Georges Eugène baron Haussmann (1809-1891), préfet de la Seine et grand rénovateur de la capitale.

- Très intéressante minute autographe d’un discours politique au Conseil général, Paris, 19 décembre 1868. Il clôture l’année par un éloge à Napoléon III, « Le règne glorieux de l’Empereur sera, pour la postérité impériale, le rare exemple d’un souverain, d’un chef d’Etat digne de ce nom, qui marche à la tête de son pays et de son temps, ne se laissant jamais dépasser dans la voie des progrès véritables, et réduisant ainsi l’opposition obstinée des partis au rôle ingrat d’agitations stériles… ». Il commente également la politique intérieure de l’Empire et les changements apportés aux libertés publiques, « Mais quel autre monarque, investi de grands pouvoir, par le suffrage unanime de son peuple, a-t-on vu, dans l’histoire, limiter, restreindre spontanément sa propre puissance, multiplier les contrôles autour d’elle, ranimer la liberté politique, discréditée par les récents excès, et livrer enfin avec une magnanimité courageuse et calme les actes de son gouvernement, non seulement à la discussion régulière des grands corps de l’Etat, mais encore à la critique passionnée de tous les citoyens encore mal préparés pour un tel droit… ». Il évoque aussi le futur budget de la municipalité de Paris pour 1869 et sa volonté « d’étendre notamment les exonérations et les atténuations de la contribution des loyers, en faisant profiter de ce bienfait jusqu’à 210 000 familles, comprenant plus de 600 000 personnes, c'est-à-dire un tiers de la population de Paris… ». 4p in-4, TBE.

1Lucien Michaux (1823-19??), était chef du Bureau des beaux-Arts de la Préfecture de la Seine et homme de confiance du baron Haussmann.

- L.A.S., à son en-tête imprimé de l’initiale couronnée, slnd, à M. Michaux1. Il lui explique que durant une exposition universelle à Paris, au « Palais des Beaux-arts se voyait en haut de l’escalier un grand tableau de Gérard, je crois, représentant le bureau de la Chambre des Députés, M. Lafitte en tête, venant offrir la couronne au Roi Louis-Philippe… ». Cependant il indique qu’il n’a pu contempler ledit tableau, « Je ne l’ai pas vu à l’Exposition. Ce jour-là, j’assistais, comme officier d’Etat-major improvisé de la Garde Nationale, à la cérémonie… ». 1p ½ in-8, TBE.