Portrait de 

Guillaume Tell

 

Gravure au pointillé exécutée par François de Bonneville

Dimensions toute la feuille = 25 x 16 cm 

dimensions médaillon = 11 x 9 cm

Rousseurs & auréoles en lisières, plus prononcées en lisière supérieure

document original du XVIIIe siècle

Guillaume Tell est un héros, certainement légendaire, de l'indépendance suisse. Il aurait vécu dans le canton d'Uri à la fin du XIIIe siècle.

D'après les traditions suisses, à la fin du XIIIe siècle, les habitants des cantons situés autour du lac des Quatre-Cantons, se réunissent pour s'opposer aux pressions du duc d'Autriche qui est leur seigneur. Réunis dans la prairie du Rütli, ils prêtent le serment de chasser les baillis (fonctionnaires représentant le duc d'Autriche)). Parmi ces habitants se trouvait Guillaume Tell, un arbalétrier.

Hermann Gessler, le bailli de Schwytz et d'Uri, au service des Habsbourg, veut tester la fidélité des habitants. Pour cela il fait ériger un mât, sous le tilleul de la place du village d'Altdorf (Uri). Au sommet du mât, il fait placer son chapeau décoré aux couleurs de la famille des Habsbourg. Puis il exige que les habitants saluent le chapeau comme si le bailli était effectivement présent.

Guillaume Tell passe devant le chapeau en l'ignorant. Gessler le condamne alors à tirer un carreau  d'arbalète dans une pomme posée sur la tête de son fils. Guillaume Tell réussit l'exploit. Mais le bailli se rend compte que Tell a dissimulé un second carreau d'arbalète. Tell avoue que le carreau était destiné au bailli au cas où il aurait tué son fils avec le premier. Le bailli, malgré sa promesse, fait arrêter Guillaume Tell.

Transporté sur le lac pour être emprisonné, Guillaume Tell est libéré par la tempête. Par la suite, Tell tue Gessler d'un carreau d'arbalète en plein cœur alors qu'il passait dans le chemin creux (Hohle Gasse).

Il y a peu d'éléments sur la vie de François Bonneville, dont l'activité en tant que peintre, dessinateur et graveur s'exerça à Paris, entre 1791 et 1814. Au cours de cette période, il change plusieurs fois d'adresse dans la capitale, ouvrant différentes échoppes (imprimerie, vente d'estampes). Jusqu'en 1797, il dirige sans doute l'Imprimerie du Cercle social située no 4 rue du Théâtre-Français, puis, jusqu'en 1814, il ouvre successivement deux boutiques rue Saint-Jacques.

Durant près de vingt ans, il produit essentiellement une série de portraits de personnages célèbres de la Révolution (1796-1802), ainsi que nombre de gravures allégoriques. Il illustre la Campagne de Bonaparte en Italie (1800).