Zouave Guerre 39-45

Intéressant ensemble sur la carrière militaire de René Etienne Faberon (1907-19??), de ses classes en 1932 jusqu’à sa retraite dans les années 1960 via des états de services, documents internes aux régiments et courriers d’états-majors. Initialement incorporé au 80ème Régiment d’Infanterie en octobre 1932, ce natif d’Algérie s’engage au sein de l’Ecole militaire de l’Infanterie et des Chars de combat entre le 24 octobre 1932 et le 18 mars 1933 d’où il ressort sous-lieutenant. Deux documents attestent de cet engagement : tableau des élèves de l’Ecole et bulletin de notes. Plusieurs documents reviennent ensuite sur son service militaire au sein du 9ème Régiment de Zouaves entre 1933 et 1937 tel ce télégramme annonçant sa nomination au régiment ou bien une lettre au colonel commandant ledit régiment en date du 17 mars 1933, « Appelé à l’honneur de servir sous vos ordres comme sous-lieutenant de réserve, je me fais un devoir de vous offrir l’expression de mon profond respect et de mon entier dévouement… ». Ensuite, une dizaine de documents sont centrés sur son action au cours de la Seconde Guerre mondiale à la fois au 1er mais surtout au 9ème Régiment de Zouaves, il s’agit de pièces dactylographiées et signées par les commandants de l’unité : 2 par le Lieutenant-colonel Tasse1 du 9ème de Zouaves, 2 du Colonel Gross2 du 1er de Zouaves et 3 du chef du 2ème bataillon du 9ème Aumeran3. Ces derniers documents sont des attestations de décorations et de citation à l’ordre du régiment ou de l’armée des faits d’armes de Faberon, notamment sa troisième citation qui lui vaut la Croix de Guerre avec étoile de vermeil, « Officier remarquable de calme et de sang-froid. Chef d’un point d’appui sur le canal de l’Aisne à l’Oise, a harcelé l’adversaire pendant les journées des 1, 2 et 3 juin afin d’être maitre du canal. Au cours de la violente attaque ennemie des 5 et 6 juin, bien que son poste soit encerclé et ses effectifs réduits de moitié, a maintenu sa position grâce à l’exemple qu’il n’a cessé de donner à ses subordonnés… ». Une plus petite série de documents sont quant à eux relatifs à métier de juge de paix et à son poste de sous-chef au cabinet du Commissaire à la Justice d’Alger sous le Gouvernement provisoire entre 1942 et 1944. Plusieurs documents témoignent des changements de résidence de Faberon au cours des années qui suivent, toujours en Algérie, par des récépissés des différentes brigades de gendarmerie d’Algérie. Enfin les derniers documents de cet ensemble nous indiquent la fin de carrière du juge Faberon. Une L.D.S. du général Gillot4 nous apprend qu’il a été promu capitaine le 1er septembre 1949, époque à laquelle il était encore juge au Tribunal Civil de Tlemcen. Plusieurs bulletins de renseignements mentionnent ses différents postes dans l’administration de l’état-major de la Division puis du Corps d’armée d’Alger. Une ultime lettre du général de division Katz du 1er avril 1965 lui apprend sa radiation des cadres de l’armée après avoir atteinte la limite d’âge. Une cinquantaine de documents aux formats divers, TBE général malgré quelques rousseurs sur certains documents.

Joint : Certificat de bonne conduite pour le zouave Jean Roy, signé par le lieutenant-colonel commandant le 2ème Régiment de Zouaves, 20 novembre 1940. 1p in-folio, légères rousseurs, TBE par ailleurs.

1 Colonel Gustave Marie Joseph Tasse (1885-1973) ; Vétéran de la Première Guerre mondiale, il commande le 9ème Régiment de Zouaves au cours en 1940 et écrit après coup l’histoire de ce régiment au cours du conflit.

2 Général Jean-Charles Gross (1889-1965) ; Militaire de carrière chez les Zouaves, il commande le 1er Régiment de Zouaves en 1940. Devient ensuite le sous-chef d’état-major du général Juin à Alger jusqu’en Italie puis participe au débarquement de Provence. Après guerre il se consacre à la politique en soutenant le Général de Gaulle.

3 Général Adolphe Aumeran (1887-1980) ; Vétéran des Zouaves de 14-18, il commande le 2e bataillon du 9ème Régiment de Zouaves en 1940. Puis rentre dans la Résistance avant de reprendre le commandement des Zouaves avec le grade de Colonel. Il participe ensuite aux opérations en Italie, en France et en Allemagne. Après guerre il devient député d’Algérie.

4 Général Henri Gillot (18??-1984) ; Affecté à l’état-major du commandement de Tunisie en 1942, il participe à l’expédition en Italie puis commande l’artillerie de la 5ème DB. Il sert ensuite en tant que général de brigade au Maroc, notamment en tant que commandant de la division d’Oran, puis en Indochine de mars 1954 à mai 1955.