Lautrec | ||
Blason | ||
Administration | ||
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Pays | France | |
Région | Occitanie | |
Département | Tarn | |
Arrondissement | Arrondissement de Castres | |
Canton | Plaine de l'Agoût | |
Intercommunalité | Communauté de communes du Lautrecois-Pays d'Agout | |
Maire Mandat | Thierry Bardou 2014-2020 | |
Code postal | 81440 | |
Code commune | 81139 | |
Démographie | ||
Gentilé | Lautrécois | |
Population municipale | 1 784 hab. (2014) | |
Densité | 33 hab./km2 | |
Altitude | 292 m (min. : 165 m) (max. : 360 m) | |
Superficie | 54,64 km2 | |
Localisation | ||
Géolocalisation sur la carte : France | ||
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Lautrec est une commune française située dans le département du Tarn et la région Occitanie.
Ses habitants sont appelés les Lautrécois1.
Lautrec se situe au cœur du département du Tarn dans le pays de Cocagne entre Albi et Castres sur le ruisseau de Lézert.
Le site de Lautrec fut occupé par une tribu celtique, les « Cambolectri Atlantici », puis par les Romains. Plus tard, Charlemagne se serait arrêté à Lautrec et y aurait jeté les fondements de l’église Saint-Rémy primitive aujourd’hui disparue, et située près de la fontaine portant son nom, à proximité de l’actuel lavoir Saint-Rémy.
Fondée vers 940, la vicomté de Lautrec occupait, entre le Dadou et l’Agout, la partie centrale du pays albigeois. Le premier vicomte de Lautrec fut Sicard, fils de Bernard, lui-même vicomte d’Albigeois, qui partagea ses terres entre ses deux fils. Très vite les riches terroirs du Lautrécois suscitèrent les convoitises des grandes familles de la chevalerie locale auxquelles le roi de France, Philippe IV le Bel, vint s’ajouter en 1306, pour une partie. La vicomté devint une mosaïque, un puzzle de seigneuries et de pouvoirs enchevêtrés, aux mains des descendants d’Isarn de Lautrec ou des comtes de Foix.
La cité médiévale de Lautrec, qui compta jusqu’à 4 500 habitants, est adossée à un vaste plateau calcaire, avec ses toits de tuiles rouges en rangs serrés autour de la butte de la Salette, Lautrec domine la plaine du Castrais. Cette position géographique était un lieu défensif idéal. Aux environs de l’an 1000, on commença à fortifier la butte de Montlausain qui domine la ville. Les vicomtes y édifièrent leur « castrum ». Il était entouré par une double enceinte fortifiée, percée de huit portes. Lautrec n’est pas comme Cordes ou Réalmont une bastide du xiiie siècle avec un plan géométrique des rues. La cité est plus ancienne. Tourné vers le soleil levant, le village avec ses rues étroites s’accroche à flanc de coteau, en contrebas de la forteresse du vicomte. La communauté s’abrite derrière ses remparts et ses fossés. De l’enceinte fortifiée, il ne reste aujourd’hui plus qu’une petite partie avec notamment la porte de la Caussade. Le seul nom du quartier de la Brèche dit assez que Lautrec ne fut pas toujours le paisible chef-lieu de canton qu’il est devenu. Il a souffert des grandes guerres de l’Ancien Régime comme la croisade contre les albigeois ou cathares, où la vicomté passa tour à tour du côté des croisés et du comte de Toulouse, la guerre de Cent Ans, et particulièrement des guerres de religioncar Lautrec était un fief catholique juste à côté du grand voisin castrais, lui protestant. Enfin, la Révolution française n’épargna pas non plus ce territoire qui comptait de nombreux couvents comme celui des franciscains ou des bénédictins qui furent chassés.
Lautrec tire son nom du germanique Leotricus (pour une tribu celtique ?...) ou viendrait de Alt Rec qui désigne un haut ruisseau. Lautrec s'appelait Lautreco au ixe siècle2.
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Le village médiéval
Lautrec, puis Toulouse-Lautrec | ||
Armes de la famille : Lautrec, puis Toulouse-Lautrec | ||
Blasonnement | Lautrec: « De gueules, au lion d'or. » Toulouse-Lautrec :« Écartelé aux premier et quatrième de gueules à la croix vidée, cléchée et pommetée d’or qui est Toulouse; aux deuxième et troisième de gueules au lion d'or qui est Lautec. » | |
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Période | xie siècle-xxie siècle | |
Pays ou province d’origine | Languedoc, Quercy, Rouergue, Gascogne | |
Allégeance | France | |
Fiefs tenus | Lautrec (81), Ambialet, La Bastide-Montfort, Castanet (82), Montredon, Saint-Germier (81), Saint-Antonin (12), Ambres, Venès, Montfa, Augnax, Lauret, Cestayrols, Massaguel, Puech-Mignon, | |
La famille de Lautrec est une ancienne famille française subsistante de la noblesse originaire de Lautrec (Tarn) dans le Languedoc. La deuxième maison de Lautrec, dont les preuves remontent à 13901, a donné de nombreuses branches dont l'une est subsistante et porte le nom de Toulouse-Lautrec.
Lautrec est avec Ambialet, une des deux vicomtés de l'Albigeois. Ce sont des anciennes vigueries carolingiennes.
La généalogie évolue rapidement dans le Midi. La séquence ci-dessous décrite, fondée en grande partie sur des données de L'histoire générale du Languedoc publiée au xviiie siècle par Dom Vaissète, avait été validée en 2002 par les spécialistes Jean-Louis Biget et Hélène Débax. Cependant, les travaux de Christian Settipani en 2004, et d'Hélène Debax en 2008 (Vicomtes et vicomtés dans l'Occident médiéval) semblent rendre obsolète la séquence allant de Sicard I° à Sicard III. Les heureux possesseurs des ouvrages de Settimani et de Débax sont invités à corriger en fonction des éventuelles nouvelles données, préférables à la version de Dom Vaissète.
Pour le savant bénédictin, la première maison de Lautrec paraissait avoir la même origine que la maison des Trencavel2. La souche commune serait:
Selon une historiographie établie au xviie siècle21, Frotard III, mort sans postérité, aurait été le dernier vicomte de l'ancienne maison de Lautrec. L'héritière de la vicomté aurait été sa sœur Alix, épouse de Baudouin de Toulouse, vicomte de Bruniquel et frère du comte de Toulouse Raymond VI. Ils auraient transmis à leurs fils Bertrand et Sicard la vicomté de Lautrec, créant ainsi une seconde maison de Lautrec, les Toulouse-Lautrec.
Or, l'historien Philippe Zalmen Ben-Nathan22 a trouvé une tradition plus ancienne relatée vers 1455 par Michel de Bernis, archiviste des comtes de Foix au xve siècle19, , tradition confirmée par la découverte récente aux Archives du Tarn d'une généalogie figurée de la même époque23. Frotard III y est dit père des enfants autrefois attribués à Baudouin de Toulouse et Alix de Lautrec.
Cette maison fait remonter sa filiation à :
La descendance de Bertrand19, autre fils de Frotard III, possédant la "dimidia parte" de la vicomté de Lautrec, l'échangea en 1305 avec le roi de France Philippe "le Bel" contre la vicomté de Caraman19.
En 1340, le roi Philippe VI céda la vicomté de Lautrec à Gaston II de Foix pour le récompenser de sa participation aux opérations du début de la guerre de Cent Ans. La vicomté resta dans la famille de Foix sauf pour la période 1398-1425.
1398-1425: la vicomté est confisquée par le roi de France
Les informations ci-dessous sont issues de l'ouvrage de Jacques-René Magné et Jean-Robert DIzel "Les comtes de Toulouse et leurs descendants les Toulouse-Lautrec : Etude historique et généalogique IX-XXe siècles" paru aux éditions Christian en 1992.
Cette branche commence avec Amélius-Sicard de Lautrec, seigneur de Vénès, fils puîné de Sicard IV, vicomte de Lautrec, frère de Sicard le Ténébreux. Cette branche s'est terminée en se fondant dans la branche aînée au milieu du xive siècle :
Cette branche commence avec Pierre III, seigneur de Saint-Germier et de La Martiné, fils d'Amalric, seigneur de Montredon, et de Marguerite de Périgord, marié vers 1360 à Hélaine de Lautrec-Venès, fille d'Izarn IV de Lautrec (1320-1354), seigneur de Vénès et Julienne de La Roque, dame de Castelnaud. Ils ont une fille et trois fils, dont Jean, qui suit, et Pierre de Lautrec qui donne la souche des Lautrec-Montfa, puis de Toulouse-Lautrec. (...)
(...)
Cette branche considérable commence avec:
Cette branche, qui commence avec Alexandre de Lautrec (1633-1699), seigneur de Geynes, fils cadet de Bernard de Lautrec, seigneur de Monfa et de Marguerite de Vitrolles, revendique que la famille de Lautrec soit issue directement de celle des comtes de Toulouse25, est la seule qui subsiste aujourd'hui.
Cette branche commence avec Amalric III, seigneur de Puech-Mignon, troisième fils d'Amalric II, seigneur de Montredon et de Marguerite de Périgord. (...)
(...) La branche de Lavaur se termine avec :
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