Parler des livres qu'il lit fait partie intégrante du travail philosophique de Georges Palante. On retrouve d'ailleurs dans la plupart de ses livres et de ses articles des références aux ouvrages dont il a assuré la recension dans telle ou telle revue, quelques mois ou quelques années plus tôt. Le manque de reconnaissance de cette dimension de " lecteur " qui est, chez Palante, au moins aussi importante que la dimension " d'auteur ", fait que l'on méconnaît beaucoup trop la valeur et la richesse de tout ce qu'il a écrit à l'occasion de ses chroniques et de ses comptes rendus. Dans leur très grande majorité, ces chroniques ou comptes rendus ne sont pas des pensums. Ce ne sont pas des textes secondaires, bien au contraire. Palante a mis dans ses recensions et dans ses chroniques philosophiques autant de talent, de zèle et d'intelligence que dans la plupart de ses autres écrits, et c'est pour cela qu'elles peuvent se lire aujourd'hui comme des réflexions quasi indépendantes de leurs raisons d'être originelles. Après la publication des Œuvres philosophiques et d'un premier tome regroupant les chroniques de Georges Palante pour le Mercure de France, ce deuxième et dernier tome regroupe toutes celles parues dans la Revue Philosophique de France et de l'étranger entre 1895 et 1913, ainsi que plusieurs articles devenus très rares et jamais réédités depuis le début du XXe siècle. Avec les Œuvres philosophiques et les deux tomes de chroniques se conclut la parution intégrale des textes de Palante connus à ce jour.

EDITION CODA / RARE / EPUISE EDITEUR / 2000 / 198 PAGES / BROCHE