Carême de Paolo Segneri de la Compagnie de Jésus

dédié par le même au Très Serein Cosme III Grand-Duc de Toscane
et dans cette nouvelle impression dédiée au Très Sérénissime Grand Prince Ferdinand III
Milan, 1679, imprimeur Federico Agnelli
23,5 x 16,5 cm
parchemin
en-têtes gravés sur bois, lettrines, faîteaux
page 508 + index

Conditions esthétiques selon la galerie de photos, signature au stylo à l'intérieur de la couverture, jaunissement naturel avec rousseurs, taches. Reliure fatiguée.


Paolo Signeri (Nettuno, 21 mars 1624 - Rome, 9 décembre 1694) était un jésuite italien, écrivain et prédicateur.
En 1665, en compagnie du jésuite de Pistoia Gian Pietro Pinamonti, il commença une activité de prédication de près de trente ans parmi les populations rurales du centre-nord de l'Italie (généralement entre le printemps et l'automne), qui ne se termina qu'avec son appel à Rome en 1692.
En 1679, il vit le jour à Florence (et simultanément à Venise et à Milan), avec une dédicace au grand-duc de Toscane Cosme III et sous la direction d'Agostino Coltellini et de Francesco Redi, médecin personnel de Segneri, le Quaresimale, un recueil de quarante homélies prononcées, entre 1655 et l'année de publication, dans diverses villes du centre de l'Italie.
La rédaction du Quaresimale, dans laquelle Segneri réunissait les deux teintes de sa prédication, rurale et citadine, était entre-temps venue se mêler à la profession de compilateur de la troisième édition du Vocabolario della Crusca, riche cependant d'acquisitions tirées de ses œuvres, après qu'il fut devenu académicien de cette association en 1678. En partageant un paradigme linguistique de type conservateur, le jésuite reflétait ainsi, sur un autre terrain, son orthodoxie inflexible dans les domaines théologique et pastoral.
Objet d'une polémique entre Giuseppe Parini et Alessandro Bandiera, la langue du Carême constitue également un thème fondamental de l'alternance des fortunes de Segneri entre le XVIIIe et le XIXe siècle : accueilli avec bienveillance, précisément en raison de son purisme effronté et antibaroque, par les classiques et les néoclassiques, il a plutôt généralement l'aversion pour la critique romantique, à l'exception des catholiques Niccolò Tommaseo et Alessandro Manzoni. . Les nouveautés du Carême ne concernaient cependant pas seulement les aspects formels, mais aussi les aspects éthico-religieux et herméneutiques, car le jésuite a voulu offrir avec son œuvre, comme il le proposait dans l'Avis au lecteur, une compréhension plus immédiate du texte scripturaire, qui aurait dû être servie par une rhétorique visée aux sollicitations des affections et non purement ornementale. (cit. Treccani)
Objet d'une polémique entre Giuseppe Parini et Alessandro Bandiera, la langue du Carême constitue également un thème fondamental de l'alternance des fortunes de Segneri entre le XVIIIe et le XIXe siècle : accueilli avec bienveillance, précisément en raison de son purisme effronté et antibaroque, par les classiques et les néoclassiques, il a plutôt généralement l'aversion pour la critique romantique, à l'exception des catholiques Niccolò Tommaseo et Alessandro Manzoni. . Les nouveautés du Carême ne concernaient cependant pas seulement les aspects formels, mais aussi les aspects éthico-religieux et herméneutiques, car le jésuite a voulu offrir avec son œuvre, comme il le proposait dans l'Avis au lecteur, une compréhension plus immédiate du texte scripturaire, qui aurait dû être servie par un