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oct 15-209

Dimensions : la feuille : 42 cm par 38 cm .

Gravure originale du XVII ou XVIII eme siècle .

Artiste :   à déterminer ( "R.B.F" en bas à gauche)

Des traces de manipulations, des coupures, des manques, des restaurations, des rousseurs .

Envoi rapide et soigné .

oct 15-209
Charles de Bourgogne1, dit Charles le Hardi ou Charles le Travaillant, plus connu sous son surnom posthume de Charles le Téméraire2, né le 10 novembre 14333,4 à Dijon et mort le 5 janvier 1477 près de Nancy, est, après Philippe le Hardi, Jean sans Peur et Philippe le Bon, le quatrième et dernier duc de Bourgogne de la maison de Valois, seigneur et maître d'un ensemble de provinces connu aujourd'hui sous le nom d'État bourguignon5.

Après s'être illustré, en 1465, lors de la Ligue du Bien public, une coalition formée contre le roi de France, Louis XI, Charles le Téméraire monte sur le trône de Bourgogne en 1467, à la mort de son père. Se considérant comme un souverain de plein droit, son règne est marqué par un affrontement constant avec son cousin Louis XI, qui revendique la suzeraineté sur une partie de ses terres, censée relever du royaume de France6. Dans le même temps, il se rapproche de l'empereur germanique Frédéric III et du roi d'Angleterre Édouard IV d'York, dont il épouse la sœur. Comme son père avant lui, il est l'un des princes les plus puissants de la chrétienté, grâce notamment à la richesse de ses territoires et au prestige de sa cour.

Après avoir cherché, en vain, à obtenir le titre de « roi des Romains », il s'attelle à la réforme administrative de son État, qu'il consolide en tentant d'en faire une entité géographique et politique continue, par la réunion de ses possessions septentrionales et méridionales (ce qu'il fait par l'acquisition de la Haute-Alsace puis l'annexion de la Lorraine), afin de les ériger à terme en un royaume indépendant, ressuscitant l'ancienne Lotharingie.

Ses ambitions démesurées se heurtent à de nombreuses oppositions en Europe. À la fin de son règne, les guerres de Bourgogne le confrontent aux Confédérés suisses, aux Lorrains et aux Alsaciens. Cette coalition, financièrement soutenue par Louis XI, finit par avoir raison de lui à la bataille de Nancy du 5 janvier 1477, lors de laquelle il est tué.

Il laisse derrière lui une fille unique, Marie, qui, afin de faire face aux prétentions du roi de France, épouse l'archiduc Maximilien d'Autriche, première étape de la rivalité centenaire entre la France et les Habsbourg.
Biographie
Enfance
Charles enfant aux côtés de son père, le duc Philippe le Bon. Frontispice par Rogier van der Weyden des Chroniques de Hainaut, vers 1447-1448 (Bibliothèque royale de Belgique).

Né le 10 ou le 11 novembre 1433 au palais des ducs de Bourgogne de Dijon, Charles est le troisième fils, devenu aîné après les décès en bas âge des deux premiers, Antoine et Josse, du duc Philippe III de Bourgogne (Philippe le Bon) (1396 – 1467) et de sa troisième épouse Isabelle de Portugal (1397 – 1471), fille du roi Jean Ier de Portugal.

Charles reçut le titre de comte de Charolais7 qui, sous les ducs Valois de Bourgogne, était réservé à l'héritier des États bourguignons8,N 1.

À l'âge de trois semaines, son père l'institua chevalier de la Toison d'or lors du troisième chapitre de l'ordre qui se tint à Dijon le 30 novembre, jour de la Saint-André, patron de la Bourgogne8. Dès sa première année, il eut sa propre maison que dirigeait sa gouvernante, Madame de Villers La FayeN 2.

Charles est élevé aux Pays-Bas bourguignons, un ensemble de provinces formant la partie septentrionale de l'État bourguignon et correspondant aux pays modernes de Belgique et des Pays-Bas (ainsi qu'au Nord-Pas-de-Calais français).

Les éducateurs de Charles, alors comte de Charolais, sont Jean IV d'Auxy9, ancien soldat de la Guerre de Cent Ans10, qui lui apprend l'art de la guerre et Antoine Haneron (nl)11 qui est choisi comme maître d'école, et lui apprend la gestion du pouvoir, à parler l’anglais ainsi que quelques mots d'italien et de portugais.
Il grandit avec ses cousins et cousines, enfants de sa tante Marie de Bourgogne (morte en 1463), épouse du duc Adolphe de Clèves :

    Jean Ier, duc de Clèves ;
    Catherine, qui épousera le duc Arnold de Gueldre (duché de Gueldre, aux Pays-Bas).

Premiers pas en politique

En 1452, alors qu'il n'a que dix-neuf ans et n'est encore que comte de Charolais, il réprime avec brutalité le soulèvement des Flamands lors de la rébellion de Gand dans les Pays-Bas bourguignons et se trouve au combat de Rupelmonde (en), et à la bataille de Gavere. Un grand tournoi de chevalerie est organisé à Bruxelles12.

Quelques années plus tard, en septembre 1456, se produit un événement qui aura à terme des conséquences funestes pour Charles comme pour l'État bourguignon : le dauphin de France et futur Louis XI, fuyant la vindicte paternelle, cherche refuge en terre bourguignonne. Son cousin Philippe le Bon, à qui il demande asile à Bruxelles, lui alloue une pension annuelle de 48 000 livres. Il se voit aussi attribuer une résidence au château de Genappe au sud de Bruxelles en Brabant wallon13.

Le dauphin Louis y demeura jusqu'à la mort de Charles VII (22 juillet 1461). Durant ces presque cinq années, Genappe devient « le siège d'une puissance européenne14,1

En octobre 1468, craignant une résurrection de la ligue du Bien Public et le débarquement d'une armée anglaise pour la soutenir, Louis XI vient à Péronne, alors lieu de résidence du duc, discuter d'un accord de paix. En échange de celle-ci, Charles de Bourgogne souhaite, lui, obtenir une confirmation de la ligne de la Somme et une juridiction souveraine sur ses fiefs français21. Alors que les négociations ne sont pas loin d'aboutir, Charles apprend avec colère que Liège, semble-t-il encouragée par des émissaires français, s'est à nouveau révoltée. Il ferme alors les portes du château et celles de la ville de Péronne et Louis XI, captif de fait et craignant pour sa vie, accepte de signer le traité aux conditions bourguignonnes et d'accompagner Charles dans l'expédition punitive que celui-ci lance aussitôt contre la ville révoltée.

Malgré l'attaque surprise des six cents Franchimontois et à la suite de celle-ci, Charles prend Liège sans coup férir le 30 octobre 146822 et — en présence de Louis XI, probable instigateur de la révolte23 — la livre au pillage et au feu, avant de la faire raser (dans le but de sceller ainsi en un seul bloc24 l'ensemble des « pays de par-deçà »). Cette mise à sac soulève, de la Hollande à l'Alsace, la réprobation des villes rhénanes25.
Louis XI, roi de France. Portrait anonyme (XVe siècle), Brooklyn Museum, New York.

En mai 1469, au traité de Saint-Omer, l'impécunieux duc d'Autriche Sigismond de Habsbourg cède en gage au duc de Bourgogne, pour 50 000 florins du Rhin, ses domaines de Haute-Alsace, du pays de Brisgau et du margraviat de Bade (plus précisément : le landgraviat d'Alsace, le comté de Ferrette, les quatre Waldstetten ou « villes forestières »26, le comté de Hauenstein (de) et la ville de Brisach)27.
Édouard IV, roi d'Angleterre. Portrait anonyme.

À partir de fin octobre 1469, c’est-à-dire un an après la paix jurée au traité de Péronne le 14 octobre 1468, les deux signataires de celui-ci se livrent un duel politique à mort : le règne du Téméraire n'est plus qu'une suite presque ininterrompue de guerres contre le roi de France, et ses alliés, soudoyés par le roi de France. Pour résister à Louis XI, Charles cherche à s'allier tantôt à l'empereur germanique Frédéric III de Habsbourg, tantôt à Édouard IV d'Angleterre.

En novembre 1471, conformément à la « clause de non-respect » incluse dans le traité de Péronne (que Louis XI a, de son côté, fait annuler un an plus tôt), Charles le Téméraire se déclare affranchi de la suzeraineté du roi de France. Se considérant comme un souverain de droit divin et œuvrant de toutes ses forces pour transformer ses possessions disparates en un État unifié et centralisé, il représente dès lors un défi permanent pour le roi de France. De cette volonté de ne plus être le vassal, même théorique, de celui-ci ou de l'Empereur romain germanique, témoigne (entre autres) le fait que Charles se fit confectionner un diadème en or, orné de saphirs, de rubis balais et surmonté d'une forme de velours jaune brodée de perles, avec à son sommet un énorme rubis enchâssé dans un ornement d'or28,N 6.

Mais son souci obsessionnel de constituer à tout prix (aux dépens de ses voisins allemands, lorrains et autrichiens) le grand royaume rhénan dont il rêve va lui aliéner la sympathie et le soutien de l'empereur germanique Frédéric III et du roi d'Angleterre Édouard IV29, en même temps que dilapider ses ressources et celles de ses États. Ceux-ci, d'ailleurs, rechignent de plus en plus30 à financer son effort de guerre. Si les bourgeois (riches marchands ou simples artisans) des grandes villes de Flandre et des autres provinces des Pays-Bas bourguignons cessent de le soutenir, ou le soutiennent de moins en moins, c'est que Charles de Bourgogne, tout pétri qu'il est de chevalerie, n'a aucune considération31 pour eux et qu'il se refuse à admettre le pouvoir grandissant de ces démocrates32 avant la lettre qui résistent à ses vues. Cette politique le conduira à sa perte.
Montée des périls
Le demi-échec du Téméraire devant Neuss redore un temps le blason de Frédéric III.

Dans les années 1470, Charles essuie une série de revers où l'on sent l'influence de Louis XI qui, par tous les moyens possibles, inspire, aide et finance les ennemis du duc de Bourgogne.

En 1472, pendant l'été, Charles lance une opération militaire durant laquelle il massacre la population de Nesle mais échoue à prendre Beauvais, vaillamment défendue par ses habitants dont Jeanne HachetteN 7, tout en ravageant le Santerre, le Beauvaisis, le Vimeu et le pays de Caux.

En 1473, lors de la conférence de Trèves entre le 30 septembre et le 25 novembre, l'empereur Frédéric III du Saint-Empire refuse d'aider Charles le Téméraire à se faire élire « roi des Romains » pour en faire son successeur. Il accepte cependant d'ériger en un royaume de Bourgogne indépendant ses possessions en terre d'empire. L'empereur avait accepté également de faire entrer dans la souveraineté de ce royaume de Bourgogne le duché de L
En octobre 1476, avec une armée reconstituée vaille que vaille, Charles le Téméraire qui veut sauver le trait d'union lorrain entre les Bourgognes et ses États du nord52, remet le siège devant Nancy, ville qui avait été reprise entre-temps par le duc René II de Lorraine. Là, refusant de se replier en son duché de Luxembourg, il trouve la mort le 5 janvier 1477 lors de la bataille qui s'est déroulée au sud de la ville.

Pendant cette bataille, l'écrasante supériorité numérique de la coalition des troupes lorraines et suisses est accentuée par la trahison d'un des lieutenants du Téméraire, Nicolas de Montfort, alias le comte de Campobasso, qui vient de passer à l'ennemi avec ses lances et ses mercenaires. Aussi l'armée bourguignonne est-elle rapidement submergée53. Ce qu'il en reste se replie vers le pont de Bouxières-aux-Dames qui devrait lui permettre de fuir vers Metz. Mais Nicolas de Montfort y attend sa vengeance. Croyant que les cavaliers de ce dernier sont restés fidèles à la cause bourguignonne et qu'ils sont là pour leur assurer le libre passage du pont, les Bourguignons se précipitent, confiants, mais Nicolas de Montfort massacre l
Mais son souci obsessionnel de constituer à tout prix (aux dépens de ses voisins allemands, lorrains et autrichiens) le grand royaume rhénan dont il rêve va lui aliéner la sympathie et le soutien de l'empereur germanique Frédéric III et du roi d'Angleterre Édouard IV29, en même temps que dilapider ses ressources et celles de ses États. Ceux-ci, d'ailleurs, rechignent de plus en plus30 à financer son effort de guerre. Si les bourgeois (riches marchands ou simples artisans) des grandes villes de Flandre et des autres provinces des Pays-Bas bourguignons cessent de le soutenir, ou le soutiennent de moins en moins, c'est que Charles de Bourgogne, tout pétri qu'il est de chevalerie, n'a aucune considération31 pour eux et qu'il se refuse à admettre le pouvoir grandissant de ces démocrates32 avant