PREMIER AIDE DE CAMP DE NAPOLEON

COLLECTION MEMOIRES DES CONTEMPORAINS POUR SERVIR A L’HISTOIRE

DE LA REPUBLIQUE ET DE L’EMPIRE.

FORMAT IN-8, RELIE PLEIN CUIR D'EPOQUE , DOS ORNE, 439 PAGES

PIECES JUSTIFICATIVES EN FIN DE VOLUME.

Fils d’un bourgeois de Colmar, adolescent turbulent doté d’une force extraordinaire, Jean RAPP s’engage en 1788 dans la cavalerie française. Dès les premières campagnes des guerres de la Révolution il se signale par son intrépidité et les nombreuses blessures reçues.

Nommé officier en 1794 il est remarqué par le général DESAIX qui le prend comme aide de camp et avec lequel il fera la connaissance du fameux général BONAPARTE lors d’un voyage en Italie en 1797.

Lors de l’expédition d’Égypte RAPP est de tous les combats et s’expose sans compter lors des liaisons incessantes qu’il effectue en pays hostile et inconnu . Devenu colonel il ne quitte l’Égypte, en compagnie de DESAIX, qu’au début de 1800 et rejoint immédiatement l’armée du Premier Consul en juin, mois fatal ou sont tués ses deux protecteurs: KLEBER assassiné au Caire et DESAIX tombé en assurant la victoire de Marengo.

Mais immédiatement le Premier Consul BONAPARTE le prend pour aide de camp, fonction que RAPP assurera sans interruption jusqu’en 1814.

Entré rapidement dans la confiance et l’intimité de NAPOLEON, RAPP se voit confier diverses missions qui révèlent à tous ses qualités d’intelligence et de bon sens. Général de Brigade en 1803, RAPP, Aide de Camp de Sa Majesté l’Empereur et Roi, participe activement aux opérations de 1805. Il est un des artisans de la victoire d’Austerlitz en culbutant, sur ordre de l’Empereur, la cavalerie de la Garde Impériale Russe à la tète des Grenadiers, Chasseurs et Mamelouks de la Garde dans une charge demeurée fameuse. Blessé, RAPP a l’honneur du Bulletin et est nommé général de Division.

Sans répit l’Empereur charge de missions et de rapports RAPP partout ou il ne peut être lui-même à travers l’Empire.

Il se distingue particulièrement dans les campagnes de 1806 à 1809 au cours desquelles il mène à nouveau charges brillantes, missions de hautes responsabilités et courtes convalescences suite à de nouvelles blessures.

Comte de l’Empire en 1808 il est de plus richement pourvu par l’Empereur qui en fait un homme riche. Mais cela ne freine en rien le zèle de RAPP qui sauve la vie de l’Empereur à Schönbrunn en octobre 1809 en arrêtant le jeune STAPS qui voulait assassiner NAPOLEON.

Grand Officier de la Légion d’Honneur il est Gouverneur de Dantzig jusqu’en 1812. Lors de la campagne de Russie il s’illustre encore à la Moskowa ou il reçoit sa 22eme blessure. A peine rétablit il combat à l’arrière garde aux cotés de NEY et est de nouveau atteint à la Berezina. Chargé par l’Empereur de la défense de la place de Dantzig RAPP va y soutenir , pendant un an , un siège glorieux et signer une capitulation honorable violée sans vergogne par les russes qui conduisirent RAPP et la garnison en captivité dans la région de Kiev.

Revenu en France en juillet 1814 , rallié aux Bourbons par nécessité , RAPP, commandant un corps d’armée lors du retour surprise de NAPOLEON, accompagne Louis XVIII jusqu’à Écouen avant de rallier ses vieux compagnons d’armes. Durant les Cent Jours l’Empereur lui confie la défense de l’Alsace et de Strasbourg. Il assure cette nouvelle responsabilité avec brio et remporte plusieurs combats défensifs après Waterloo, s’efforçant de garder l’Alsace à la France.

Un temps à demi exilé en Suisse, RAPP est rappelé par LOUIS XVIII qui l’estime et le fait Pair de France avant de le nommer son Chambellan. RAPP décède d’un cancer en novembre 1821. L’annonce de la mort de l’Empereur l’avait particulièrement affecté, entraînant même devant son désarroi, quelques mots de compréhension du Roi. RAPP laissait le souvenir d’un des plus glorieux et des plus honorables soldats de l’Empire.