Peintre, il naît à Rennes en 1920, entre au Lycée de Nancy où son habilité est remarquée par Monsieur Becmeur, professeur à l'Ecole des Beaux Arts de Nancy qui l'accueillera dans son Atelier.
En 1938, il entre à l'Ecole de Saint-Cyr à Rennes mais n'y reste qu'un an. Il ne sera pas militaire.
Entré à l'Ecole des Beaux-Arts de Bourges, il y rencontre Jean Dewasme et Jacques Auriac. En 1941, les trois amis entrent à l'Atelier Jaudon à Paris. Il est reçu Premier au Professorat de dessin en 1943. Nommé au lycée de Laon, il quitte rapidement la France et rejoint l'Algérie avec son épouse et son fils et s'installe à Oran.
Il y enseigne au Lycée et à l'Ecole des Beaux-Arts. C'est à cette époque que Schegel développe une palette orientaliste croisant la technique cubiste héritée de Montparnasse avec la palette méditerranéenne.
Il reçoit le prix des Artistes Africains en 1949.
En 1955, la famille rejoint Nancy. S’ouvre alors une période de grande créativité. Schlegel est exposé non seulement à Nancy, mais également dans les galeries de Raymond Duncan à Paris et New-York. Il est invité aux Biennales de Menton à de nombreuses reprises. Il y est également récompensé.
Disposant entre 1958 et 1970 d’un atelier assez grand, il peint avec succès des cartons de tapisseries. Une trentaine d’œuvres seront tissées par les ateliers Braquenié, à Aubusson, et exposées à Menton, Nîmes et Paris (entre autres) entre 1962 et 1968. (Certains cartons et tapisseries sont maintenant inventoriés parmi les œuvres du Musée de la Tapisserie d’Aubusson).
Schlegel se lie d’amitié avec Jean Decaux, peintre nancéen au faîte de sa gloire.
L’œuvre de F.S. s’ouvre à de nouveaux horizons, une recherche abstraite autour des principes doriques, de l’unité graphique et musicale. Il est énormément influencé par Pythagore, par le livre « Rythmes et Rites » de Matila C. Ghyka puis plus tard par les recherches sur les créations mathématiques de Iannis Xenakis. 
Son père Jacques Schlegel meurt en 1976. La mort, « l’angoisse du vide » prennent une place plus importante encore dans la production de l’artiste.
Du « Qui sommes-nous ? », la question se déplace vers « Où allons-nous ? ».
Son dernier tableau, « Figure Assise » exprime le vide d’un l’homme dont les mains ont porté l’œuvre mais dont l’esprit désenchanté attend une renaissance. L’angoisse, source de création qui le portait jusque là, se transforme en dépression bloquante.
Devant son œuvre, inconnue, Fernand Schlegel ne sait que penser : pour qui peindre, pourquoi ? Quelle valeur sa peinture peut-elle avoir aux yeux des hommes, de ceux qui préféreront toujours les paysages aquarellisés aux corps désarticulés, les idoles stéréotypées aux consciences décharnées.

Il décède en 2002 à Nancy, laissant le soin à sa famille de diffuser l'oeuvre de sa vie.