Auguste Bertin de Veaux
(1799-1879), général de division et député de Seine-et-Oise / Louis
François Bertin de Veaux (1771-1842), ambassadeur, député, pair de
France, père d’Auguste.
-L.A.S. d’Auguste, Vichy,
22 mai 1853, à son ami Alexandre. Il revient sur une vente de cheval qu’il a
effectuée et sur laquelle son ami émet des doutes quant à la qualité de
l’équidé, « J’ai acheté ce cheval après l’avoir monté pendant toute une inspection.
Je l’ai vendu assez cher à Moyse. Je ne l’ai pas gardé parce qu’il n’avait pas
la qualité des chevaux anglais auxquels je suis accoutumé. Je ne l’ai jamais
attelé, j’ignore s’il l’a été. Quant à la chute, si elle arrive, je croirais
que c’est beaucoup plus la faute du cavalier que du cheval qui n’est nullement
méchant… ». 3p in-4, infimes rousseurs, TBE cependant.
-L.A.S. d’Auguste, Paris,
27 août 1855, à un général. Il désire que ce dernier apporte son soutien pour
« la décoration de M. Behau, lieutenant au 26e de ligne… ».
2p ½ in-8, infimes rousseurs, TBE cependant.
- L.A.S. de Louis, Paris,
19 juillet 1824, à un prince [très probablement Charles X]. Il lui rappelle sa
promesse d’écrire au Baron de Vannes « en faveur de mon fils pour lequel
je demande une des croix d’honneur qui seront données à l’Armée le jour de la
Saint-Louis… ». Il revient longuement sur la contribution
militaire de son fils pendant la campagne d’Espagne où il rejoignit les
chasseurs de la Garde Royale, alors sous les ordres du Duc d’Angoulême. D’abord
au passage de la Sierra où il « commandait le premier peloton, et c’est lui
qui est entré le premier au galop dans ces gorges affreuses, culbuta le petit
corps espagnol qui en défendait l’entrée. Le colonel des chasseurs, M. D’Argout1,
qui certes n’avait jamais entendu parler de mon fils, fût si content de sa
conduite, que dans son rapport il le présenta pour la croix, 1ère
espérance trompée… ». Il raconte ensuite les évènements de la
bataille de Riego où il fut encore nommé pour la même décoration mais sans
toutefois l’obtenir. Il demande donc, par son amitié avec son correspondant, de
donner satisfaction à son fils, « Voilà ma dernière espérance, Cher Prince,
Sera-t-elle encore trompée ? Mon fils unique, héritier d’une fortune
indépendante, aura-t-il inutilement exposé sa vie, sacrifié sept années de sa
jeunesse ? Je ne demande pour lui ni avancement, ni traitement quelconque,
je ne demande qu’un ruban qui atteste son zèle et son dévouement… ».
4p grand in-4, TBE.
1 Eugène
d’Argout (1787-1868) ; général français, il combat durant la campagne de
Russie avec le 8e de Hussards, blessé à Leipzig il rejoint les
Bourbons durant les Cent-Jours. Il devient le chef d’escadron des Hussards du
Dauphin. Devient Colonel du régiment de Chasseurs à Cheval de la Garde Royale
en 1822 et participe à ce titre à la campagne d’Espagne de 1823, le 14 novembre
1823 il est fait maréchal de camp.