ÉMILE AUGIER
1820-1889
Poète et dramaturge français
Membre de l'Académie française (élu en 1857).




LE JOUEUR DE FLUTE

COMÉDIE EN UN ACTE EN VERS


Représentée pour la première fois à la Comédie Française le 19 décembre 1850.


Exemplaire enrichi d'un envoi de l'auteur au poète et critique littéraire Charles Reynaud.

"À mon ami et confrère Charles Reynaud. E. Augier".



La Ciguë et le Joueur de flûte que M. Augier écrivit appartiennent donc à l'école pompéienne de la littérature. M. Émile Augier s'était enivré d'antiquité. Non seulement il avait deviné la Grèce à travers les rimes de Chénier, mais la grâce de la jeune Tarentine ne lui avait point suffi : c'était aux Athéniens eux-mêmes qu'il demandait le suc et le sel attiques. En ce temps là, M. Émile Augier était très lié avec Charles Reynaud, Jules Barbier, le philosophe Lambert...

Jules Claretie - La Revue-magasin (26 août 1888)




PARIS, BLANCHARD ÉDITEUR & LIBRAIRIE THÉATRALE, 1851.

1 volume relié, in-8° (13 x 18 cm) de 64 pages. Jolie reliure en plein maroquin rouge, toutes tranches dorées.

Exemplaire en bon état malgré quelques frottements sur la reliure, un petit manque en coiffe de tête et une épidermure sur le second plat (voir photographies n° 2 et 6), coins légèrement émoussés. Intérieur pourvu de petites rousseurs éparses et d'une auréole parcourant l'ensemble de l'ouvrage (sans atteinte à la bonne lisibilité du texte). 



Le joueur de flûte, comédie en un acte, en vers, par M. Émile Augier.
Un seul mot suffirait pour louer dignement la pièce nouvelle : elle est digne de la Ciguë et de Gabrielle, et le Théâtre-Français peut la regarder comme un des plus adorables bijoux de son répertoire. M. Augier a réunit dans ce ravissant petit acte les deux qualités qu’il possède à un degré si éminent, et qui lui ont valu son premier succès : le style et le cœur. M. Augier nous transporte encore une fois en Grèce, et son héroïne s’appelle Laïs ; Laïs la courtisane insouciante et folle, livrant son amour et sa beauté à ceux qui les paient. Maîtresse fort chère, en vérité, cœur inflexible pour les avares libertins qui le marchandent ; Laïs vit au milieu des voluptés qui donnent aux belles filles de la Grèce la jeunesse et l’opulence. Pour elle, chaque jour est marqué par un amour nouveau, et sa vie indolente et fêtée est un rêve riant, dont rien encore n’a troublé sa monotonie brillante….

A. Denis – Le Nouvelliste (21 décembre 1850).