HISTOIRE DE LA CAMPAGNE DE 1815 - WATERLOO
Par le Colonel CHARRAS


EDITIONS MELINE, CANS ET CIE - J. HETZEL ET CIE
LIBRAIRES EDITEURS, BRUXELLES, 1858

FORMAT IN-8, RELIE, 433 PAGES

« La campagne de 1815, si funeste pour la France, a été le sujet d’une multitude de récits. Depuis ce grand désastre de nos armes, il s’est écoulé près d’un demi-siècle; et le souvenir en persiste vivace, ardent au cœur de la France, comme chez les peuples naguère coalisés contre elle. Cela doit être, c’est la loi du patriotisme. Un séjour de trois années à Bruxelles m’a donné occasion de suivre, sur le terrain même de la lutte, la courte et terrible guerre qui fournit à nos annales une si triste page.
Cette étude nouvelle, je l’avais abordée, les écrits de NAPOLEON à la main, et convaincu, depuis longtemps, de leur exactitude. Mais je m’aperçus bientôt de l’impossibilité de les faire concorder avec les évènements. Je reconnus les artifices de cette narration rapide, magique, qui se joue du temps, des distances, transpose, altère, dissimule les faits, en invente au besoin et n’a d’autre but que l’apologie captieuse de celui-là même qui l’a composée.
Étrange puissance d’un nom, des circonstances, de l’habileté de l’écrivain ! Cette apologie a usurpé, dans notre pays, la place de l'histoire; et, depuis trente ans et plus, elle a servi de base à presque tous les récits de la campagne de 1815, signés de noms français.

J’avais cru, je le répète, aux écrits de NAPOLEON. Mais, du moment ou il me fut démontré que la vérité ne pouvait s’y trouver, je la cherchais résolument. Pour la découvrir, j’ai dû remonter aux sources de l’histoire. Correspondances, ordres, rapports des chefs des armées belligérantes et de leurs lieutenants, récits, notices, commentaires, mémoires, élaborés, inspirés par ceux qui prirent une part grande ou infime aux évènements, dans un camp ou dans l’autre; historiens politiques, historiens militaires, critiques des divers pays, j’ai voulu tout lire, tout examiner, discuter, confronter. Archives du dépôt de la Guerre à Paris fouillées par des mains amies, Archives du ministère de la guerre des Pays-Bas mises à ma disposition. Enfin, plusieurs survivants de la lutte, Français et étrangers, m’ont communiqué des renseignements précieux. Profitant des débats qui se sont élevés entre les vainqueurs de leurs dires contradictoires, de leurs révélations, me tenant loin du parti pris, ayant rejeté toute idée préconçue, j’ai reconstruit dans ma pensée et j’ai écrit à mon tour la campagne de 1815.

Ce livre restitue, j’en ai la ferme conviction, aux faits leur vérité, aux hommes leur caractère, ne regardant pas à la couleur du drapeau pour exprimer ou l’éloge ou la critique. Méconnaître, dénigrer son ennemi, c’est diminuer l’éclat du succès lorsqu’on est vainqueur, c’est aggraver le tort de la défaite lorsqu’on est battu.
Je ne me suis pas borné à dire les opérations militaires. Quand des armées se livrent des batailles comme celles de Ligny, des Quatre Bras, de Waterloo, quand elles se combattent avec cette bravoure qui tient de la fureur et rappelle les guerres civiles; quand une nation comme la France, une nation de 27 millions d’hommes, une nation de soldats, ne brûle pas une cartouche pour disputer son territoire, se laisse subjuguer en quelques jours, un récit purement militaire ne suffit pas pour expliquer une pareille fin. En 1815, les questions de stratégie et de tactique ne furent pas les seules causes des malheurs de la Patrie. Il y en eut d’autres; je les ai recherchées, indiquées soigneusement. Après la lecture de ce livre, un homme, NAPOLEON, paraîtra peut-être bien diminué; mais en revanche, l’armée française paraîtra plus grande, la France moins abaissée. Ce résultat va mieux à ma raison, à mon cœur, à mon patriotisme que les fictions adoptées si longtemps. » Colonel CHARRAS.

« NAPOLEON DONT LE GENIE MILITAIRE S’ETAIT EPUISE DANS LES EXCES DU DESPOTISME »
APRES L’EMPEREUR LUI-MÊME A SAINTE-HELENE ET DEPUIS THIERS LA MAJORITE DES HISTORIENS DE LA CAMPAGNE DE 1815 ET DE WATERLOO ATTRIBUENT A LA DEFECTION DE GROUCHY L’ECHEC DE L’ARMEE FRANCAISE. CE SERAIENT SON INCOMPREHENSION DES ORDRES FORMULES PAR NAPOLEON ET SON RETARD A ARRIVER SUR LE CHAMP DE BATAILLE QUI SERAIENT SEULS RESPONSABLES DU DESASTRE. CE POINT DE VUE A RENCONTRE DES OPPOSANTS QUI CONSIDERERENT AU CONTRAIRE QUE LA DEFAITE DE WATERLOO N’ETAIT IMPUTABLE QU’AUX SEULES ERREURS PERSONNELLES DE NAPOLEON.

C’EST LE CAS D’UN REMARQUABLE HISTORIEN MILITAIRE FRANCAIS, LE LIEUTENANT COLONEL CHARRAS, OFFICIER REPUBLICAIN ET ANTIBONAPARTISTE CONTRAINT DE S’EXILER EN BELGIQUE APRES LE COUP D’ETAT DU 2 DECEMBRE 1851 ET QUI REPORTA SA VINDICTE A L'EGARD DE NAPOLEON III CONTRE NAPOLEON 1er EN ANALYSANT MINUTIEUSEMENT LA CAMPAGNE DE BELGIQUE DE JUIN 1815, L’ECHEC DE WATERLOO ET LA CHUTE BRUTALE DU REGIME IMPERIAL DES CENT JOURS QUI S’ENSUIVIT IMMEDIATEMENT.

UN OUVRAGE INCONTOURNABLE DANS LA POURTANT RICHE ET COPIEUSE BIBLIOGRAPHIE DE LA CAMPAGNE DE JUIN 1815 ET LA BATAILLE DE WATERLOO.


RARE EDITION DE 1858 PUBLIEE EN EXIL A BRUXELLES.
OUVRAGE INTERDIT EN FRANCE SOUS LE SECOND EMPIRE.

EXEMPLAIRE DANS UNE RELIURE DEMI TOILE. DOS ORNE. PIECE DE TITRE. TITRES ET MOTIFS DORES EN CREUX. SIGNET.




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