Maurice de Vlaminck (1876-1958),
peintre et écrivain.
SIMENON. Intéressante L.A.S. à son ami [Lucien] Descaves, 24/03/1934, sur
papier à en-tête de son adresse. Il a reçu Paris-Soir et il n’apprécie pas de
voir « un Simenon en policier sur la piste
des assassins de Prince1 (…) Les vrais policiers, ceux qui sont du métier, qui font
cette besogne pour gagner leur vie, doivent le voir d’un mauvais œil, et les
assassins doivent penser que Simenon devrait bien de s’occuper de ce qui le
regarde, c’est-à-dire de faire des bouquins… » Vlaminck
est choqué par cette amateurisme de grande vedette, et « si Georges Simenon recevait un de ces jours un coup de
pétard par la bande du Frolic, Tribout et consorts, je penserai dans mon for
intérieur, quoiqu’ayant de la sympathie pour lui, qu’il l’aurait bien mérité… »
2p grand in-8, TBE.
Joint L.A.S. de son épouse à Marie,
épouse de Descaves. Elle est heureuse de savoir que Vlaminck sera bientôt parmi
eux, mais elle-même ne pourra pas venir. 2p grand in-8, bon état.
1Assassinat du conseiller à
la cour d’appel de Paris Albert Prince (1883-1934), attaché sur des rails et
déchiqueté par un train, suite à son enquête sur le financier véreux Alexandre
Stavisky qu’on avait retrouvé ‘suicidé’ la même année.
2Berthe Vlaminck née Combes
(1892-1974), seconde épouse du peintre qui lui donnera deux filles :
Edwige et Godeliève.