Superbe bouteille ou flacon à liqueur ou à alcool

 

Une production (non signée) de la manufacture de grès flammés artistique de Vierzon (Berry) DENBAC (Denert et Balichon)

 

Elle servait à commercialiser les produits de la distillerie Garnier à Enghien-les Bains

 

Avec ses deux étiquettes (Abricotine ; P. Garnier Enghien France)

 

Avec son bouchon et son ruban

 

Le n° 70 figure au cul de la bouteille

 

Hauteur (au plus haut bouchon compris) : 20 cm

 

Avec une frise en relief faisant le tour de la bouteille

 

Une égrenure à l’arrière (voir photo n°4)

 

 

 

Ce modèle, le broc Valca porte le n° 70, a été créé en 1935 et fait partie de la série « Urns, vases et jugs ».

 

Il a été décliné en différentes versions au niveau de la couleur en fonction du  produit à commercialiser.

 

Cette bouteille est identifiée dans le livre de Constance Avery et Al Cembura « Garnier Bottles » aux pages 66 et  107 (voir photos).

 

Cette bouteille est également référencée sur le site de sandre74.

 

LES TACHES BLANCHES SUR LES PHOTOGRAPHIES SONT DUES AUX REFLETS DE LUMIÈRE

 

La distillerie Garnier

 

Paul Garnier, né à Noyon (Oise) en 1832, apprend la fabrication des liqueurs chez un distillateur parisien. En 1859, il crée une fabrique de liqueur à Noyon axée tout de suite sur l’exportation, particulièrement en Russie et en Grande-Bretagne. En 1872, il dépose la marque Abricotine et achète la marque Liqueur d’Or. Il transfère son établissement à Enghien-les-Bains, où s’arrêtaient déjà à l’époque de nombreux acheteurs étrangers. Paul Garnier décède en 1886, à l’âge de cinquante-quatre ans. Son dernier acte commercial est la signature, en décembre 1885, d’un contrat confiant à Julius Wile Sons and Co à New York l’exclusivité de vente aux États-Unis des produits Garnier. André Garnier, son fils né en 1863, n’a que vingt-trois ans. Actif et entreprenant, il continue dans la même voie et développe ses ventes aux États-Unis, en Grande-Bretagne, en Amérique du Sud et dans de nombreux pays étrangers, ainsi qu’en France où il organise la vente dans les départements du nord de la Loire. Il décède en 1908, à quarante-cinq ans.

 

Madame André Garnier, sa veuve, n’a alors que trente-six ans et doit élever quatre jeunes enfants. Néanmoins, elle prend seule la direction de la maison. La guerre de 1914-1918 est un rude choc pour l’entreprise qui perd, avec la Révolution russe, son plus important client et toutes ses créances sur ce pays. La prohibition décrétée aux États-Unis en 1918 ferme momentanément son second marché. En 1919, le mariage d’une de ses trois filles lui procure, en la personne de son gendre, un collaborateur précieux, monsieur Armand Belhomme. L’équilibre de la maison, ébranlé par la Première Guerre mondiale, se rétablit.

 

Paul Garnier, né en 1904, fils unique d’André Garnier, ingénieur de l’École nationale des industries agricoles, entre dans la maison en octobre 1925. En 1929, la S.A.R.L. Distillerie P. Garnier est créée. En août 1939, Armand Belhomme et Paul Garnier étant mobilisés, Madame André Garnier reprend seule la direction des affaires. Son fils retrouve son poste en septembre 1940 et son gendre à sa libération de captivité en 1941. En 1945, Paul Garnier signe un contrat de longue durée avec la société Julius Wile Sons and Co de New York, pour la fabrication sur place de la gamme des liqueurs Garnier. Voyageur infatigable, il développe la vente des liqueurs Garnier sur les cinq continents tout en organisant le réseau de distribution en France. En plus de la gamme traditionnelle de liqueurs, il commercialise ses produits dans des flaconnages très originaux.