En juillet 1808, Napoléon qui est en guerre avec l’Espagne a prélevé le personnel militaire de la région afin de constituer un corps d’observation. Cadalven est affecté au 3e corps d’observation des Pyrénées-Orientales, commandé par le général Reille. Le 21 juillet, blessé à la main gauche et le 14 août, demande à rentrer à Carcassonne étant d’en l’impossibilité de poursuivre sa mission. Le 19 août, le Baron Trouvé, Préfet du département de l’Aude, demande au Ministre que M. de Cadalven dont le poste est resté vacant à Carcassonne y revienne : "Il est passé pour mort, il n'est que blessé, sa santé était déjà très faible quand il partit à l'armée, elle a été complètement délabrée par la fatigue de la journée où il a été blessé, il sera longtemps hors d'état de faire du service actif, dans la montagne surtout."
En demandant l'envoi d'un Commissaire des Guerres à Carcassonne, il demande de préférence M. Cadalven: "Les bonnes intentions qui animent ce militaire, le zèle qu'il apporte dans l'exercice de ses fonctions, l'harmonie qui a toujours régné dans nos relations sont pour moi de puissants motifs de le désirer. Signé: Trouvé. » Satisfaction fut donnée au Préfet de l'Aude et au Commissaire Cadalven qui est de nouveau affecté à Carcassonne.
Cependant, les nécessités de la guerre d'Espagne vont obliger à envoyer encore une fois le commissaire Cadalven à Narbonne. Aussitôt des démarches sont faites pour le faire rester à Carcassonne: c'est la Municipalité, Dejean frère du Ministre, le Général Guillet, commandant le département de l'Aude, Lacuée, conseiller d'Etat, le Préfet Barante, etc... si bien que, par décision du 12 avril 1810, le Ministre fait rentrer le Commissaire Cadalven de Narbonne à Carcassonne qu'il ne quittera plus avant la fin de sa carrière militaire. Bonaparte 1er Consul, nomme Cadalven par arrêté du 18 vendémiaire An X, à l'une des 204 places de Commissaire des guerres.