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" Championnat D'EUROPE
Automobile GT
Grand Prix de PARIS des VEDETTES
AUTODROME DE LINAS
MONTHLERY
13 MAI 1973
AGACI
TOTAL "
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Autodrome de Linas-Montlhéry | ||
Caractéristiques générales | ||
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Lieu | Linas Essonne Île-de-France France | |
Coordonnées | 48° 37′ 19″ nord, 2° 14′ 49″ est | |
Géolocalisation sur la carte : Essonne | ||
Propriétaire | Utac Ceram | |
Événements | ||
Autodrome Heritage Festival Autodrome Italian Meeting Autodrome Vintage Market Café Racer Festival God Save the Car Les Grandes Heures Automobiles Jap'n'Car Festival OTO Classic - Grand Prix 1930 US Motor Show Wagen Fest Youngtimers Festival | ||
Dimensions | ||
Nombre de virages | 13 | |
Longueur | Anneau de vitesse : 2,5 km(1924)1 Circuit routier : 6,5 km (1925)1 Circuit actuel : 3,405 km1 | |
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L'autodrome de Linas-Montlhéry est un circuit ayant accueilli des courses automobiles, motocyclistes et cyclistes, situé dans l'Essonne. Construit en 1924 par l'architecte Raymond Jamin, sous l'impulsion de l'industriel Alexandre Lamblin, il a reçu le label « Patrimoine du xxe siècle »2. Il appartient depuis 1973 à l'Utac Ceram, propriétaire aussi du Circuit de Mortefontaine (CERAM) dans l'Oise.
L'autodrome est initialement situé en Seine-et-Oise (à présent dans le département français de l'Essonne) et dans le canton de Montlhéry (aujourd'hui sur le canton de Longjumeau), centré sur la commune de Linas3,4, à cheval sur celles de Bruyères-le-Châtelet d'Ollainville, appelé familièrement « autodrome de Montlhéry », du nom du chef-lieu de canton
L'autodrome ouvre en 1924, sous l'impulsion d'Alexandre Lamblin. Cet inventeur5 et industriel, né en 1884, a fait fortune en fabriquant des radiateurs pour les avions, puis pour des automobiles ; passionné de sports, il possède un journal spécialisé : L'Aéro6.
En ce début des années 1920, l'industrie automobile est en effervescence, cherchant à battre des records, notamment de vitesse. Les défis alors inédits, tels que des courses entre une voiture et un avion, sont à la mode et intéressent le grand public.
La Grande-Bretagne possède depuis 1907 le circuit de Brooklands, les États-Unis disposent du circuit d'Indianapolis, construit en 1911, l'Italie utilise celui de Monza, ouvert en 1922.
En 1922, Alexandre Lamblin, avec l'équipe de l'Aéro, imagine de créer un lieu consacré à tous les sports ; il fait l'acquisition, en 1923, d'un terrain situé sur le plateau de Saint-Eutrope, à Linas, village traversé par la route nationale 20, situé entre Longjumeau et Arpajon. Les terrains sont peu coûteux et proches (à une trentaine de kilomètres) de Paris. Deux projets sont étudiés, le moins onéreux est retenu. Il consiste en un anneau de vitesse de deux kilomètres et demi, occupant le plateau de Saint-Europe. L'anneau sera étendu et complété par la suite d'un circuit routier construit sur deux des communes limitrophes de Linas.
Le plateau de Saint-Eutrope se rattache géographiquement au Hurepoix, dans l'ancienne forêt d'Yveline. Ancien emplacement de la seigneurie7 et du château de Fay8, il est alors vaste, boisé, peu habité et peu construit : une maison de maître (le château de Saint-Eutrope)9, proche de Linas, ainsi que la ferme du Fay10, au nord-ouest.
Pour Alexandre Lamblin, l'anneau de vitesse est central, essentiel ; il y voit « un gigantesque vélodrome, à l'échelle des vitesses possibles pour l'époque », « un grand théâtre sportif »11.
Dessiné par l'architecte Raymond Jamin, l'anneau de vitesse de la piste prend donc une forme ovale, comportant deux lignes droites de cent quatre-vingts mètres de distance. Il présente la particularité, notable, de virages concaves ; leur forme parabolique cubique à axe vertical comporte un raccord tracé selon une spirale logarithmique. Le dessin vise à permettre à des véhicules d'une tonne d'atteindre une vitesse de 220 km/h au sommet des virages. Le circuit, mesuré sur son axe médian, développe exactement 2 548,24 mètres.
La construction de la piste de vitesse construite sur une charpente à la fois métallique et en béton débute le .
Mille tonnes d'acier et huit mille mètres cubes de béton seront nécessaires à deux mille ouvriers pour réaliser l'ouvrage, les travaux dureront six mois. L'usage d'éléments préfabriqués en feront un chantier d'avant-garde. Le revêtement Cold Asphalt recouvre les pistes, à l'exception des virages relevés, en béton.
L'autodrome est inauguré le 12.
La piste se révèle très réussie. Deux mois après son ouverture, une centaine de records sont enregistrés13. Le circuit bénéficie de l'éclairage électrique qui permet de rouler de nuit et de tenter des records d'endurance. L'autodrome, ne provoquant pas de nuisance de voisinage, n'est pas freiné dans son développement.
Entre 1925 et 1939, 86 % des records mondiaux sont battus à l'autodrome de Linas14.
En 1925, l'extension du circuit, avec la piste de 12,5 kilomètres prolongeant l'anneau de vitesse, permet d'accueillir le Grand Prix de l'Automobile Club de France ou ACF. Le pilote Antonio Ascari y trouve la mort durant le Grand Prix automobile de France 1925.
À partir de 1930, le circuit est en compétition avec celui de Pau15.
D'autres Grands Prix se succèdent à Linas, en 1931, en 1933 et en 1937.
L'ajout du circuit prolongeant l'anneau de vitesse entraîne des surcoûts. L'entretien se révèle trop lourd financièrement.
L'accès aux installations reste difficile, malgré la RN 20. Linas n'est pas correctement desservie par le train, même si l'Arpajonnais, inauguré en 1894, relie Arpajon, au sud de l'actuel département de l'Essonne, à Paris, en passant par Linas. Cette ligne connaît des difficultés à partir de 1922.
La fiscalité directe prélevée sur l'autodrome est excessive10.
Le , par jugement, le circuit est déclaré en faillite.
En 1928, les entreprises d'Alexandre Lamblin connaissent également des difficultés financières, le poids financier du circuit n'ayant pas arrangé les choses. Le , l'usine est mise en faillite.
Depuis 1930, l'industriel est gravement malade ; il liquide son journal L'Aéro-sport. Il meurt en 1933, au Touquet, des suites de sa maladie, ruiné et tombé dans l'anonymat.
En 1933, Citroën y installe une station d'essais pour ses véhicules, à l'initiative du colonel Pierre Prevost.
En 1936, l'autodrome est fermé. Le projet de loi prévoyant son acquisition par l'État n'est pas voté. La ligne de chemin de fer passant par Linas, l'Arpajonnais, cesse également.
Devant les frais d'exploitation élevés et l'état du revêtement de béton se dégradant et ne permettant plus de faire tourner les monoplaces à vitesse élevée, les administrateurs de l'autodrome doivent se résigner à sa vente en 1939. Les sept cent cinquante hectares du domaine seront acquis par le Domaine national qui les mettra à la disposition du ministère de la Guerre. Tout au long de l'année 1939, l'armée utilise les installations pour entraîner des conducteurs d'autos et de motos.
De novembre 1940 à avril 1942, l'autodrome fait fonction de camp d'internement16 pour des tziganes et des nomades17, sous la direction notamment d'Edmond Bertaux ; les hébergements militaires servent aux prisonniers 18. Ce camp était « dans l'enceinte de l'autodrome »19, vraisemblablement situé intégralement sur la commune d’Ollainville à l'endroit qui accueille aujourd’hui le 121e régiment du train20.
Raymond Gureme fait partie des internés, Il s'échappe, est repris et finit en camp. Il en revient et, très tard, écrira un livre témoignage grâce à une journaliste qui fera ouvrir les archives, révélant ceux qui ne sont pas revenu, dont des enfants et des bébés 21
La Seconde Guerre mondiale a eu des conséquences lourdes pour le circuit : il se trouve fortement endommagé par manque d'entretien.
Dès mi-1944, les Américains utilisent l'autodrome comme réserve de carburant et camp de transit 14. Après la courte période de sa gestion par l'armée américaine, l'autodrome est remis à l'armée française (en particulier, sous la direction du colonel Antoine Peix).
En décembre 1946, l'État passe un contrat de gérance avec le CETAC. En contrepartie du versement d'une redevance annuelle aux Domaines, l'Union technique de l'automobile, du motocycle et du cycle (UTAC) obtient un bail de longue durée pour gérer au civil les pistes ainsi que les installations de l'autodrome, sous condition de sa remise en état, de l'entretien et de l'organisation de compétitions.
L'anneau ouvre de nouveau en février 1947, le circuit complet, en juin 1947.
Ces travaux vont permettre au circuit de diversifier ses activités, en particulier dans les domaines techniques et expérimentaux (entre autres, les bancs d'essai de l'Auto-Journal). L'UTAC exploite l'autodrome essentiellement pour des essais techniques.
Désormais, le circuit est surtout consacré aux tests de constructeurs, par l'UTAC.
Louis Wagner en est le directeur durant les années 1950. L'ensemble est ensuite dirigé de 1964 à 1976 par Philippe Maillard-Brune, employé par l'UTAC, qui a notamment la charge de la destruction du château de Saint Eutrope au début des années 1970, à l'abandon depuis la guerre et transformé alors en squat.
Au fil des années, sa réhabilitation verra, notamment, l'élaboration d'une tour de chronométrage en 1954 (concours de BP), d'une tribune de mille places, la construction de trente-quatre stands de ravitaillement avec stations de carburant en 1956 (concours d'Azur et de Total), la construction de deux passerelles enjambant les pistes (concours de Dunlop) afin de permettre au public de se déplacer, d'une chicane au Nord de l'anneau de vitesse, d'une bretelle à l'Est et d'une chicane supplémentaire dans sa partie Sud (longtemps remplacée par des bottes de paille). La surface des pistes sera rénovée, en particulier le circuit routier (entreprise Colas).
En 1963, le futur champion Jean-Pierre Beltoise découvre le métier sur la piste de Linas22,23.
L'UTAC rachète le site en 1973, via la Chambre syndicale des constructeurs automobiles.
À la suite d'accidents aux 24 Heures du Mans, après d'autres accidents mortels sur les circuits de vitesse et à la montée en puissance des machines de compétition, l'évolution des consignes de sécurité confronte l'autodrome à des homologations de plus en plus difficiles. En avril 1997, la Commission nationale des circuits de vitesse délivre son homologation. Le également, pour une durée de quatre ans 24.
De nouveaux aménagements sont effectués afin de pouvoir continuer de recevoir les Coupes du Salon ou le Grand Prix de l'Âge d'or, tels l'implantation d'un grillage de protection des spectateurs dans la ligne droite menant aux tribunes jusqu'au virage dit « des Deux-Ponts », ou en haut de l'anneau, devant pouvoir résister à des impacts à 300 km/h.
L'homologation pour la compétition n'est pas renouvelée en 2004 ; afin de remettre le circuit aux normes, plus de quinze millions d'euros auraient été nécessaires.
Le circuit s'expose alors au risque de son démantèlement : une association pour la sauvegarde de l'autodrome de Linas-Montlhéry (ASALM) est mise sur pied sous le parrainage de Christian Estrosi, Hubert Auriol, Henri Pescarolo, Patrick Tambay, Patrick Delage, Jean-Claude Andruet, Jean-François Baldé, Jean-Pierre Beltoise, Jacky Hutteau25.
Une nouvelle homologation (roulage hors compétition) de l'anneau de vitesse et du circuit 3,405 est accordée en 2010. Ce qui permet aux collectionneurs et aux amateurs de sports automobiles de revenir sur les pistes de l'autodrome. Elle est reconduite en 2014.
Depuis, une dizaine d'événements a lieu chaque année. Ces manifestations sont gérées par la cellule événementielle de l'UTAC : Paris Auto Events. En semaine, l'autodrome se transforme en centre d'essais pour tout ce qui a trait à la mobilité terrestre.
En 2014, le bâtiment « 1924 » est inauguré26,27.
En 2016, le Centre d'essai de véhicules autonomes (CEVA) amorce ses activités28. Les premiers essais sont attendus dans le courant de l'année 2018.
Anecdotiquement, le premier à tenter de battre un record sur le nouveau circuit est un cycliste, le belge Léon Vanderstuyft 14. Le , il atteint 107,7 kilomètres à l'heure à vélo.
Le Bol d'or automobile (Association motocycle-cariste de France, AMCF) est disputé de 1937 à 1939 sur l'autodrome empruntant le circuit « court » de trois kilomètres avec les virages des Quatre-Bornes, de la Ferme, du Faye et la moitié de l'anneau de vitesse. La première année, l'épreuve est réservée aux véhicules de moins de 1 100 cm3 et est remportée par deux « tanks » Chenard et Walker. De 1947 à 1955, elle alterne avec Saint-Germain-en-Laye.
Après la guerre, deux Grands Prix réservés aux monoplaces se disputent les faveurs du public sur le plateau de Saint-Eutrope, le Grand Prix du Salon organisé par l'Union sportive automobile (États-Unis) et le Grand Prix de Paris organisé par l'Association générale automobile des coureurs indépendants (AGACI) : les Talbot y règnent tout d'abord, mais rapidement Maserati et Ferrari pointent leur nez. L'audience, record pour l'autodrome, dépasse vingt-cinq mille spectateurs.
Au début des années 1950, à l'image des courses de club britanniques (dans la lignée des Racers 500), apparaissent à l'autodrome les courses d'amateurs mettant en compétition de petites monoplaces à « faible » coût les Monomill Panhard29 : elles permettent aux amateurs de se lancer dans la compétition et donnent lieu à des joutes spectaculaires. Elles seront remplacées par des formules équipées de différents types de moteur (dont Renault) pour aboutir à la Formule 3.
Plusieurs courses de Formule 2 se disputeront à Linas, dont en 1957 le Grand Prix de Paris avec Jack Brabham et en 1958 Jim Russel comme vainqueurs, mais les deux courses les plus emblématiques furent les Grands Prix de France : en 1964 avec la participation de champions internationaux comme Jack Brabham, Denny Hulme, Graham Hill, Jochen Rindt et Jackie Stewart ainsi que Jo Schlesser, Guy Ligier et José Rosinski, en 1966 avec celle de Jack Brabham, Jim Clark, Graham Hill, Denny Hulme et Jackie Stewart ainsi que celle de Jo Schlesser et Jean-Pierre Beltoise.
Les 1 000 km de Paris (1956 à 1995) restent la compétition la plus liée au renouveau de l'autodrome : ils verront se disputer la victoire entre voitures sports/prototypes Alpine(3 litres), Aston Martin, Gordini (T 24S), Ferrari (3 litres, 250 GTO, 330 P, LM et P2), Ford (GT 40 et MK2), Lola (T 70), Maserati (3 litres), Matra (de la 630 à la 660) et autres Porsche (de la 908 à la 917). Pour la première année, Louis Rosier et Jean Behra remportent la victoire sur une Maserati 3 litres, dont le moteur a été préparé par l'usine, à la vitesse de 150,239 km/h. De 1966 à 1970, en plein essor du sport automobile français, le plateau de Saint-Eutrope voit rugir les prototypes Matra Sports équipés tour à tour du 2 LBRM, du 4,7 L Ford et du 3 L (12 cylindres) Matra et voit surgir une nouvelle génération de pilotes (Jean-Pierre Beltoise, Henri Pescarolo, Johnny Servoz-Gavin, Jean-Pierre Jaussaud...). En 1970, Jack Brabham, pour sa dernière course, et François Cevert sont victorieux sur Matra Sports 660, à la vitesse moyenne de 171,763 km/h.
Les deux derniers événements à se produire sur l'autodrome seront la Coupe du Salon et le Grand Prix de l'Âge d'or. Ce dernier était, en 1996, la troisième manifestation automobile de France après les 24 Heures du Mans et le Grand Prix de France de Formule 1. La Coupe du Salon n'est bientôt plus organisée, faute de concurrents suffisants. Le quarantième et dernier Grand Prix de l'Âge d'or se déroule le .
Depuis 2010, l'UTAC ouvre ses portes lors de la journée « trackday » destinée aux amateurs de sessions de roulage libre : elle est organisée par Paris Auto Events.
La fête des Youngtimers, organisée par Mag Factory et Paris Auto Events, avait réuni le plus de sept cents des véhicules des années 1970 à 1990, pour une exposition et des démonstrations. L’occasion pour le public venu nombreux de retrouver sa jeunesse et ses souvenirs au volant de modèles cultes : Golf GTI, Renault Clio Williams, Ford RS, Citroën BX Sport, Saab 900 Turbo, Jaguar, Autobianchi, Alpina BMW, Mercedes, Datsun, Toyota, Audi, Honda Civic… et bien d’autres modèles étaient à découvrir. Une grande fête qui a également mobilisé les clubs de plus en plus nombreux à fédérer les Youngtimers32.
Les quatre-vingt-dix ans de l'autodrome ont été célébrés en 2014 par différentes manifestations :
Les 26 et 27 septembre 2015, l'Autodrome accueille la première édition de Les Grandes Heures Automobiles, une manifestation festive et annuelle regroupant des autos, motos et pilotes de légendes en démonstration dynamiques et statiques. Ferrari 250 LM, Peugeot 205 T16 ou Bugatti Type 35 pour les autos. MV Agusta, Norton Commando ou Dollar pour les motos. René Arnoux, Bruno Saby ou Henri Pescarolo firent partie des pilotes présents ce week-end.
La nature des activités et le manque de fiabilité mécanique entraînent de nombreux accidents. Les dispositifs de sécurité se mettent lentement en place.
Le Grand Prix de France, organisé par l'Union motocycliste de France (UMF), prédécesseur de la Fédération française de motocyclisme (FFM), se déroule à l'autodrome en 1925, 1931, 1935 et 1937 : il réunit l'élite internationale et voit des victoires belges, britanniques, françaises et suédoises. Il y est encore prévu en 1957, mais est annulé consécutivement à la crise du canal de Suez et à la pénurie d'essence.
Le Motocycle club de France (MCF), organise lui aussi son Grand Prix de France de 1924 à 1937, avec une participation plus nationale qu'internationale, même si des Britanniques s'y illustrent. Il reprend après la guerre sous différents noms pour devenir le Critérium de vitesse MCF de 1960 à 1971. Pour cette dernière année, la vice-présidence est confiée à Georges Monneret : une petite centaine de candidats de l'élite nationale est inscrite pour cette course d'endurance de quatre heures dont Daniel Rouge
et Charles Kajka sur Moto Guzzi 750 cm3, Michel Rougerie et Gérard Debrock sur Kawasaki 500 cm3, Jacques Roca et Jean-Claude Chemarin sur Suzuki 500 cm3, Jean Auréal sur Yamaha 250 cm337.
Le Bol d'or organisé par l'Amicale motocycle-cariste de France (AMCF) — dont Eugène Mauve et Maurice Vimont furent les chevilles ouvrières — est la course motocycliste la plus emblématique qui se soit tenue à Linas-Montlhéry ; de 1937 à 1939, de 1949 à 1950, de 1952 à 1960 et de 1969 à 1970, il a vu la compétition entre les meilleures marques allemandes (BMW, DKW, Zundapp...), britanniques (AJS, BSA, Matchless, Norton, Velocette, Triumph...) , italiennes (Aermacchi, Ducati, Moto Guzzi, Moto Morini...), espagnoles (Bultaco, Montesa...) et françaises (DS-Malterre devenue Ydral, Gnome et Rhône, Monet-Goyon, Motobécane, Peugeot, Terrot...) avec des incursions américaines (Harley Davidson), autrichiennes (Puch), hongroises (Panonia) et tchécoslovaques (Jawa), souvent représentées par des écuries d'usine. En 1970, une machine japonaise, la Honda CB 750 Four enlève pour la première fois la victoire.
À cette course phare du sport motocycliste français, l'AMCF associe en début de saison la Côte Lapize, qui permet de découvrir les machines préparées durant l'hiver. Les années 1950 voient la Gilera quatre cylindres d'usine conduite par Pierre Monneret s'y illustrer. En 1977, la catégorie 125 cm3 compte trente-six inscrits, la catégorie 250 cm3 trente-sept inscrits, la catégorie 350 cm3 douze inscrits, la catégorie 500 cm3 dix-huit inscrits, la catégorie 750 cm3 vingt et un inscrits, la catégorie 1 000 cm3 onze inscrits et la catégorie side-cars onze inscrits38.
La tradition veut également qu'en ouverture de certaines compétitions automobiles des courses motocyclistes soient programmées, généralement le matin, par exemple pour la Coupe du Salon. De 1970 à 1976, elle devient les Journées motocyclistes du Salon. Les dernières Coupes Eugène Mauve (XVIIe) sont également disputées en 1976. Les années 1980/1990 voient fleurir le Bol d'argent (1981 et 1982, réservé aux pilotes nationaux), les coupes Promosport (1988, 1989, 1990 et 1992)39.
Plusieurs générations de pilotes ont été encouragées à pratiquer le sport motocycliste par la proximité de l’autodrome et ont parfois porté haut l’image de la France, records mondiaux, championnats nationaux, Bol d’or et championnats mondiaux : les plus illustres ont été Jean-Pierre Beltoise, Patrick Pons, Christian Ravel et Claude Vigreux40.
L'autodrome a bien vite attiré également les champions cyclistes, dans le sillage du tout premier record décroché par le belge Léon Vanderstuyft14, dès le .
Octave Lapize, vainqueur du Tour de France cycliste 1910 et mort au champ d'honneur en 1914, a donné son nom à la côte la plus accentuée du circuit routier de l'autodrome de Linas-Montlhéry : cette côte a représenté la difficulté majeure des courses cyclistes qui s'y déroulaient.
Le Premier pas Dunlop cycliste, compétition qui a précédé le championnat de France sur route des débutants (n'ayant jamais possédé de licence et n'ayant jamais couru en course officielle), devenu depuis 1974 le championnat de France sur route des juniors, s'est déroulé sur le circuit routier de l'autodrome de 1929 à 1938, puis en 1941, 1946 et 195241.
En 1933, les championnats du monde de cyclisme sur route 1933 se déroulent également sur le circuit au cours duquel s'impose Georges Speicher.
Parmi les coureurs de proximité, Claude Guyot s'y révèle en 1964.
Événement | Période | Description |
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Autodrome Heritage Festival | Grande fête de la moto et de l'auto de légende, d’exception et de compétition (Gordini, Bugatti, monoplaces…). Expositions, animations et sessions de roulage sur l'anneau et village des artistes. | |
Autodrome Italian Meeting | Des voitures des années 1930 aux supercars italiennes contemporaines, l'Autodrome Italian Meeting regroupe toutes les glorieuses marques italiennes (Alfa Romeo, Maserati, Lamborghini, Ferrari, Ducati, Vespa, Lambretta…) le temps d'une journée. | |
Autodrome Vintage Market | Grande brocante Vintage ouverte aux exposants professionnels du secteur automobile et de la bourse d'échange et aux passionnés propriétaires de véhicules passion. Avec la présence d'un salon consacré aux objets, vêtements, accessoires, et aux belles mécaniques d’antan. | |
Café Racer Festival | Événement de référence pour les passionnés de motos. Le village Café Racer regroupe les exposants de ventes d'accessoires et de pièces motos. | |
God Save The Car and the Motorcycle | Les voitures anglaises d'exception (Mini, Jaguar, Austin Healey, Aston Martin…) paradent sur l'anneau de vitesse, les participants et visiteurs sont habillés d'époque… | |
Jap'n'Car Festival | Toute la culture japonaise s'expose lors de ce rassemblement de voitures et motos japonaises (expos, roulages, animations, clubs…), avec la participation des marques nippones (Toyota, Honda, Mazda, Kawazaki…). | |
Les Grandes Heures Automobiles | Manifestation (sur 2 jours) consacré aux automobiles de légendes ou de compétition, et aux motos historiques. Séance de roulage, expos, villages d'exposants… | |
OTO Classic - Grand Prix 1930 | Championnat de voitures électriques (Devinci Cars) qui s'inspirent des années 1930 créées par Mitjet Motorsport. | |
US Motor Show | Les muscle cars, la culture et la musique américaine, la danse country, tout est réuni pour vivre le rêve américain ! Village US Motor Show, Street Food… | |
Wagen Fest | Événement consacré à la culture germanique, parade de Cox et Combi, exposition de supercars allemandes (Audi R8, l'AMG GT, Porsche GT3, 918 Spyder, BMW i8…) et la présence des grands constructeurs automobiles Porsche, Volkswagen, BMW, Opel, Mercedes, Audi. | |
Youngtimers Festival | Les Youngtimers se donnent rendez-vous sur l'anneau de Montlhéry, avec la participation des clubs. Concours d'élégance, village, bourse d'échange, pièces d'occasion, animations typiquement années 1980. |
Les Grandes Heures automobiles (LGHA) sont, depuis 2015, une manifestation consacrée aux voitures et motos de compétition historiques créée par Franz Hummel.
En 2017, ce sont seize mille visiteurs qui sont venus admirer les deux cents voitures et motos de compétition qui déambulent sur l'anneau de vitesse, ainsi que le village où sont exposées les voitures mythiques et les constructeurs automobiles contemporains.
Pour sa première édition, le , le Jap'n'Car Festival, organisé par Paris Auto Events, a réuni quatre cents automobiles japonaises et fêté les dix ans du Club MX5 France avec la présence de cent vingt MX5 dans l'enceinte de l'autodrome42. Cette année, le constructeur automobile Honda a fait le déplacement à Monthléry et expose sa gamme de véhicules.
Le , l'autodrome se met aux couleurs de l’Amérique avec le premier US Motor Show, où se côtoient muscle car, Harley Davidson, bal country, barber shop (en) et cheerleaders.
La journée organisée par la cellule événementielle de l'UTAC Paris Auto Events, sur le thème de la culture américaine, a reçu quatre cents voitures et motos provenant de clubs et particuliers, exposées dans l'enceinte de l'autodrome. Ford Ranger, Chevrolet Camaro, AC Cobra, Shelby GT 500 ou encore Cadillac 1947 sont toutes réunies sous le passage de la Patrouille de France venus les saluer après leur participation au Paris-Villaroche Air Legend tout proche.
Session de roulageLes participants se retrouvent pour des sessions de roulage sur l'anneau incliné au son des V8 US, et des parades rassemblent l'ensemble des protagonistes au cours de la journée.
Le pavillon « 1924 » accueille un bal country, ainsi qu'une animation des « Dental Chir’Leaders ». Ce groupe de pom-pom girls a assuré le lancement de la parade des Harley Davidson avec une chorégraphie scénique sur la ligne de départ.
Un village des exposants présente des vendeurs d’accessoires, des spécialistes des mécaniques américaines ou des marchands d'objets custom, accompagnés de food-trucks proposant hamburgers et autres hot-dog.
Pour sa première édition sauce américaine, quelque deux mille neuf cents visiteurs se sont rendus à Montlhéry pour l'US Motor Show 2018.