Nous mettons en vente un peu à la fois plus de 1000 documents adressés à Aurélien Scholl (1833-1902), un des plus importantes chroniqueurs de la fin du XIXe siècle, qui faisait la fortune des journaux auxquels il participait.
Ernest Gégout (1854-1936), journaliste,
anarchiste. L.A.S., Paris, 20 juin
1895, 4p in-8 (44 lignes).
Intéressante et longue lettre amicale avec en sous-entendu le duel qu’il faillit avoir avec
Emile Massard. Gégout s’étant senti
offensé par une lettre publiée dans La Patrie du 9 juin, il avait envoyé
ses témoins, Aurélien Scholl et Edmond Lepelletier à Massard. Alfred de Mengersen, directeur de La
Patrie, avait senti la chose venir et avait déjà choisi des témoins dont
Massard. Finalement le duel n’eut pas lieu. Gégout a collé un extrait de L’Echo
de Paris, seul journal à parler de l’affaire : « L’Echo de Paris, seul, a osé en publier la
[mot illisible] de ma réponse ».
« Je ne tiens ni à l’argent, ni à la gloriole,
ni même à ma peau, mais je me raccroche cependant à quelque-chose – ce n’est
pas sans faiblesse – ce quelque-chose, c’est mon honneur ».
Il
est amusant de constater que Massard et Gégout étaient des habitués des duels,
Massard ayant même été le témoin de Gégout lors de son duel contre le docteur Charpentier (6 mars 1886) et
celui contre Catulle Mendès (22
juillet 1887). C’est peut-être ce qui a empêché ce duel.
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