Henry de Jouvenel, est un journaliste, diplomate et homme
politique français, né le 5 avril 1876 à Paris, ville où il est
mort le 5 octobre 1935. Il est le fils du préfet Raoul de Jouvenel
(1843-1910), et le frère du journaliste Robert de Jouvenel
(1882-1924) ; il fut aussi le mari de la romancière Colette
entre 1912 et 1923.
Après
ses études, Henry s'intéresse d'abord aux affaires publiques et
obtient le poste de directeur du cabinet du ministre du Commerce en
1905. Il entame par la suite une carrière de journaliste, notamment
pour Le Journal, qui le conduit au poste de rédacteur en chef
du quotidien Le Matin. C'est là qu'il rencontre Colette,
qu'il épouse en secondes noces le 19 décembre 1912.
En 1914, il est mobilisé au 23e régiment d'infanterie
territoriale, et combat à Verdun. En 1917, il effectue des missions
diplomatiques à Rome en tant que délégué de la triple entente,
puis rejoint Henry Lémery, sous-secrétaire d'État à la Marine
marchande du gouvernement Georges Clemenceau, dont il occupe le poste
de chef de cabinet.
Il occupe le poste de haut-commissaire de la République française
en Syrie et au Liban du 10 novembre 1925 au 23 juin 1926. En 1932 et
1933, il est ambassadeur de France en Italie où il renoue en
quelques mois des relations amicales avec le régime de Mussolini ;
il est ensuite nommé ministre de la France d'Outre-mer du deuxième
gouvernement Daladier, en 1934, et assure plusieurs fois la fonction
de délégué de la France à la Société des Nations. Proche
d'Aristide Briand, il milite pour la paix.
Anatole de Monzie, né à Bazas (Gironde) le 22 novembre
1876 et mort à Paris le 11 janvier 1947, est un homme politique
français.
Républicain-socialiste puis socialiste, il est notamment ministre
des Finances et de l'Éducation nationale pendant
l'entre-deux-guerres.
Lettre autographe signée Henry de Jouvenel adressée à Anatole de Monzie - 3 pages sur un double feuillet (papier deuil format 14 x 21) - s.l. lundi 20 avril (1925) - bon état, une déchirure sans manque, pliures liées à l'envoi, marques d'épingle dans le coin supérieur.
"Mon cher Monzie,
En rentrant ce matin à Paris, et quand je me sentais si simplement heureux de te voir enfin au pouvoir, j'apprends indirectement que tu te plains de moi à qui ? à Colette.
Le hasard a eu beau me mettre assez régulièrement au courant, depuis un an, du mal que tu dis de moi à la même personne qui s'en fait partout une arme contre moi, je ne m'y fais pas et je me fatigue de cet intermédiaire.
Je crois qu'il serait tout-à-fait temps que tu me dises la même chose en face.
Je suis pour cela à ta disposition.
Jouvenel"
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