Auguste Vitu (1823-1991)


Lettre autographe signée, datée du 6 [5 transformé en 6] novembre 1883, adressée de Paris à Emmanuel Chabrier (1841-1894).


« Mon cher maestro,

J’attendais un mot de vous. J’avais votre adresse rue Monnier, et un vague pressentiment me disait que vous n’y demeuriez plus.

Vaucorbeil vous attend, le plus tôt possible, pour fixer avec vous le jour et l’audition. Vous le trouverez ordinairement à son cabinet, à l’Opéra, à 11 heures. J’ai eu soin de fixer son attention sur votre succès de dimanche dernier, constaté par toute la presse.

Mille amitiés

Auguste Vitu

Par précaution, et pour éviter toute méprise ou toute distraction, et vous faisant annoncer chez M. Vaucorbeil, rappelez que vous venez de la part de M. Vitu. Ce nom vous assurera la bienveillance des huissiers. »


L’écrivain et journaliste Auguste Vitu est surtout connu pour son ouvrage Paris, maintes fois réédité. Le compositeur Auguste Vaucorbeil (1821-1884) a été directeur de l’Opéra Garnier de 1879 à sa mort.


Chabrier venait de triompher aux Concerts Lamoureux au Château-d’Eau du 4 novembre 1883 avec España.


Notre lettre rapporte que Vitu provoqua l’audition de Gwendoline, donnée à l’Opéra pour Vaucorbeil le 22 janvier 1884. L’ouvrage sera cependant refusé et créé au Théâtre de la Monnaie le 10 avril 1886.


Document reproduit dans Correspondances – Emmanuel Chabrier de Roger Delage : 84-2, note 1, p. 220.


Très intéressant document.