront le succès : Petit Bob, récit type de l’enfant terrible (), Une élection à Tigre-sur-mer (, basé sur l’expérience de Gyp au soutien d’un candidat boulangiste), Mariage civil (), Le Mariage de Chiffon (, roman popularisé par le film de Claude Autant-Lara de 1942)...

Cette production, abondante mais peu rééditée, montre un sens certain du dialogue, un esprit mordant, de l’humour, une grande capacité d’observation. Gyp se moque avec bonheur de la bonne société dont elle fait partie. Elle a créé des personnages qui demeurent des archétypes : l’enfant gâté, l’écolière précoce, la jeune épouse..

Une tentative de porter Autour du mariage à la scène échoua. Mademoiselle Ève () rencontre davantage de succès.

La dernière des Mirabeau recevait tous les dimanches à partir de midi jusqu'au dîner chez elle à Neuilly. Elle fit de son salon un lieu très couru de la vie parisienne. On pouvait y croiser de nombreuses personnalités de la vie mondaine et artistique de l'époque : Robert de MontesquiouMarcel ProustEdgar DegasMaurice BarrèsAnatole FrancePaul ValéryAlphonse DaudetJean-Louis ForainAuguste VimarLucien Corpechot ou Edgar Demange.

Elle s'essaie aussi à la peinture, principalement des sujets religieux. En 1893, elle expose au Salon du Champ-de-Mars un tableau intitulé Je vous salue, Marie .

Elle fut en butte à de perpétuels soucis d'argent, que son abondante production littéraire visait en partie à soulager. Malgré cela, elle racheta, en 1895, le château familial de Mirabeau, où elle fit faire d'importants travaux qui achevèrent de la ruiner et qu'elle dut revendre en 1907. Maurice Barrès s’en porta acquéreur.

Elle repose au cimetière ancien de Neuilly-sur-Seine.

Elle était la mère du neurochirurgien Thierry de Martel, dirigeant de l’hôpital américain à Paris, qui s’est suicidé à l’entrée des Allemands dans la capitale, le .