Jean-Baptiste Quirot (ou Jean-Charles), né le à Besançon, mort le à Lyon, est un avocat et un homme politique de la Révolution française.
En septembre 1792, Quirot, alors accusateur public dans sa ville natale, est député du département du Doubs, le premier sur six, à la Convention nationale2.
Il siège sur les bancs de la Plaine. Lors du procès de Louis XVI, il se prononce contre l'appel au peuple, vote la détention durant la guerre et le bannissement à la paix et rejette le sursis à l'exécution3. Il est absent lors de la mise en accusation de Marat4 et vote en faveur du rétablissement de la Commission des Douze5.
Après la crise du 9 thermidor, Quirot adhère à la politique thermidorienne. En floréal an III (mai 1795), il est élu membre de la Commission des Vingt-et-Un chargée d'examiner la conduite de Joseph Le Bon, conventionnel envoyé en mission dans les départements du nord de la France et proche de Robespierre6. En fructidor an III (septembre 1795), Quirot devient membre du Comité de Sûreté générale7.
Le 4 brumaire an IV, il fait partie des conventionnels élus par leurs collègues pour rejoindre le Conseil des Cinq-Cents, où il représente le Doubs. Républicain modéré, hostile à la fois aux royalistes et aux Jacobins, il joue un rôle actif dans les débats et devient secrétaire de l'assemblée. Réélu député du Doubs le 22 germinal an VI avec 203 voix sur 252 votants, il s'oppose vivement aux royalistes du club de Clichy, défiant même le général Willot en duel (que la police empêche). Se mêlant aux débats sur les opérations électorales, il réclame, en floréal an VI contre la proposition de Bailleul, qui tend à invalider une partie des élections sous prétexte qu'elles auraient été effectuées sous l'influence des « terroristes ». Membre de la majorité favorable à la politique du Directoire, il occupe un temps le siège de président de l'assemblée et défend le 23 fructidor an VIII la décision de déclarer la patrie en danger.
Opposé au coup d'État du 18 brumaire, il est exclu de l'assemblée et brièvement interné.